vendredi 17 juillet 2015

SUITE DE "L'ENFANCE SACRIFIEE DES MARIAGES MIXTES" de hubert zakine


L’AN PROCHAIN A JERUSALEM
Alors, la tentation de connaître le pays de ses ancêtres, "L'an prochain à JERUSALEM ", devient évidente, pressante, obsédante. L'adolescent se fiche du tourisme. Son objectif se confond avec celui de tout un peuple à la recherche de ses racines. Son apprentissage de l'âme israélienne passe obligatoirement par un séjour à la source de vie du pays: le Kibboutz. Il y découvre un monde à part, aux confluents du communisme et du socialisme pur, aux antipodes des dogmes énoncés par une intelligentsia fortunée, embourgeoisée et utopique. Ici, tout est partage, tout est connivence, tout est humilité. Valeurs puisées à la source des épreuves, des exodes et des errances.
Plus tard, il repensera à ses années de jeunesse avec un trouble certain. Citoyen israélien par la divine loi du retour, il regrettera en France de n'avoir tutoyé son rêve qu'épisodiquement. Lors de ses différents séjours à Jérusalem, Natanya ou Tel-Aviv. Pourtant, l'envie de s'installer en terre promise sonna plus d'une fois à sa porte mais ses parents étaient trop vieux pour entamer une nouvelle vie au soleil d'Israël.
D'autres quittèrent l'Europe, les Etats-Unis, l'Afrique du Nord, avec l'étoile de DAVID dans le regard et le Mur des Lamentations dans le cœur. Le courage en plus.
Microscopique élément d'une diaspora essentielle à la survie d'Israël, il participe de toute la force de ses convictions religieuses et intellectuelles à l'animation de la communauté de sa ville d'adoption. A l'instar de l'éducation qui lui fut délivrée par son père, il enseigne la parole de l'Eternel à ses enfants en les inscrivant, dés le plus jeune âge, au Talmud Thora qui mènera les garçons sur le chemin béni de la "Bar Misvah". Leur confiant le soin de réciter les prières du "seder" les soirs de "shabbat", le regard embué de larmes avec la complicité souriante d'une maman admirative pour "les yeux de ses yeux".
Puis lorsque la vieillesse viendra frapper à sa porte, la tignasse enfarinée et la rondeur apparue, il évoquera l'Eternel avec l'immense satisfaction d'avoir apporté sa pierre à l'édifice d'Israël, si souvent fissuré par les ignobles et les lâches. Au delà de sa fierté, il aura déposé dans la corbeille de ses épousailles avec le judaïsme, des pétales de roses et des bleus cyclamens qui parfumeront son arbre de vie. Apothéose d'une existence consacrée à la défense de son identité religieuse. Il pourra alors, reposer en paix dans le grand cimetière des hommes qui ont assuré leur descendance. S'élèvera alors, chaque année, dans le silence du Temple de Jérusalem, le "quaddish" chanté, en son honneur, par le fils aîné.
A SUIVRE....................

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire