lundi 14 mai 2012

Mais au fait, Où est la Palestine ? de therese-zrihen-dvir

Palestine, plus connue dans l'histoire sous les noms de Canaan, la Judée, Eretz Yisrael, Filastin, et la Syrie Palaestina, a longtemps été une entité géographiquement malléable. Rebaptisée par une succession de conquéreurs, cananéens, Israéliens, romains, chrétiens, mamelouks, musulmans, ottomans, et anglais, elle est devenue au 19ième siècle la « Terre Sainte » vénérée, pour les visiteurs occidentaux.
La Première Guerre mondiale transforma sa nomenclature géographique. Le 2 Novembre 1917, Lord James Balfour, secrétaire aux affaires étrangères, publiait sa fameuse déclaration proclamant l'approbation de son gouvernement pour «l'établissement en Palestine d'un foyer national pour le peuple juif ». Mais où se trouvait au juste la « Palestine »?

Après les violentes émeutes arabes au cours des années 1920-21, le gouvernement britannique tenta d'amadouer les opposants furieux d'une « Palestine juive ». Winston Churchill, secrétaire d'État britannique pour les colonies, les réassura que la Déclaration de Balfour n'envisageait pas « que la Palestine dans tout son ensemble soit convertie en Foyer national juif, mais qu'un tel foyer soit fondé en Palestine ».
Si ce n'est pas « toute la Palestine », dans quelle partie de la Palestine donc se trouve ce fameux foyer juif ? Le mandat de la Société des Nations (SDN) pour la Palestine, approuvé en Juillet 1924, nous fournit des réponses contradictoires. L'article 6, garantit « le règlement final des terres destinées aux juifs », sont la Palestine. Mais l'article 25 annule cet engagement. Dans un langage alambiqué, il déclare : « Dans les territoires s'étendant entre le Jourdain [fleuve] et la frontière orientale de la Palestine, comme déterminé en fin de compte, le Mandataire aura le droit, avec le consentement du Conseil de la Société des Nations, à retarder ou à suspendre l’application des dispositions du Mandat s'il les juge inapplicables dans les conditions des locaux existants ».

En mots simples : le terme «Palestine» a été redéfini pour ne signifier que les terres ouest à la rivière du Jourdain, près d'un quart des terres de la «Palestine entière ». Les trois quarts restants ont été remis au Cheikh hachémite Abdullah, fils de l'émir de La Mecque, pour son rôle dans la révolte arabe pendant la guerre contre la domination ottomane. Son royaume sera connu sous le nom de Transjordanie.
Mais il y avait aussi de bonnes nouvelles pour la cause sioniste. Entre le Jourdain et la Méditerranée, les Juifs jouiraient de la garantie internationale aux droits de « règlement final » - sans distinction géographique entre la plaine côtière s’étendant de la bande de Gaza jusqu’à Haïfa, la crête des montagnes de Judée et Samarie, ou la vallée du Jourdain à l'ouest de la rivière. Aucune limite n'avait été imposée sur le droit des juifs à s'installer dans leurs villes modernes de Tel Aviv et Haïfa, ou dans leurs anciennes villes d'Hébron et de Jérusalem, ou même dans la région de Gaza, où les Juifs avaient vécu pendant des siècles.

Bien que la Société des Nations ait pris fin en 1945, son successeur, l'Organisation des Nations Unies, incorpora dans sa Charte la protection les droits des juifs de s’installer dans cette partie de la Palestine. L'article 80, rédigé par des représentants juifs, connu sous le nom de la « clause Palestinienne », protège explicitement les droits de « chaque peuple » sous « les termes des instruments internationaux existants auxquels les membres de l'ONU peuvent respectivement faire parti ». Il réaffirme donc le droit de « règlement final » aux juifs sur les terres s’étendant à l'ouest de la rivière du Jourdain. Ce droit n'a jamais été abrogé.
Même les Arabes éminents locaux affirmaient pendant un certain temps, que la « Palestine » est en fait, un territoire sioniste. Témoignant devant la Commission britannique Peel en 1937, un dirigeant syrien déclarait : « La Palestine n’existe pas... Notre pays a été des siècles durant une partie de la Syrie ».
Les Arabes palestiniens continuent de s'identifier à la Grande Syrie et « à la grande nation arabe ». Peu de temps avant la création de l'Etat d'Israël, Philip Hitti, historien arabe, admettait : « Dans l’histoire, il n'y a absolument rien de tel que la Palestine ». Un commandant militaire de l’OLP par la suite reconnaissait : « Il n'y a aucune différence entre les jordaniens, les palestiniens, les syriens et les libanais ! Nous faisons tous partie d'une seule nation ».

N’ayant aucune histoire pour les définir, les palestiniens ont pillé sans merci l'histoire juive pour compenser leur passé inexistant. C'est ainsi que leurs « ancêtres bibliques » sont miraculeusement devenus les Cananéens, le Mont du Temple à Jérusalem, site des anciens temples juifs, s’est transformé en leur « troisième » site islamique le plus sacré, après La Mecque et Médine - Me'arat haMachpelah , construit sur les sépulture des patriarches et matriarches juives à Hébron, est transformée en mosquée, et leurs flottilles de Gaza sont calquées sur le navire célèbre Exodus qui ramenait les réfugiés juifs des camps de concentration d’Europe. À quand la Shoah ?

Où, exactement, un autre Etat palestinien sera créé ? « Un autre, parce que la Jordanie, mandataire des trois quarts de la Palestine, avec une population à majorité palestinienne, est de facto déjà l'Etat palestinien. Les preuves historiques et démographiques font de la Jordanie, la véritable Palestine. Gaza est un fief du Hamas palestinien voué à la destruction d'Israël. Cela fait deux Etats palestiniens. Si une partie de la Cisjordanie devient un Etat palestinien, cela en fera trois. C'est peut-être au moins un de trop.

Le nouveau gouvernement réformé par Netanyahu, qui absorbe le parti centriste Kadima, tout en conservant son ministre de la défense, Ehud Barak, (qui ne cesse de saper les implantations juives), est apparemment en faveur d’accepter les revendications palestiniennes à la terre juive. Netanyahu a exprimé ses vœux de renouveler un «processus de paix responsable» qui signifie inévitablement de nouvelles concessions israéliennes. Libéré finalement de l'ombre oppressante de droite de son père Benzion Netanyahu, décédé il y a à peine deux semaines à l’âge de 102 ans, Bibi Netanyahu est susceptible d’accueillir une autre Palestine au sein d’Israël – la patrie biblique du peuple juif.
(Inspiré de l’étude de Jerold S. Auerbach),
http://therese-dvir.com/
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