lundi 26 mars 2018

TERRORISME

Publié par Ftouh Souhail le 25 mars 2018

La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), une autorité administrative importante en France, vient d’interdire cette semaine l’utilisation d’une nouvelle application de sécurité israélienne à Nice. Cette décision controversée survient alors la France s’est réveillée sur une prise d’otages qui a eu lieu dans un supermarché de Trèbes (sud-ouest de la France).

La CNIL a interdit, ce mardi 21 mars 2018, à la ville de Nice de poursuivre le test de Reporty, une application israélienne permettant d’appeler la police en direct en vidéo depuis son téléphone portable, dans une décision aussitôt dénoncée comme « dogmatique » par le maire de la ville Christian Estrosi.
« Ce sont les terroristes et ceux qui veulent porter atteinte à notre démocratie qui bénéficient de cette décision », a accusé M. Estrosi dans un communiqué où il révèle le verdict de la Commission nationale de l’informatique et des libertés quant à cette application testée depuis la mi-janvier 2018 dans sa ville.
« Une nouvelle fois, sans réelle explication ni motivation, la CNIL s’oppose aux initiatives prises en matière de sécurité en brandissant la protection des libertés individuelles comme étendard », regrette le maire de Nice, estimant que la commission « fait encore une fois la preuve qu’elle ne vit pas avec son temps ».

« Pourquoi ce qui est juste en Grande-Bretagne, en Belgique ou en Allemagne serait condamnable en France ? », poursuit M. Estrosi dans ce communiqué, en appelant à ce qu’une autorité européenne soit réellement créée en lieu et place de la CNIL.
« L’expérimentation est évidemment suspendue », précise le maire de Nice, en ajoutant avoir saisi le ministre de l’Intérieur « pour qu’une base légale puisse être trouvée afin de pouvoir expérimenter ce type de technologie ».
« En tant qu’homme de droite, je considérerai toujours qu’on ne gagne pas la guerre avec les lois de la paix et qu’il nous faut nous adapter en permanence pour combattre la délinquance et le terrorisme, qui eux évoluent chaque jour », ajoute Christian Estrosi.
L’application Reporty, développée en Israël par la start-up de l’ancien Premier ministre Ehud Barak, était actuellement en test auprès de 2 000 personnes, des agents de la ville de Nice, des comités de quartier ou encore des membres du réseau « voisins vigilants ». Un bilan devait en être fait d’ici quelques jours.
L’opposition municipale socialiste noyautée par les milieux arabes avait dénoncé « une démarche contestable sur le fond et inadmissible sur la forme (…) qui ressemble à l’organisation d’un processus de délation généralisé ».
Nice, dont la police municipale est la première en France en effectif, est quadrillée par 1.950 caméras de vidéosurveillance, soit 27 au kilomètre carré, un record dans l’Hexagone.

La France préfère donc courir le risque du terrorisme que d’adopter une nouvelle solution de sécurité made in Israël.
Trois français ont été tuées, ce vendredi 23 mars 2018, par un islamiste abattu à Trèbes, près de Carcassonne. L’assaillant, qui s’est déclaré être « un soldat de l’organisation État islamique » a également blessé seize personnes dont deux sont dans un état grave.
L’assaillant marocain, identifié comme Redouane Lakdim, était délinquant fiché S pour « radicalisation et liens avec la mouvance salafiste » depuis 2014.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Ftouh Souhail pour Dreuz.info.

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