mardi 16 juin 2015

VENT DE FOLIE ANTISEMITE AU MUSEE DU LOUVRE

 
 
Sefy Hendler, décontenancé, décide de tenter plusieurs tests et formule de nouvelles demandes de réservation. L’une au nom d’un institut de l’art à Florence, l’autre pour le compte d’un Collège de l’histoire de l’art à Abu Dhabi. Deux institutions qui n’existent pas, mais qui reçoivent des réponses promptes et positives.
“J’étais choqué par cette flagrante discrimination, explique Sefy Hendler. Je voulais annuler ces visites.” Mais sa réflexion et son besoin de rétablir une certaine justice le poussent à alerter François Heilbronn, président des Amis français de l’Université de Tel-Aviv. Ce professeur à Sciences-Po réunit les différentes pièces du dossier, puis il adresse quatre missives, une au directeur du Louvre, Jean-Luc Martinez, une au Centre des monuments nationaux (qui gère la Sainte-Chapelle), une à Philippe Bélaval, et une à Fleur Pellerin, ministre de la Culture.
Le Louvre dit être “troublé”. Une enquête, dont les résultats arrivent trois jours plus tard, affirme : “Nous sommes victimes de notre succès. Nous recevons en moyenne 400 demandes de réservation par jour et proposons des créneaux de visite, mais la demande est deux fois supérieure à l’offre.” La deuxième demande de Tel-Aviv est acceptée, après un délai de trente-cinq heures, contre quinze minutes pour les deux institutions fictives.
Du côté de la Sainte-Chapelle, Philippe Bélaval, président des Monuments nationaux, explique qu’une enquête a fait apparaître des “dysfonctionnements répétés” et débouchera sur des mesures disciplinaires: “Mais il n’est pas établi qu’il y ait eu discrimination. La responsable du service de réservation n’a jamais manifesté d’hostilité à l’égard Israël. C’est seulement une gestion administrative qui manque de rigueur.”
Heilbronn conclut : “Si le parquet est saisi, ça ne sera plus de simples enquêtes internes, mais une enquête conduite par les services de police.” Elle découvrira une attitude discriminatoire, venant d’une institution culturelle à vocation universelle. C’est un délit qui tombe sous le coup de la loi.” C’est pour cette raison que le préfet Carenco a alerté la justice.
Sefy Hendler, ayant la certitude qu’il a engrangé une victoire, défend le “respect de l’accès à la culture pour tous. Mes étudiants sont l’archétype de la société israélienne. Quand ils traverseront les couloirs du Louvre et de la Sainte-Chapelle à la découverte d’un patrimoine universelle, espérons qu’ils auront oublié l’incident.” Un incident antisémite qui en dit long sur la santé de la société française.

En savoir plus sur http://jforum.fr/2015/06/decrets-antisemites-au-musee-du-louvre/#YSaVbYkj4GQWqtK4.99

2 commentaires:

  1. Bonjour.
    A mon sens le mieux est peut-être, dès lors que le préfet Carenco a saisi le Parquet, de laisser à celui-ci l'entière responsabilité de la situation. Mais enfin, puisque le nommé Philippe Bélaval prend les juifs et même les non-juifs pour des andouilles je me suis fait un devoir de rappeler (ci-dessous) ce qui devait l'être, sur le site occam.over-blog.com... Cordialement

    * * * *

    luc nemeth 19/06/2015 13:58

    ici encore il nous prend pour des andouilles le nommé Philippe Bélaval lorsqu'il affirme qu’une enquête interne aurait fait apparaître des... DYSFONCTIONNEMENTS et débouchera CERTAINEMENT sur une procédure disciplinaire ; non sans ajouter que... «il n’est pas établi» qu’il y ait eu de discrimination». N'en jetez plus, la cour de la Sainte-Chapelle (et la cour de... miracles), est pleine.
    Voilà déjà qui n'est pas sans rappeler l'attitude du "bon français" qui sous l'Occupation, apprenant par la concierge l'arrestation de son voisin juif pendant la nuit, interrogeait : -est-ce que vous êtes bien sûre, de ce que vous racontez ?
    Mais il y a d'autres choses, dont certaines font un peu mauvais genre.
    Certains peut-être se rappellent comment en avril 1995 des nazillons porteurs de faux uniformes de policier (et chez un desquels on avait trouvé kalachnikov dans le mur et portrait d'Hitler) avaient, au retour d'un meeting de Le Pen, agressé une femme algérienne enceinte à Courbevoie et comment était ensuite apparu (après que des policiers légalistes aient révélé l'affaire, que certains de leurs collègues fachos tentaient d'étouffer...) que deux des trois nazillons étaient en poste à la BNF. Ce qu'en revanche beaucoup n'ont jamais su, car déjà Bélaval avait le bras long, est que le lendemain les intéressés avaient... repris leur poste (!) comme si de rien n'était : et ce, avec la protection de l'alors-directeur de l'Etablissement. La vérité si je mens : ce "bon français" n'était autre que le nommé Bélaval, Philippe...

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  2. Bonjour.
    Le fait que la bavure soit survenue cette fois dans une institution du 'Patrimoine' n'est pas tout à fait anodin. Car à côté des formes dites classiques de l'antisémitisme (économique, religieux, politique, racial) en existent d'autres et notamment, en France, ce que l'on peut appeler antisémitisme... culturel -sans guillemets, hélas. On l'avait vu à l'oeuvre en son temps lorsqu'un écrivaillon nommé Renaud Camus avait déblatéré sur le thème du "trop-de-journalistes-juifs", à la radio, et ce au motif qu'il y a des choses que "ils" ne comprendront jamais. Hélas -ou tant mieux : ce que sont ces "choses", c'est ce que l'on attend encore de savoir...
    Toujours est-il que dans le milieu patrimonial (archives, monuments historiques, etc.), même cet état d'esprit s'est beaucoup atténué, a longtemps existé une tendance à se croire dépositaires de la "France éternelle". Or, même si cette France a bien entendu un fort héritage... judéo-chrétien elle était primairement identifiée, dans ce milieu (où en plus, et pour avoir étudié le latin et le grec, on privilégiait gréco-romain par rapport à judéo-chrétien) à nos-ancêtres-les-gaulois et aux rois-et-aux-reines : or il est certain que les juifs de France, à moins bien sûr que Vercingétorix n'ait été juif, et Marie-Antoinette, aussi, n'avaient guère leur place dans cet imaginaire... Cordialement

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