mercredi 10 octobre 2012

REFUGIE JUIF DUN PAYS ARABE SERGE HAROCHE PRIX NOBEL DE PHYSIQUE

On nous parle souvent des jeunes issus de l’immigration qui n’arrive pas à s’en sortir. Serge Haroche est lui-même un produit de l’immigration, plus précisément, c’est un réfugié Juif des pays arabes. Mais pour une raison que l’on ne sait expliqué, lui, il s’en est sorti. Tellement bien qu’il vient de recevoir le Prix Nobel. Qu’est-ce qui empêche donc les jeunes beurs de France à gagner des Nobel ? Leur culture ? Leur éducation ? La pauvreté ? Les ghettos dans lesquels ils vivent ? En tout cas, on sait une chose: Serge Haroche est peut-être un immigré venus du Maroc, ses parents ont toujours privilégié la « bonne éducation. » Au final, on a un génie qui marche sur les pas d’Einstein…
Le prix Nobel de Physique 2012 a été attribué mardi à un Français spécialiste d’optique quantique, Serge Haroche, et à un Américain, David Wineland, dont les travaux ouvrent la voie à des ordinateurs surpuissants et des horloges d’une précision extrême.
Serge Haroche, juif de France, est né il y a 68 ans à Casablanca, d’un père avocat et d’une mère enseignante. Il a quitté le Maroc à 12 ans, quand le pays a obtenu son indépendance. Sa famille préfère ses attaches avec la France, tissées par ses grands-parents, directeurs de l’Alliance française.
Serge Haroche, Pr. au Collège de France et Officier de la Légion d’Honneur a reçu la prestigieuse médaille d’or du CNRS en 2009.

Serge Haroche est l’oncle du chanteur Raphaël Haroche, connu sous le simple nom d’artiste de Raphael (l’ex de l’ex première Dame – Carla Bruni).
Le jury du prix Nobel a récompensé Haroche et Wineland pour « leurs méthodes expérimentales novatrices qui permettent la mesure et la manipulation des systèmes quantiques individuels ». Harohe a démarré ses recherches sur les interactions photons/particules avec 2 Nobel :Kastler (Nobel 1966) et, autre juif, Cohen-Tannoudji (1997), son Maître. Très attaché à son épouse, anthropo-sociologue, et à ses équipes, il est passionné de peinture et d’opéra. Ses travaux dans l’optique quantique et les mathématiques déboucheront sur les systèmes d’information et de cryptage de demain.
Avec son collègue Jean-Michel Raimond, il a réussi en 2008 à observer le passage du quantique à la physique classique sur un petit paquet de photons. Ils ont ainsi pu observer le passage des photons d’un état atypique du monde quantique à un état correspondant parfaitement à la physique classique. Ce phénomène appelé « décohérence » s’est déroulé sous leurs yeux. Depuis quelques années, les technologies permettent de manipuler des systèmes quantiques isolés (atomes, molécules, photons,…) ouvrant la voie à l’observation directe des aspects contre intuitifs du quantique. Un photon disparaît dès qu’un capteur s’en saisit le transformant en signal chimique ou électrique : exemple de l’œil dont la rétine absorbe la lumière du photon et la transforme en courant électrique qui stimule le nerf optique.
La théorie quantique postulait qu’on pouvait compter les photons sans les absorber, mais il n’avait jamais été possible d’atteindre une sensibilité suffisante pour observer de façon non destructive ces grains uniques de lumière. Pour un chercheur juif et obstiné comme Haroche, mourir en délivrant un message ne peut être une fatalité. Il est parvenu à détecter ce photon qui semblait insaisissable sans le détruire avec sa « boîte à photons« .
La physique quantique décrit le comportement des atomes et des particules d’une façon complètement novatrice à partir du XXe siècle. Science parfaitement logique sur le papier, elle est contrairement à la physique classique souvent inconcevable dans ses implications concrètes.
La physique est le deuxième Nobel décerné en 2012. Il sera suivi de la chimie mercredi, de la littérature jeudi et de la paix vendredi. L’économie lundi clôturera la saison.
La Fondation Nobel a diminué cette année la récompense de 20%, à 8 millions de couronnes (929.000 euros) contre 10 millions depuis 2001. Les deux lauréats qui se partageront le prix le recevront lors d’une cérémonie officielle à Stockholm le 10 décembre, date anniversaire de la mort du fondateur du prix, l’industriel suédois Alfred Nobel.
Arnaud Darmon –JSSNews

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