LES JUIFS DANS LES PAYS ARABES
Pendant des lustres, on a oublié que les juifs chassés des pays arabes vivaient là, parfois depuis plus de 1000 ans. Mais personne n’a songé que ces hommes et ces femmes, ces enfants et ces vieillards avaient également un cœur. Leur départ fut une monstrueuse aventure mais qui s’en émut à l’époque, pas si lointaine, où elle eut lieu ? Eux, aussi, furent des réfugiés comme l’a dit, avec talent, le poète-chanteur Herbert Pagani : « je suis un palestinien de 2000 ans ».
Et pourtant, ils se sont mis au travail sans rechigner dans des pays où ils n’eurent que le droit de suer sang et eau pour le bien-être de leurs enfants. Et lorsqu’au cours de leur éternelle errance, certains parvinrent en terre sainte, ils s’échinèrent sur un sol ingrat, un fusil dans une main et une pelle dans l’autre. Plus tard, quand la deuxième vague des juifs réfugiés du Maghreb et d’autres pays arabes sont arrivés, ils ne se sont jamais plaints malgré le désir de leurs ennemis de les jeter à la mer.
Contrairement, aux pays arabes qui refusèrent de recueillir leurs frères palestiniens. Sans doute, étaient-ils plus rentables, enfermés dans des camps durant soixante ans, oui vous avez bien lu, SOIXANTE ANS! Et après cette stagnation d’un peuple pour le moins calculateur, lymphatique ou paresseux, la jeune et dynamique nation israélienne qui fit reculer le désert par un travail acharné de tous les instants, malgré les guerres menées contre les Arabes, malgré les attentats qui firent des centaines de victimes, malgré les condamnations des nations dites civilisées, il faudrait que ce peuple amorphe, sous développé et entretenu par les mêmes nations dites civilisées soit recueilli, lavé et éduqué par Israël. Non, mais vous rêvez !
D’un côté, des hommes et des femmes, chassés comme des voleurs de pays qu’ils aimaient, où ils avaient fondé un foyer heureux avant de voir leurs parents rejoindre le dernier convoi, qui avaient vu disparaître le labeur de toute une vie et avaient abandonné leur maison avec deux valises et parfois rien dans les mains, qui se sentaient chez eux dans ces pays orientaux où la nonchalance et la joie de vivre étaient les denrées essentielles à l’amitié, où le soleil cadençait la vie au rythme des saisons et où le sens de la famille s’écrivait en lettres majuscules. Oui, ils durent partir, le cœur à l’envers et le désespoir au bord des lèvres, oui, ils durent partir sans savoir où poser leur mal de vivre, eux qui auraient pu donner des leçons d’optimisme et de bonheur au monde entier. Mais, ils ne se sont jamais plaints ni découragés car l’Histoire leur avait appris à rire de tout, eux les Hébreux des temps modernes, qui avaient appris à relever la tête après le passage d’un ouragan de sottise qui les culpabilisait en les désignant à la vindicte populaire, ils se sont relevés sous d’autres cieux, sous d’autres latitudes et avec d’autres espérances.
Ce qu’ils ont fait, d’autres peuples l’accompliront si tant est que leurs dirigeants le souhaitent mais ça c’est une autre histoire.
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