Cet ouvrage sort dans quinze jours ainsi que MON ENFANCE A L'ESPLANADE et LA LANGUE DE CHEZ NOUS AUTRES " le parler pataouète et judéo arabe qu'on parlait à Alger"
Indécence !
Le mot n’est pas trop fort tant il est inhumain d’être heureux en pareille
circonstance. Mon regard se porte sur tous ces braves gens qui, au-delà de nos
différences, seront, à jamais, mes compatriotes. Ils ont partagé les tourments
et les joies d’un peuple sacrifié sur l’autel de l’Algérie Française que
l’amère patrie n’a pas désirée conserver. Ils sont mes frères. Ils coururent
sur les mêmes chemins de liberté, plongèrent dans la même méditerranée qui
berça nos jeunes années, chantèrent la Marseillaise avec la même force et la
même espérance au cœur. Ils revendiquèrent plus d’une fois leur attachement à
l’ingrate patrie sans en recevoir
l’usufruit mais poursuivirent leur tentative de séduction jusqu’à épuisement.
Ils ne savaient pas que la politique est une maison habitée par de fieffés
menteurs dont le reniement est leur pain quotidien. Naïvement, ils se
contentaient d’être heureux.
Etre
heureux au-delà de la perte de tout ce qui faisait notre vie, replanter nos
racines sous d’autres cieux moins cléments que celui de notre magnifique terre
natale, reconstituer nos amitiés fraternelles par-delà l’enfance, une gageure
impossible à relever pour certains mais pas pour ces fils de pionniers qui
défrichèrent ce caillou qui ne s’appelait pas encore Algérie. Nous relèverons
le défi que nous propose le grand, le beau, le généreux pays qui s’est
déshonoré, la France. D’ici, quelques années, résonneront à ses oreilles les
noms de ces ingénieurs, savants, poètes,
médecins, écrivains, musiciens, comédiens, entrepreneurs ou champions issus
de notre belle Algérie française. Mais, en attendant, courbons l’échine,
mes frères !
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