jeudi 23 août 2012

Comme en 1948 et 1967, le monde est-il prêt à sacrifier l’Etat Juif ? par Arnold Lagémi

 
Selon le général Kohavi, chef du renseignement militaire israélien, 200.000 missiles sont pointés sur l’ensemble du territoire israélien, par le Hamas, le Hezbollah, et l’Iran. On pourrait imaginer avec candeur et naïveté que ces dangers, visant exclusivement les civils, des déclarations de soutien ou d’amitié, voire des confirmations d’alliance pleuvraient sur le bureau du Premier Ministre d’Israël. Rien de tout cela ! Ce silence n’empêche pas, pour autant, les USA de se préparer au conflit, sur un pas de danse, toutefois, le menuet, en l’occurrence, un pas en avant et deux en arrière ! La France, est également active dans le golfe arabo persique, entretenant une base militaire importante et, maintenant, sur place, le « Charles de Gaulle ». Mais, dissipons les illusions. On sait qu’en politique, les alliances et les amitiés sont fonction d’abord et essentiellement des intérêts.

Somme toute, le dictateur iranien n’a, pour l’instant qu’un seul objectif déclaré, l’élimination définitive d’Israël. Si le maintien de l’Etat Juif, associé, par plusieurs liens, à la paix du monde, avait été pris en considération, dès la première menace proférée, une opération militaire limitée se serait substituée à un conflit inévitable désormais, avec risque majeur d’extension. N’importe quelle puissance n’aurait-elle pas réagi militairement, et sans délai, devant pareille menace ? On attendait la Légion Etrangère, c’est le garde champêtre qu’on a envoyé ! Les nations ont commis une erreur de jugement. Elles risquent, cette fois, de la payer, bien plus cher que prévu !

L’intérêt du monde n’est-il pas, une fois de plus, d’abandonner Israël ? Certes oui, mais depuis 1948 et 1967, l’histoire n’est plus la même, les enjeux sont différents et les rapports de force modifiés radicalement. Mesure t-on, en France, par exemple, les conséquences de l’implication militaire française ? Le soulèvement généralisé des banlieues est prévisible avec ses graves conséquences pour l’ordre public. Est-on conscient qu’il suffirait à l’Iran de couler deux ou trois navires dans le détroit d’Ormuz pour empêcher la circulation des tankers et provoquer un choc pétrolier qui, le malaise économique aidant, provoquerait une crise mondiale ?

Seul Israël est concerné par le danger iranien immédiat et tout laisse à penser que, jusqu’à l’inévitable, on laissera Israël faire le « nettoyage nucléaire » qui le menace directement, lui et aucun autre Etat ! L’indifférence générale à la survie de l’Etat Juif explique que, d’une menace, qui n’aurait jamais dû prendre cette ampleur, on en arrive à supputer sur les risques et dangers d’une généralisation du conflit. En cette affaire, l’aversion au sionisme, maladie chronique de l’Occident, a masqué la présence des démons dont on ne pensait pas qu’au-delà d’Israël, c’est la paix du monde qu’ils menaçaient.

Comment ne pas sourire amèrement, quand on songe à la « disproportion » entre les vociférations du potentat iranien qui, des tribunes internationales promet d’effacer Israël de la carte et les sanctions économiques mineures voire insignifiantes prises à son encontre par les nations. La bombe atomique contre Israël, voilà le forfait ! Le châtiment : suppression de facilités financières consenties à l’Iran ! On ne cache plus son mépris ! On le voit, au comptoir du crime, le sang juif en 2012, ne vaut guère plus qu’en 1940. Ce sont ces mêmes nations qui voulurent un Etat Juif, en 1948 mais assorti d’une façon, et, dans de telles conditions, que tout laissait à prévoir qu’il ne pourrait survivre à la Guerre d’Indépendance.

Il n’y a pas que la Solution finale qui menaça les Juifs d’anéantissement. Une certaine diplomatie aussi ! Dès les menaces iraniennes, on n’a pas laissé faire, pire, on a voulu qu’il en soit ainsi ! Parce qu’on ne pensait pas qu’on dépasserait les limites circonscrites du Moyen et Proche Orient et, qu’au pire (ou au mieux) Israël seulement, devrait affronter une coalition Arabe qui, pour « manger du Juif » aplanirait les différences doctrinales entre sunnites et chiites ! La liste des « coups tordus » fomentés par les nations contre Israël commence à être lourde !
Aujourd’hui, c’est la paix du monde qui est en danger par le risque majeur d’affrontement entre le monde arabe et l’Occident. La grande erreur d’appréciation du « monde libre » c’est d’avoir encore et, malgré tout, l’illusion de croire qu’un affrontement mettant seulement Israël en jeu, épargnerait le reste du monde.

C’est à ses dépens que le monde découvrira que si, Israël est en danger, le monde est en péril !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire