Le grand retour à
la barbarie
Pierre-Emile Blairon*
Pierre-Emile Blairon*
Ce jugement
sans nuances a été prononcé par le général De Gaulle ; il constitue quelques
rares paroles avisées de ce personnage bouffi d’orgueil qui vouait un amour
exclusif à… lui-même. Porté au pouvoir (par inadvertance) en mai 58 par les
Européens d’Algérie, qui aimaient passionnément la France, il fut renversé (par
inadvertance) par les pseudo-révolutionnaires de Mai 68, petits-bourgeois, fils
de grands bourgeois, dont les devises étaient celle des communistes : « du
passé, faisons table rase », et celle des anarchistes : « il est interdit
d’interdire » .
Ces
irresponsables sont désormais aux commandes de l’Etat et appliquent ces
préceptes infantiles avec « bonheur » (pour eux). L’inversion des valeurs qui
qualifiaient la France depuis des siècles est ainsi
avérée.
De Gaulle
n’avait pas tort, en effet, si l’on considère que les Français ont une tendance
incoercible à se laisser mener par le bout du nez par les premiers charlatans
venus. Il faut dire que les moyens mis à la disposition de ces escrocs
politiques sont impressionnants (médias, publicité, showbiz, « art »
contemporain…) mais ne se résument qu’en trois mots : panem et circenses, du
pain (américain type Mac Do) et des jeux du cirque, et quel cirque ! (type
football cosmopolite et ploutocrate), histoire de détourner le bon peuple des
véritables enjeux.Nous voilà donc en pleine décadence romaine lorsque les
barbares étaient aux portes de l’Empire.
L’univers
s’écroule autour d’eux, mais nos braves Français, hormis quelques cercles
lucides et horrifiés s’exprimant sur la toile, n’en ont rien à faire ; il fait
beau, ils pensent aux vacances, à leur barbecue, à leur smartphone, à leur
nouvelle bagnole… que des petites filles chrétiennes se fassent torturer, violer
et décapiter en Syrie, dans le grand silence des « démocraties », bof, c’est
loin !, Qu’une vieille dame se fasse interdire l’entrée de sa maison par des
policiers qui protègent les squatters, ça ne les interpelle pas! que Boris Le
Lay, parce qu’il a dit qu’il n’y a pas de Celtes noirs, prenne 6 mois de prison,
c’est normal : on voit bien des Césars noirs dans les péplums américains, que
des émeutes mettent à feu et à sang Roubaix et Tourcoing, quelle importance,
puisque ce n’est pas dans notre ville… (et d’ailleurs, puisqu’on n’en a pas
parlé à la télé, c’est sûrement pas vrai), que le ministre de l’Intérieur aille
lui-même souhaiter la bienvenue aux clandestins qui envahissent la France, rien
de choquant… que le régime ukrainien (soutenu par les mêmes « démocraties » :
Union européenne, USA, OTAN, France en tête - en fait, l’Ordre mondial façon
Bildelberg) bombarde des quartiers populaires des villes du Donbass, Oh, ça,
c’est de la politique, et les Français n’y comprennent rien (mais c’est tout
autant à notre porte que la Syrie).
Les Français
devenus complètement irresponsables et inconscients n’imaginent pas que la
petite fille décapitée pourrait être la leur dans quelques temps, que la vieille
dame privée de toit pourrait être leur mère, que c’est leur fils qui pourrait
être interné pour une parole de travers, que les émeutes raciales peuvent
concerner toutes les villes françaises… Après moi, le déluge
!
Les Français,
des veaux ? bien pire ! car les veaux sentent la mort à l’approche de l’abattoir
; les Français déculturés, déracinés, lobotomisés, zombifiés, anesthésiés,
énucléés, ne sentent rien, ne voient rien, ne disent rien, ne font rien,
n’entendent rien… et disparaîtront sans même le savoir. Sans même le savoir,
puisqu’ils ont été préalablement étourdis ? Pas si sûr…
Justement,
tiens, parlons-en : si les Français sont des veaux, ils pourraient finir d’une
manière atroce. Après la ferme (très peu bucolique) des mille vaches, celle des
mille veaux. A Saint-Martial-le-Vieux, dans la Creuse, un immense hangar est en
construction pour accueillir un millier de veaux qui seront engraissés
industriellement et abattus en « tout-halal » (c’est-à-dire sans distinction
religieuse des consommateurs parce que selon l’Obs, « il n’existe pas
d'étiquetage halal obligatoire, car la réglementation européenne s'y oppose afin
d'éviter toute stigmatisation de la communauté musulmane »)Ces animaux sont
destinés à l’approvisionnement des grandes surfaces, en l’occurrence
principalement Intermarché.
Les veaux
seront donc égorgés sous les yeux d’un imam, (qui n’oubliera pas de prendre son
dû au passage pour le bien de sa communauté, au détriment de la nôtre) avec le
soutien de l’Etat, des collectivités locales, des éleveurs, des grands syndicats
« paysans », tout ce beau monde acceptant avec joie les nouvelles dérogations
prescrites par l’Etat à l’obligation d’étourdissement des animaux, ceci
constituant, selon la Cour européenne des droits de l’homme un « engagement
positif de l'État visant à assurer le respect effectif de la liberté d'exercice
des cultes », laquelle Cour se moque comme d’une guigne de la souffrance des
animaux, au nom de « l’humanisme » et du « vivre-ensemble », et surtout de son
projet de plus en plus avoué de procéder au plus tôt au Grand Remplacement,
selon l’expression de Renaud Camus.
Voilà donc le
grand retour à la barbarie officialisé et même recommandé, dans ce pays - encore
le nôtre, pour l’heure - où il a fallu des siècles à nos pères pour en faire
celui du savoir-vivre, de l’élégance, du raffinement et du bon
goût.
Ce n’est
peut-être pas le destin qu’avait entrevu Charles De Gaulle pour ses
compatriotes, en prononçant cette sentence désormais si…tranchante : « les
Français sont des veaux ».
*Pierre-Emile Blairon est l'auteur
de «La Roue et le sablier: Bagages pour franchir le gué» , aux éditions
Hyperborée.
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