On apprend plus souvent sur les intentions réelles des grands de ce monde à travers leurs conversations en privé, à travers un micro « malencontreusement » laissé allumé, que par leurs déclarations officielles et pompeuses à la presse.
Le président américain ne fait pas exception à la règle, et la petite phrase qu’il a dite au Premier ministre russe Dimitri Medvedev n’a pas tardé à faire le tour du monde.
En marge du Sommet sur la Sécurité Nucléaire qui se tient ces jours à Séoul, Barack Obama et Dimtri Medvedev ont discuté en aparté sans se soucier si les micros étaient tous éteints. Parlant de la situation régionale au Moyen-Orient, et notamment du nucléaire iranien, le président américain a glissé à son interlocuteur: « Il faut me donner du temps. C’est ma dernière campagne électorale. Après le mois de novembre j’aurai les coudées plus franches ». Mis à part la certitude prématurée du président US d’être réélu, ses dires confirment ce que les responsables israéliens pensent depuis un moment:
Obama ne veut pas se mesurer avec l’Iran avant les élections américaines pour des raisons purement politiciennes. Mais ne serait-il pas trop tard une fois le prochain président US élu ou réélu?
Mitt Romney, le candidat à l’investiture républicaine a immédiatement réagi en exigeant de Barak Obama des éclaircissements sur ce qu’il entendait par « davantage de liberté d’action après les élections ».
Cette petite phrase doit aussi allumer un signal d’alarme en Israël sur ce que serait l’attitude par rapport à Israël d’un Obama en second et dernier mandat et qui serait fort différente de celle qu’il affiche depuis quelques mois pour des raisons électorales.
par Shraga Blum
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