mercredi 16 septembre 2015

C'EST MA VIE

Un ami m'a demandé de faire un petit laïus sur mon auguste personne pour présenter l'écrivain que je suis devenu dans un article qu'il doit présenter.
 
"Je pourrais me décrire par ces trois affirmations :
Je suis un juif d’Algérie, je suis un pied noir d’Algérie, je suis un français d’Algérie.
Mais à la vérité, si je suis fier de deux premières identités que je revendique avec force, je ne suis plus qu’un français non pratiquant....

J’avais 18 ans en quittant Alger et, sur le bateau qui me jetait sur un autre trottoir, je me suis promis de ne jamais voter car, en ce pays et à cette époque, les politiciens me semblaient être de pâles ambitieux qui ignoraient le sens de l’honneur et de la parole donnée.
Je ne me suis jamais renié et une carte d’électeur attend toujours mon nom.
Il y a 8 ans un méchant AVC m’a jeté à terre. A présent, paralysé du côté droit, je survis en subissant ma vie. Je fais une grande distinction entre les Amis et les copains. Mes frères d’amitié sont toujours présents dans mes pensées mais ils habitent Miami, Jérusalem ou Netanya. Les copains, eux, sont partis pour d’autres horizons loin de mon tape-cinq. Je suis, semble-t-il, un pestiféré.
C’est la vie !
Herbert Pagani chantait « un ami c’est celui qui te tourne les pages dans un lit d’hôpital ». Pas les copains !
Grâce à dieu, mes facultés intellectuelles sont restées intactes.
Mon ancien maître de l’école Rochambeau, que j’ai revu 40 ans après le rapatriement, m’a stupéfait en me disant : « toi, Zakine, tu dois être journaliste ou écrivain ! ». Je fus journaliste à Paris-Match et je suis à présent écrivain avec 19 livres publiés à mon actif. Depuis 8 ans, 10 ouvrages ont été édités. Un ami me disait sur Skype « Amman, tu as une boulimie d’écriture ! » je lui répondis : « Non, une boulimie d’ennui ! »
J’ai créé un blog (plus de 682000 pages visitées à ce jour) pour parler de Nostalgérie.
Comme Joséphine Baker, j’ai deux amours, mon pays natal et mon pays ancestral. Le regret de ma vie fut de ne pas me « rapatrier » en Israël en 1962. Mais orphelin de père et étant le troisième de la fratrie, je ne pouvais que suivre mes frères et ma mère.
Voilà ces quelques mots pour décrire celui que je fus et ce que je suis devenu."



2 commentaires:

  1. Grace à son talent, Hubert ZAKINE est pour moi un puissant projecteur qui met en valeur, sur internet, des moments forts de ma carrière artistique. Merci mon ami Hubert. Je te souhaite une excellente santé auréolée de beaucoup de bonheur.

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