Certains critiques de cinéma sont en émois : avec son nouveau film, J.Edgar, sur les écrans depuis mercredi, Clint Eastwood (photo) renouerait-il avec ses vieux démons ?
Plus précisément, le réalisateur américain aurait-il des tendances « racistes » et « fascistes » ?
Une question qui ne date pas d’aujourd’hui, mais qui revient au cœur de l’actualité avec J.Edgar, la biographie filmée d’Edgar Hoover, le fondateur en 1935 du FBI (Federal Bureau of Investigation) américain.
Pour Pierre Vavasseur, critique ciné au Parisien, la nouvelle œuvre de Clint Eastwood est une
« hypocrite apologie du racisme et des inquiétudes sécuritaires ».
Son article de mercredi dernier dénonce ainsi une démarche voulant « renouer, par procuration, avec cette volonté d’une Amérique pure, blanche et sécuritaire ». Au mieux, le site Celluloidz.com s’inquiète d’un discours « flou ».
Une analyse très sectaire et manichéenne.
Car lorsque Clint Eastwood se sacrifie pour une famille hmong menacée par un gang dans Gran Torino, rien à redire.
Quand il vole au secours d’un criminel noir dans Jugé coupable, tout va bien dans le meilleur des mondes du politiquement correct.
Même satisfecit quand il réalise un film (Bird) à la gloire du jazzman Charlie Parker.
La liberté artistique d’un homme aux multiples facettes semble donc perturber de nombreux donneurs de leçons.
Mais Clint Eastwood devrait continuer à raconter des histoires où le désir de faire justice contre l’oppression (la série des inspecteurs Harry, Pale rider, Impitoyable ou Mystic River) ravira encore de nombreux fans.
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