mercredi 6 juin 2012

Antisémitisme : les palabres ça suffit !

L’agression barbare de Villeurbanne, une fois de plus par de jeunes Français d’origine maghrébine, pose les mêmes questions auxquelles personne ne semble vouloir répondre.
Ces jeunes que l’on dit français n’arrêtent pas de marquer leur refus de s’intégrer, pire dirons-nous, ils font dans la désintégration, puisqu’ils sont dans le mépris des valeurs qui fondent la société française qui trouve ses racines dans la civilisation judéo-chrétienne. Ne serait-ce que ces deux termes, à eux seuls, ont de quoi assurer et justifier à leurs yeux le refus catégorique d’une quelconque reconnaissance d’un pays que certains prêcheurs enseignent à haïr.
C’est bien par ce mépris qu’ils justifient leur opposition à l’enseignement de la Shoah, comme de participer à la minute de silence en mémoire des victimes de la tuerie de Toulouse. Tout ce qui peut de près ou de loin concerner les Juifs et les chrétiens, comme la célébration de Noël dans les établissements scolaires, ils le dénoncent avec des prétextes fallacieux pour mieux afficher par ailleurs leur prosélytisme à tous les niveaux.
Après le meurtre d’Ilan Halimi, la tuerie de Toulouse, l’agression à Villeurbanne, mais aussi les agressions à Garges les Gonesse, à Trappes où la synagogue fut incendiée, à Goussainville, celle de jeunes juifs récemment dans le XIXe arrondissement à Paris, la liste des centaines d’agressions commises chaque année en France serait trop longue à énumérer. Force est de constater que ce sont toujours de jeunes Africains ou Maghrébins musulmans qui agressent de jeunes juifs inférieurs en nombre, ou en âge ou qui commettent des actes de vandalisme, ou profèrent des injures et des menaces.
Hors personnes n’ose désigner et dénoncer clairement cette caractéristique constante de ces agresseurs. Cette autocensure pour éviter de se faire taxer de raciste devient une maladie au sens propre du terme, car la maladie, c’est ce que l’on a du mal à dire.
Étant nous-mêmes paralyser pour désigner un mal réel, comment dès lors pouvons-nous le guérir. Il n’est pas question pour nous de dire que tous les musulmans sont violents ou racistes. Ce serait faux et nous savons bien que, dans leur grande majorité, ils aspirent comme nous au respect mutuel.
Aussi, ce fût avec une grande tristesse que nous avons vu une infime mobilisation des musulmans pour défendre les valeurs de tolérance lors de la manifestation du 28 avril dernier à Paris où seules deux cents personnes étaient présentes, alors qu’elles sont plusieurs milliers à manifester leur hostilité aux juifs d’Israël. Si nous disons Juifs d’Israël, c’est parce qu’ils n’ont aucune hostilité à l’égard des Arabes d’Israël, qui sont comme les Juifs des Israéliens.
Alors que l’on a su nous mettre en garde contre tout vote en faveur du front national, et cela à juste titre, il est impérieux de constater que ce qui nous soucie le plus ces dernières années, c’est une forme agressive et antisémite d’un certain islamisme voulant prendre appui sur le conflit israélo-arabe devenu en France judéo-arabe. C’est aussi cette population que certains politiques français de gauche ont flattée, trouvant là un vivier de voix, après avoir perdu près de vingt pourcents de l’électorat passé au front national.
Nous avons la faiblesse de penser que les parents de ces jeunes sont responsables, que les dirigeants de la communauté musulmane ne font pas suffisamment passer le message de tolérance, que trop de prêches antisémites sont dits dans certaines mosquées, que trop d’islamistes sévissent en toute tranquillité, et que le gouvernement peut exiger des responsables des mosquées de tenir un sincère langage de paix et de respect envers les juifs. Oui, il y a des actions à mener à commencer par sévir à l’encontre d’enseignants qui dénaturent le conflit israélo-arabe où refusent d’enseigner la Shoah, ou de participer comme ce fût le cas à la minute de silence après le massacre de Toulouse. Oui les médias sont aussi responsables de cette haine anti-juive par la désinformation quotidienne.

Protéger les victimes potentielles n’a aucun sens, si l’on ne fait pas la guerre à ceux qui veulent terroriser les juifs, et si aucune des actions proposées pour lutter vraiment contre l’antisémitisme n’est menée. Les palabres qui flattent certains et qui ne mènent à rien deviennent une offense à l’intelligence, et à la dignité des juifs. Tous les trois mois les mêmes rencontres, les mêmes hommes, les mêmes engagements stériles.
Aussi sommes-nous en droit de poser la question face à cette autocensure, qui dédouane les dirigeants de la communauté musulmane de ses responsabilités, s’il ne faut pas désigner plus clairement l’antisémitisme en France qui s’appuie à tort sur le conflit israélo-arabe ?

M. COHEN - JForum

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