Coup de tonnerre géo-stratégique? Renversement d'alliance? L'Etat hébreu joue gros. Le gouvernement israelien va lancer avec la Chine et l'Inde le RedMed, une voie ferrée reliant la méditerranée à la mer Rouge pour concurrencer le Canal de Suez. Nous devinions les frictions entre Israel et les USA et la recherche d'un nouvel allié pour l'Etat hébreu: ce sera la Chine.
Une nouvelle considérable en provenance d'Israel qui risque de ne pas faire grand bruit mais qui reléve cependant d'une révolution géo-stratégique dans un futur extrêmement proche.
Le gouvernement israelien va lancer avec la Chine et l'Inde le RedMed une voie ferrée reliant la méditerranée à la mer Rouge pour concurrencer le Canal de Suez.. Nous devinions les frictions entre Israel et les USA et la recherche d'un nouvel allié pour l'Etat hébreu: ce sera la Chine.
Bataille à fleurets mouchetés ou grosse artillerie diplomatique, la rupture israelo-américaine qui ne dit toujours pas son nom en raison de la future présidentielle US est l'occasion de réviser les nouveaux jeux d'alliance entre grandes et moyennes puissances.
La crise qu'un Georges Soros prophétise en un chaos prochain et en guerres civiles à travers le monde et notamment aux Etas-Unis est l'occasion pour chaque Etat de se préparer à une guerre mondiale d'un nouveau type: renverser les alliances et les fronts et attendre tout en préparant la secousse finale.
Pour Israel les ressources en gaz et en pétrole récemment découvertes et qui le prémunit de tout besoin durant des décennies est le prétexte choisi pour nouer des alliances du troisième type. Toutes les grandes puissances sont interessées par cette alternative à un canal de Suez dont la fermeture est à la merci du moindre aléas politico-militaire issu des récentes révolutions arabes.
En s'offrant comme carrefour alternatif du transit international des ressources énergétiques, Israel veut démontrer que son existence ne tient plus uniquement sur des considérations idéologiques, le sionisme, ni sur des considérations stratégiques, puissance occidentale en plein monde arabe, mais comme noeud géo-stratégique dans la nouvelle guerre économique et identitaire qui s'annonce.
En effet le gouvernement israélien examine en ce moment même un projet de voie ferrée reliant la Méditerranée et la mer Rouge qui offrirait une route alternative au Canal de Suez pour le trafic entre l'Europe et l'Asie.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué qu'une ligne ferroviaire courant sur 350 km à travers le désert du Néguev (sud) mettrait la station balnéaire d'Eilat (mer Rouge) à deux heures de Tel-Aviv.
Cette ligne serait en outre doublée d'une voie réservée au transport de marchandises entre l'Asie et l'Europe, a-t-il déclaré devant les membres de son gouvernement, en précisant qu'une extension vers le nord d'Israël est aussi envisagée.
Ce projet a suscité le plus grand intérêt parmi les puissances émergentes, notamment la Chine et l'Inde, et d'autres, a-t-il ajouté.
M. Netanyahu a estimé que ce lien entre continents est d'une importance stratégique tant au plan national qu'international.
Selon son site Internet, le ministère israélien des Transports a présenté diverses options pour la mise en oeuvre du projet, mais a privilégié le recours à des sociétés chinoises.
La capacité professionnelle des sociétés chinoises dans la construction de voies ferrées et de réseaux de transports est l'une des meilleures au monde, affirme le ministre des Transports Yisraël Katz sur ce site.
De même source, M. Katz a rencontré son homologue chinois à Pékin, et tous deux sont convenus de présenter un projet conjoint pour la ligne vers Eilat.
Selon des responsables israéliens, cette ligne ferroviaire, la Med-Red, pourrait aussi être utilisée pour des exportations de gaz israélien vers l'Inde et peut-être la Chine.
D'importants gisements de gaz, Tamar et Léviathan, ont été découverts en 2010 dans l'est de la Méditerranée à 130 km au large du port de Haïfa (nord d'Israël) et à 1.634 mètres de profondeur.
Il s'agit des plus importantes richesses sous-marines en hydrocarbures découvertes dans le monde depuis dix ans, soit un pactole estimé à des dizaines de milliards de dollars susceptible d'assurer à Israël une indépendance énergétique pendant plusieurs décennies.
En juin, une compagnie israélienne a en outre annoncé la découverte de deux autres très importants gisements de gaz naturel, Sarah et Mira, à environ 70 km au large de la ville de Hadera, plus au sud sur le littoral méditerranéen.
Cette annonce est-elle destinée à faire réfléchir "l'ami américain" ou la décision est-elle d'ores et déjà entérinée par le cabinet israelien de brouiller les cartes du proche et moyen-orient soigneusement établies par un Obama en quête de frontières géo-stratégiques claires, quitte à abandonner tout ses alliés d'hier. Israel vient de répondre. Nous attendons la suite de ce qui s'annonce porteuse de très lourdes conséquences.
Ghislain Allon pour News 26
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