vendredi 23 mars 2012

Mohamed Mehra élevé à l’antisémitisme par Victor Perez

Il faut avoir vu la photo de ce petit bonhomme haut comme trois pommes et suçant sa tétine pour saisir l’incompréhensible. Gabriel (z ‘’l) n’est plus maintenant de ce monde. Il est aux côtés de son frère aîné Arié (z’’l) de son père Jonathan Sandler (z’’l) et de la fille de son directeur d’école Miryam Monsonégo (z’’l) dans un cimetière de Jérusalem. Il faut voir la photo de son petit minois pour saisir toute la douleur de sa mère, en deuil de deux enfants mais aussi d’un mari. La douleur également des grands-parents enterrant le même jour un fils et deux petits-fils assassinés parce que Juifs.
Les ‘’bien-pensants’’ nous ont affirmé aussitôt que ce ne peut être l’œuvre que de néonazis. S’il est vrai qu’il faut être un véritable nazi pour s’en prendre à des enfants juifs de trois, six et huit ans, leur assassin n’a pas la couleur tant souhaité par ceux-ci. Il n’est pas « souchien » il est musulman et a affirmé avoir voulu « venger l’assassinat des enfants de Gaza ». Ainsi le néologisme nazislamiste n’est pas vide de sens. Il définit bien une réalité. Entre autres, celle qui voit en tout juif un soutien inconditionnel des Israéliens forcément assassins comme le définit l’air du temps. Le B A BA de l’antisémitisme !
Comment en est-on arrivé à ce stade ? Mohammed Mehra est français et algérien d’origine. Il a donc accès aux télévisions satellitaires des pays musulmans dont l’antisémitisme est l’un sinon le premier de leurs commandements. Vivant cependant en France son environnement immédiat aurait dû, quelque peu, contrebalancer cette influence néfaste.
Etait-ce le cas ?

N’est-ce pas en France qu’ont lieu régulièrement les appels au boycott des produits israéliens car « volant la terre et l’eau des ‘’Palestiniens’’ » ? La semaine dénonçant « l’apartheid israélien » n’est pas plus interdite dans les universités françaises que le rapport d’un député de la République, condamnant « l’apartheid de l’eau » pratiqué par les autorités israéliennes, n’est jeté aux orties. Des actions non combattues par les pouvoirs en place, voire encouragées par un grand nombre d’hommes et de femmes de tous bords politiques.

N’est-ce pas dans ce pays qu’existe librement un parti politique dénommé le Parti Anti Sioniste ? Un groupuscule autorisé à prêcher librement l’éradication de l’état d’Israël sans être importuné par quelque procès.

N’est-ce pas dans la patrie des droits de l’homme que sont systématiquement censurés, boycottés tous les intellectuels qualifiés de pro-Israël ? Guy Millière en est un parfait exemple. Pierre-André Taguieff un second. Les alter juifs ne sont-ils pas, en revanche, incités à y publier leur fiel contre l’état juif par des livres, des chroniques et dans des débats publics où Israël occupe toujours le rôle de l’accusé ? Shlomo Sand, par exemple, s’est rempli les poches des royalties de son livre « Comment fut inventé le peuple juif ».

A s’interroger si ce sont vraiment des Juifs et non des usurpateurs qui ont été assassinés à Toulouse !

N’est-ce pas dans cette belle nation que l’icône française de la ‘’morale suprême’’ a édité un best-seller en s’indignant uniquement du sort de la « Palestine » ?
N’est-ce pas dans ce pays des lumières que l’association ‘’d’intellectuels’’ juifs JCall, ne représentant qu’elle-même, fut reçu par le Président de la République ? Association criant haut et fort l’illégitimité du gouvernement israélien pourtant élu démocratiquement par les électeurs du pays qu’elle dit aimer. Cela plaît tant au politiquement correct !

N’est-ce point les médias français qui ont assuré que la Cour de Cassation a lavé ‘’l’honneur’’ de Charles Enderlin en renvoyant Philippe Karsenty se faire juger de nouveau ?
Ont-ils jamais donné la parole à celui qu’ils considèrent comme un ‘’médisant’’ pour qu’il développe sa thèse attestant d’une mise en scène de l’Affaire A-Dura ?
Le Syndicat National des Journalistes a-t-il tenté de faire respecter, en ce cas, la déontologie de la profession ?Bien sûr que non !
La liste pourrait s’allonger presque sans fin. Même en ignorant la politique arabe illogique pratiquée depuis plusieurs décennies par tous les pouvoirs en place. Mohamed Mehra n’a donc pu que se sentir soutenu dans sa haine envers un peuple inculpé autant par tant et tant de concitoyens mais pas seulement. La course aux électeurs musulmans, de plus en plus nombreux, contraignant les hommes politiques à des compromissions avec les valeurs universelles, ceux-ci quelque soit leur bord politique n’ont jamais rien fait pour contrer ce qui est, sans aucun doute possible, un climat de plus en plus antisémite incluant des pratiques qu’on aurait crues d’un autre âge, d’un autre siècle.
Aujourd’hui la communauté juive française en paie le prix. Une facture due à la lâcheté et au confort des gouvernements successifs. Rien ne dit, à ce jour, que le courage sera partie prenante de leurs futurs programmes.
http://victor-perez.blogspot.com/2012/03/mohamed-mehra-eleve-lantisemitisme.html

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