mardi 20 février 2018

LA LANGUE DE CHEZ NOUS DE HUBERT ZAKINE

EXPRESSIONS DE CHEZ NOUS TIREES DE MON LIVRE
"IL ETAIT UNE FOIS BAB EL OUED"


Quand y s’en va, on dirait qu’y revient : celui qui marche à la six-quatre-deux.
• Mais de qui y tire celui-là : la mère qui se posait cette question
chaque fois que son fils y faisait une bêtise, elle connaissait la réponse, va : DE SON MARI !
• Va te faire un amant : attention, on envoyait toujours l’interlocuteur mais jamais l’interlocutrice se faire voir par quelqu’un d’autre ! Faut pas exagérer, on savait vivre à Bab El Oued !
• Je te connais comme si j’t’avais fait : tellement que le soleil y nous avait fait semblables, qu ‘on se ressemblait. La palice elle aurait pas dit mieux ! Alors on savait ce que pensait l’autre.
- Cinq dans tes yeux : la main bien ouverte face au mauvais œil.
• Bourricot de la montagne : le même que le bourricot espagnol sauf qu’y parlait pas ibérique alors forcément il était moins intelligent. En fait, y se tenait une couche, j’vous dis pas !
• Que dieu y nous en préserve : une autre manière de se préserver du mauvais œil.
• Va te faire une soupe de fèves : la vérité, tout le monde y préférait la loubia s’il était pas content.
• Tu t’es fait la raie comme le tournant Rovigo : Pour ceusses qui connaissent pas (y doit en avoir deux) le tournant Rovigo, que des virages il avait. Et obligé ou sinon y s’appellerait autrement. Tout y faut vous dire alors ?
• Attaches toi et fais du vent : cuilà, le pauvre y croyait qu’il était le sosie de Tyrone POWER et Robert TAYLOR à lui tout seul que total, sans être mauvaise langue, Quasimodo à côté, c’est un Adonis.
• Fermes les fenêtres, y va s’envoler : cuilà, c’est le frère du précédent.
• Avoir les côtes en long : le fainéant, rien que sa mère elle lui reprochait cette anomalie physique. Comme si c’était sa faute ! tssssi !
• Il a la tête comme un tchic-tchic à trois faces : il est vilain qu’il en peut plus.
• Tu es un plein de vent : çuilà rien qu’y raconte des tchalefs.
• Taper la sérénade à Magali : quand le « patos » y dit « Germaine, le petit pleure ! », le pataouète y rouspète "Finette ! Cà fait une heure que ton fils y  tape la sérénade à Magali ! »
• Attaquer ses parents en dommages et intérêts :
la vérité, faire des enfants aussi vilains que les frères k..... ( je dis pas le nom, j’ai pitié quand même) çà mérite pas de passer au tribunal ?
• Une figue à l’œil, je le dobze : tellement ch’uis plus fort, ya pas photo. Les yeux bandés, je gagne. Quel fanfaron ch’uis !
• J’te donne une, le mur y t’en donne une autre : deux contre un on est. Le mur il est avec moi.
• Y lui reste que les yeux pour pleurer : nu et cru, le pauvre y reste.
• Elle l’emportera pas au paradis, va : toute sa vie elle a été mauvaise ; mais cette fois, çà va pas lui porter chance, c’est moi qui t’le dis !
• Descendre le lit à la rue : la rue c’est la deuxième maison. Les mères, rien qu’elles se lamentaient pace que les petits y restaient en bas la rue au lieu de monter souper.
• Faire Pâques avant les Rameaux : les garçons pataouètes (et quelques filles) rien qu’y voulaient inverser les dates du calendrier. Asaoir si le Vatican il était d’accord ? Jamais avant le mariage, espèce de gros sans-gêne !
• Le ménage y se fait pas tout seul : alors mieux vous traînez pas dans mes jambes. Comme çà, elles nous parlaient nos mères, vous vous rendez compte !
• Les yeux de merlan frit : une autre version des yeux « balala » de ceux qui restaient babao devant une nouvelle qu’elle les laissait pantois.
• Comment tch’étais, comment tch’es devenu : la vérité ! est-ce utile de vous fournir la traduction. Comme je suis révérencieux avec les femmes, je m’adresse rien qu’aux hommes. « regardez vous dans une glace ». Bou, je vais me faire lyncher. Oh, moi aussi, j’étais le plus beau du monde et des alentours ! aujourd’hui, ch’uis seulement le plus beau du monde. Je plaisante ! ! ! ! !
• Çà sent le renfermé : Les femmes pataouètes elles aiment pas la poussière alors elle aère un maximum ; le courant d’air c’est leur ami le plus proche pace qu’elles aiment pas le renfermé. A Barberousse, qué çà doit sentir ? Man yafourah !
• J’ai pas la bourse de ROTSCHILD : qui c’est qui l’a à part Rotschild ?
- A la six-quatre-deux : à la babala, à la va comme j’te pousse.
• Changer l’eau des olives : moi, c’était au pissoire du jardin Guillemin que je changeais l’eau des zitounes. Et vous z’autres ?
• Ce garçon, c’est une canule à lavement : franchement, l’impact d’une canule à lavement il est pas plus fort qu’un enquiquineur ? La vérité. En plus, l’image elle est plus forte. Pour résumé, une canule à lavement c’est un enquiquineur puissance mille !
• Taper une olive : taper une olive au sens propre (encore que..) c’est toucher les fesses d’une femme ( les tapettes, très peu pour moi, merci ). Au sens figuré, c’est taper un coup de téméniek à quelqu’un, une feinte.
• Oh ! Ton père il est vitrier ? toujours tu restes devant moi, alors plus rien je vois !
• Je peux pas le voir en peinture : même avec un beau cadre et tout et tout, il est quand même vilain ! je l’aime pas !
• Y me sort par les yeux : y’en a qui sortent par la porte, d’autres de la cuisse de Jupiter, alors obligé, on en a marre de les voir et de les entendre.
• Une moins que rien : une fille perdue. Pas pour tout le monde, va. Y’en a j’vous jure !
• Partisan du moindre effort : le pataouète, il est pas fainéant, il est partisan du moindre effort ! Nuance !
• Boire du petit lait : cuilà qu’il était heureux, cha! cha ! ou alors qu’il avait fait une couillonnade en bâton et qu’y voulait se faire pardonner. Un babao, quoi !
• Garder ses forces pour tirer la chasse : recommandé à tous les « partisans du moindre effort ».
• Demain le bon dieu il est grand : la version pataouète de « à chaque jour suffit sa peine » sauf que nous z’autres on avait des escuses à cause de la chaleur qu’elle nous obligeait à « taper la sieste », et alors !
• Son manteau, c’est un cache-misère : un beau pardessus vaut mieux qu’un beau par dessous, ma parole !
• Antiquité, ma grand mère, elle s’habille cette fille : l’officiel des antiquaires , même plus y côte la robe et la fille, alors !
• L’école et toi, vous êtes pas passés par la même porte : je connais pas un élève qu’il a pas reçu cette constatation marquée de bon sens dans les gencives.
• Ce petit, il est en nage : les enfants pataouètes y transpiraient pas. Y z’étaient en nage. Même si savaient pas nager.
• Ce petit (c’est le même) y va me tomber dans un lit : après avoir été en nage, il attrape une congestion et y tombe dans un lit.
• Y faut avoir tué son père et sa mère : ma mère la pauvre c’est çà qu’elle a dit quand elle a su qu’on allait habiter la banlieue parisienne. Avec le train et tout ! Bou arlékoum, nous z’autres !
• Quel cassement de tête: la femme pataouète c’est la reine du mauvais sang, du cassement de tête, quoi !
• Ton mari, tu devrais l’envoyer chez ROUBI : cuilà que sa tête elle jouait aux tchic-tchic, on l’envoyait chez Roubi, l’asile d’aliénés de chez nous.
• N’en toucher pas une : quand c’était le cas, au lieu de récolter des applaudissements, le chanteur ou le footballeur, y recevait des tomates.
• Se noyer dans un verre d’eau : rien à voir avec GOTVALLES ! Ce babao, tout, c’est pire que chercher une aiguille dans une botte de foin ! Il est pas dégourdi pour un sou. Ou alors, c’est un fainéant.
• Ces cheveux, y te mangent la figure : le contraire de fartasse. quand les cheveux tellement y sont longs que ça lui donne une mine de papier mâché.
• Y vaut pas trois sous espagnols, cuilà : une misère çà coûte !
• Donne lui sa mère , j’connais son père: encouragement claironné lors d’une bagarre tête contre tête dans une entrée de maison. Et même dans une sortie !
• Y connaît ni son père ni sa mère :ya des moments dans la vie où la colère elle est mauvaise conseillère. Tête baissée on fonce. Plus personne on connaît. Rien qu’on cogne.
• Çà m’en touche une sans faire bouger l’autre : cuilà qui réussit, y passe illico presto à « incroyable mais vrai » ! ou alors il en a qu’une !
• Faire la chaîne au cinéma : le pataouète il est poli, bien élevé et tout et tout. Alors y tape la chaîne pace que si y tapait la queue ça voudrait dire autre chose, alors !
• Taper cao : faire l’école buissonnière à la mode de chez nous.
• Faire Manca oura : kif kif bourricot
• Se faire morfler l’œil : se faire dobzer dans une entrée de maison ou ailleurs. Seul le résultat y compte.
• Avoir un appétit d’oiseau : c’était le début du mauvais sang pour une mère de chez nous pace que son fils c’était pas un morfal. « y faut manger ! chitane »
• Cette petite, c’est un poivron piquant : cette fille, elle est mauvaise comme la galle.
• Un coup de sminfin coufin : un coup de téméniek, un coup de zouzguèfe, vous êtes pas plus avancés ? un coup de Trafalgar, une feinte, oh vous avez compris ouais ! Comme la grande Zohra. Tiassardo !
• Coup de t’méniek : kif kif bourricot ( d’Espagne )
- Coup de zouzguefe : kif kif bourricot ( de la montagne )
• Pas un y rachète l’autre : quand tous les moutons du troupeau y valent pas cent sous.
• Fagoté comme l’as de pique : cuilà qui s’habille à Bab Ej Did plutôt que chez DIOR ! Le gavatcho dans toute sa splendeur.
• Avoir un trou qui fait de l’air : adressé à celui qu’il est toujours jamais content
• Marque dommage.
• Que le Bon Dieu y me crève les oreilles pace que si y me crève les yeux, plus rien je vois !

ETC......................................................................

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