mercredi 11 avril 2012

Les jeunes d'origine maghrébine en France : absentéisme scolaire, déshérence et démission des parents

Bien sur, quiconque aurait écrit ce texte aurait soulevé un tollé en France, et serait probablement tombé sous le coup de la loi.
En l'occurrence, il n'y a aucun risque, le texte provient du site en Français d'Al Manar, la télévision du Hezbollah, sous la plume de Samia Mebarki (Al-Manar, 05.04.2012)

Force est de reconnaitre qu'une grande partie des jeunes d'origine maghrébine ne jouit pas de l'attention nécessaire de la part de leurs parents.
A 14-15 ans à peine, Ils traînent dans la rue jusqu‘à une heure tardive de la nuit tandis que le père est plongé dans son sommeil. De jour, s'il n'est pas au café avec ses amis, on le trouve errant sur la place publique, ne sachant quoi faire de son temps.
La mère quant à elle passe son temps à se promener dans les centres commerciaux ou au marché au lieu d'accompagner ses enfants à la bibliothèque la plus proche, peu importe son niveau d'instruction, car ceci n'est pas et ne doit pas être un critère ni une excuse.
Il est même des familles qui décident de leur propre chef que l'année scolaire est finie et rentrent au pays avec leur progéniture avant la fin des cours et ne reviennent qu'après la rentrée scolaire d'une semaine ou deux.
Face au manque d'autorité et à l'absentéisme scolaire, la rue avec tous ses aléas et ses dangers devient l'espace naturel pour ces jeunes désœuvrés.
La voix des représentants des instances musulmans est pratiquement inaudible sauf dans les occasions religieuses ou lorsqu'ils se disputent un poste ou une influence. Pire encore, Ils s'érigent en interlocuteur au nom d'une communauté qui ne les a même pas élus.
En résumé, ces jeunes dans leur majorité souffrent d'un mal identitaire. Ils sont des émigrés au pays des parents dont ils portent même la nationalité. Et dans le pays qui les a vus naître, ils sont perçus comme des immigrés.
Ces jeunes français en mal de repères se retrouvent coincés entre une famille démissionnaire, une société qui les rejette et un pays d'origine dont l'unique contribution est de leur délivrer un passeport.

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