Le Premier ministre israélien a été accueilli au Congrès américain par une longue ovation après laquelle il a réaffirmé les liens forts et les valeurs communes des Etats-Unis et d'Israël. Il a affirmé qu'il était prêt à des compromis douloureux pour la paix, tout en affirmant que Jérusalem ne devait jamais être divisé et en rappelant que l'Etat hébreu ne reviendrait pas aux frontières "indéfendables" de 1967.
'Je suis profondément honoré de votre accueil chaleureux. Et je suis très honoré que vous m’ayez donné l’occasion de m’adresser au Congrès pour la deuxième fois.
Monsieur le Vice-Président, vous rappelez-vous le temps nous étions les petits nouveaux dans la ville ?
Et je vois beaucoup de vieux amis. Et je vois beaucoup de nouveaux amis d’Israël ici. Aussi bien Démocrates que Républicains.
Israël n’a pas de meilleur ami que l’Amérique. Et l’Amérique n’a pas de meilleur ami qu’Israël. Nous sommes ensemble pour défendre la démocratie. Nous sommes ensemble pour faire avancer la paix. Nous sommes ensemble pour lutter contre le terrorisme. Félicitations Amérique, Félicitations, Monsieur le Président. Vous avez eu Ben Laden. Bon débarras !
Dans un environnement instable au Moyen-Orient, Israël est le point d’ancrage de la stabilité. Dans une région d’alliances changeantes, Israël est l’allié indéfectible de l’Amérique. Israël a toujours été pro-américain. Israël sera toujours pro-américain.
Mes amis, vous n’avez pas besoin de construire la nation d’Israël. Nous sommes déjà construits. Vous n’avez pas besoin d’exporter la démocratie en Israël. Nous l’avons déjà obtenue. Vous n’avez pas besoin d’envoyer des troupes américaines pour défendre Israël. Nous nous défendons. Vous avez été très généreux en nous donnant des outils pour faire ce travail de défense d’Israël. Merci à vous tous, et merci au président Obama, pour son engagement indéfectible envers la sécurité d’Israël. Je sais que les temps économiques sont durs. Je suis profondément reconnaissant pour ce que vous faites malgré cette période économique troublée.
L’appui à la sécurité d’Israël est un investissement judicieux pour notre avenir commun. Pour une bataille épique qui se déroule en ce moment au Moyen-Orient, entre la tyrannie et la liberté. Une grande convulsion secoue la Terre depuis la passe de Khyber au Pakistan jusqu’au détroit de Gibraltar. Les secousses ont ébranlé les États et renversé les gouvernements. Et nous pouvons tous voir que le sol est encore mouvant. Ce moment historique détient la promesse d’une nouvelle ère de la liberté et de possibilités diverses. Des millions de jeunes sont déterminés à changer leur avenir. Nous les avons tous regardés. Ils ont trouvé le courage. Ils risquent leur vie. Ils exigent la dignité. Ils aspirent à la liberté.
Ces scènes extraordinaires à Tunis et au Caire évoquent celles de Berlin et de Prague en 1989. Pourtant, autant nous partageons leurs espoirs, autant nous devons aussi nous souvenir que ces espoirs pourraient être étouffés comme ils l’étaient à Téhéran en 1979. Vous vous souvenez de ce qui s’est passé ensuite. Le bref printemps démocratique en Iran a été écourté par une tyrannie féroce et impitoyable. Cette tyrannie a même étouffé le Liban démocratique et sa Révolution du Cèdre et infligé à ce pays, qui souffre depuis longtemps, la règle médiévale du Hezbollah.
Donc, aujourd’hui, le Moyen-Orient est à un carrefour fatidique. Comme vous tous, je prie pour que les peuples de la région choisissent le chemin le moins fréquenté, le chemin de la liberté. Personne ne sait mieux que vous de quoi cette voie se compose. Cette voie n’est pas seulement tracée par des élections. Elle est ouverte lorsque les gouvernements permettent les protestations sur les places des villes, lorsque des limites sont placées sur les pouvoirs des gouvernants, lorsque les juges sont redevables des lois et non des hommes, et lorsque les droits de l’homme ne sont pas écrasés par des loyautés tribales ou par la loi de la populace.
Israël a toujours adopté cette voie que le Moyen-Orient a longtemps rejetée. Dans une région où les femmes sont lapidées, les homosexuels sont pendus, les Chrétiens sont persécutés, Israël se distingue. Israël est différent.
Comme l’avait prédit le grand écrivain anglais George Eliot, il y a un siècle, une fois établi, l’État Juif « brillera comme une étoile brillante de la liberté au milieu des despotismes de l’Orient ». Eh bien, il avait raison. Nous avons une presse libre, des tribunaux indépendants, une économie ouverte, des débats parlementaires exubérants. Vous pensez qu’ici vos législateurs sont durs les uns contre les autres au Congrès? Venez passer une journée à la Knesset. Soyez mon invité !
Les courageux manifestants arabes luttent difficilement à présent pour garantir ces mêmes droits pour leurs peuples, pour leurs sociétés. Nous sommes fiers que plus d’un million de citoyens arabes d’Israël jouissent de ces droits depuis des décennies. Sur les 300 millions d’Arabes au Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, seuls les citoyens arabes d’Israël jouissent de véritables droits démocratiques. Je veux que vous arrêtiez un instant et pensez à cela. Parmi ces 300 millions d’Arabes, moins de la moitié de un pour cent sont vraiment libres, et ils sont tous citoyens d’Israël !
Ce fait surprenant révèle une vérité fondamentale : Israël n’est pas ce qui représente le mal au Moyen-Orient. Israël est ce qui est juste au Moyen-Orient.
Israël appuie pleinement la volonté des peuples arabes dans notre région de vivre librement. Nous attendons avec impatience le jour où Israël sera l’une des nombreuses véritables démocraties du Moyen-Orient.
Il y a quinze ans, je me tenais à cette même tribune, et j’y avais dit que la démocratie devait commencer à prendre racine dans le monde arabe. Eh bien, ce travail a commencé à prendre racine. Ce début promet un brillant avenir de paix et de prospérité. Car je crois en un Moyen-Orient qui soit véritablement démocratique. Un Moyen-Orient vraiment en paix.
Mais tandis que nous travaillons pour des jours meilleurs, nous devons également reconnaître que des forces puissantes s’opposent à cet avenir. Elles s’opposent à la modernité. Elles s’opposent à la démocratie. Elles s’opposent à la paix.
Au premier rang de ces forces il y a l’Iran. La tyrannie de Téhéran brutalise son propre peuple. Téhéran soutient les attaques contre les troupes américaines en Afghanistan et en Irak. Téhéran domine le Liban et Gaza. Elle parraine la terreur à travers le monde.
Lors de ma dernière venue ici, j’avais parlé des conséquences désastreuses d’un Iran qui développe des armes nucléaires. Maintenant le temps est compté, et la charnière de l’histoire est aujourd’hui. Le plus grand danger auquel fait face l’humanité pourrait bientôt être le nôtre : un régime islamique militant armé avec des armes nucléaires.
Cet Islam militant menace le monde. Il menace l’Islam. Je n’ai aucun doute que cette menace finisse par être vaincue. Elle finira par succomber aux forces de la liberté et du progrès. Mais comme d’autres fanatismes qui ont été vouées à l’échec, l’Islam militant pourrait avoir un prix terrible s’il n’est pas arrêté avant la catastrophe la plus totale.
Un Iran nucléaire déclencherait une course aux armements nucléaires au Moyen-Orient. Il donnerait aux terroristes un parapluie nucléaire. Ce serait le cauchemar du terrorisme nucléaire, un danger clair et présent à travers le monde. Je veux que vous compreniez ce que cela signifie. Ils pourraient mettre la bombe partout. Ils pourraient la mettre sur un missile. Ils pourraient la mettre sur un navire porte-conteneurs et viser les ports ou dans une valise dans le métro.
A présent, la menace sur mon pays ne peut pas être sous-estimée. Ceux qui rejettent cette menace sont des autruches qui se mettent la tête sous le sable. Moins de sept décennies après que six millions de Juifs aient été assassinés, les dirigeants iraniens nient l’Holocauste du peuple juif, tout en appelant à l’anéantissement de l’État Juif.
Les leaders qui crachent un tel venin devraient être bannis de tous les forums respectables de la planète. Mais il y a quelque chose qui rend l’indignation encore plus grande: l’absence d’indignation. Dans une grande partie de la communauté internationale, les appels à notre destruction sont accueillis dans un silence absolu. C’est encore pire parce qu’il y en a beaucoup qui se précipitent pour condamner Israël de se défendre face aux subalternes du terrorisme iranien.
Mais pas vous. Pas l’Amérique. Vous avez agi différemment. Vous avez condamné le régime iranien pour ses objectifs génocidaires. Vous avez fait passer des sanctions sévères contre l’Iran. L’histoire vous salue, Amérique.
Le président Obama a déclaré que les États-Unis sont déterminés à empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires. Il a mis en place avec succès, au Conseil de sécurité, des sanctions contre l’Iran. Vous, au Congrès, avez adopté des sanctions encore plus sévères. Ces paroles et ces actes sont d’une importance vitale.
Pourtant, le régime des ayatollahs a brièvement suspendu son programme nucléaire qu’une seule fois, en 2003, quand il craignait la possibilité d’une action militaire. Cette même année, Mouammar Kadhafi avait renoncé à son programme d’armes nucléaires pour la même raison. L’Iran estime plus il y a d’options sur la table, moins il y a de risque d’une action militaire. C’est pourquoi je vous demande de continuer à envoyer un message sans équivoque : Que l’Amérique ne permettra jamais à l’Iran de développer des armes nucléaires.
Quant à Israël, si l’histoire a appris quelque chose au peuple Juif, c’est que nous devons prendre au sérieux les appels à la destruction de notre nation. Nous sommes une nation qui renaît des cendres de l’Holocauste. Quand nous disons « plus jamais », nous voulons dire « plus jamais ! » Israël se réserve toujours le droit de se défendre.
Mes amis, bien qu’Israël sera toujours vigilant dans sa défense, nous ne céderons jamais dans notre quête de paix. Je suppose que nous y renoncerons lorsque nous y parviendrons. Israël veut la paix. Israël a besoin de paix. Nous avons obtenu les accords de paix historique avec l’Égypte et la Jordanie qui sont en place depuis des décennies.
Je me souviens comment c’était avant que nous ayons la paix. J’ai été presque tué dans une fusillade à l’intérieur du canal de Suez. Je veux dire : littéralement. J’ai lutté contre des terroristes sur les deux rives du Jourdain. De trop nombreux Israéliens ont perdu des êtres chers. Je sais leur douleur. J’ai perdu mon frère.
Donc, personne en Israël ne souhaite un retour à ces terribles journées. La paix avec l’Égypte et la Jordanie a longtemps servi comme une ancre de stabilité et de paix au cœur du Moyen-Orient.
Cette paix doit être renforcée par un soutien économique et politique à tous ceux qui restent attachés à la paix.
Les accords de paix avec l’Égypte et la Jordanie sont vitaux. Mais ils ne suffisent pas. Nous devons aussi trouver un moyen de forger une paix durable avec les Palestiniens. Il y a deux ans, j’ai proposé publiquement une solution à deux États pour deux peuples: un État palestinien aux côtés de l’État juif.
Je suis prêt à faire des compromis douloureux pour parvenir à cette paix historique. En tant que leader d’Israël, il est de ma responsabilité de diriger mon peuple vers la paix.
Ce n’est pas facile pour moi. Je reconnais que, dans une paix véritable, nous serons obligés de renoncer à des parties de la patrie juive. En Judée-Samarie, le peuple Juif n’est pas un occupant étranger. Nous ne sommes pas les Britanniques en Inde. Nous ne sommes pas des Belges au Congo.
C’est la terre de nos ancêtres, la terre d’Israël, sur laquelle Abraham a amené l’idée d’un Dieu unique, où David a entrepris de faire face à Goliath, et où Esaïe a eu une vision de la paix éternelle. Aucune distorsion de l’histoire ne peut nier un lien vieux de quatre mille ans entre le peuple Juif et la terre juive.
Mais il y a une autre vérité: Les Palestiniens partagent cette petite terre avec nous. Nous cherchons une paix dans laquelle ils ne seront ni les sujets d’Israël, ni des citoyens d’Israël. Ils doivent mener une vie de dignité nationale comme un peuple libre, viable et indépendant dans leur propre État. Ils doivent jouir d’une économie prospère, où leur créativité et leur initiative pourront prospérer.
Nous avons déjà vu les débuts de ce qui est possible. Au cours des deux dernières années, les Palestiniens ont commencé à construire une vie meilleure pour eux-mêmes. Le Premier Ministre Fayad a dirigé cet effort. Je lui souhaite un prompt rétablissement de sa récente opération.
Nous avons aidé l’économie palestinienne en supprimant des centaines de barrières et d’obstacles à la libre circulation des biens et des personnes. Les résultats ont été tout simplement remarquables. L’économie palestinienne est en plein essor. Elle est à plus de 10% par an.
Les villes palestiniennes ont aujourd’hui une apparence très différente de ce qu’elles étaient il y a quelques années. Elles ont des centres commerciaux, des cinémas, des restaurants, des banques. Elels ont même des e-business. Tout cela se produit sans la paix. Imaginez ce qui pourrait arriver avec la paix. La paix qui pourrait annoncer un nouveau jour pour les deux peuples. Elle sera l’aboutissement du rêve d’une paix réaliste.
Alors maintenant, voici la question. Il faut la poser. Si les avantages de la paix avec les Palestiniens sont si clairs, pourquoi la paix nous a échappé? Les six Premiers Ministres israéliens depuis la signature des accords d’Oslo ont convenu d’établir un État palestinien. Moi y compris. Alors, pourquoi la paix n’a pas été obtenue ? Parce que jusqu’à présent, les Palestiniens ont été réticents à accepter un État palestinien si cela signifiait l’acceptation d’un État juif à côté.
Vous voyez, notre conflit n’a jamais été sur la création d’un État palestinien. Il a toujours été l’existence de l’État juif. Voilà sur quoi porte ce conflit. En 1947, l’Organisation des Nations Unies a voté la partition en un État juif et un État arabe. Les Juifs ont dit oui. Les Palestiniens ont dit non. Ces dernières années, les Palestiniens ont deux fois refusé l’offre généreuse des Premiers Ministres israéliens d’établir un État palestinien sur presque tous les territoires conquis par Israël dans la guerre des Six Jours.
Ils n’étaient tout simplement pas disposés à mettre fin au conflit. Et j’ai le regret de vous dire ceci : ils continuent à éduquer leurs enfants dans la haine. Ils continuent de nommer des places publiques d’après des terroristes. Et le pire de tout, ils continuent à perpétuer l’illusion qu’Israël sera un jour inondé par les descendants des réfugiés palestiniens.
Mes amis, cela doit prendre fin. Le président Abbas doit faire ce que j’ai fait. Je me suis tenu devant mon peuple, et je vous assure que ce n’était pas facile pour moi, et j’ai dit : « Je vais accepter un État palestinien ». Il est temps pour le président Abbas de se tenir devant son peuple et de dire … « Je vais accepter un Etat juif ».
Ces six mots vont changer l’histoire. Ils feront clairement comprendre aux Palestiniens que ce conflit doit prendre fin. Ils ne doivent pas construire un état pour perpétuer le conflit avec Israël, mais pour y mettre fin. Ils doivent convaincre le peuple d’Israël qu’il a un véritable partenaire pour la paix. Avec un tel partenaire, le peuple d’Israël sera prêt à faire un compromis de grande envergure. Je serai prêt à faire un compromis de grande envergure.
Ce compromis doit refléter les changements démographiques qui ont eu lieu depuis 1967. La grande majorité des 650.000 Israéliens qui vivent au-delà des lignes de 1967 résident dans les quartiers et les banlieues de Jérusalem et du Grand Tel Aviv.
Ces zones sont densément peuplées, mais géographiquement assez faible. En vertu de tout accord de paix réaliste, ces zones, ainsi que d’autres endroits d’importance stratégique, seront intégrés dans les frontières définitives d’Israël.
Le statut des implantations ne sera décidé que dans des négociations. Mais nous devons aussi être honnêtes. Alors je dis quelque chose aujourd’hui qui doit être dit publiquement par toute personne sérieuse sur la paix. Dans tout accord de paix mettant fin au conflit, certaines implantations se retrouveront au-delà des frontières d’Israël. La délimitation précise de ces frontières doit être négociée. Nous allons être très généreux sur la taille d’un futur État palestinien. Mais comme dit le président Obama, la frontière sera différente de celle qui existait au 4 Juin 1967. Israël ne reviendra pas sur les lignes indéfendables de 1967.
Nous reconnaissons qu’un État palestinien doit être assez grand pour être viable, indépendant et prospère. Le président Obama a à juste titre référé à Israël comme la patrie du peuple Juif, tout comme il a évoqué le futur État palestinien comme la patrie du peuple palestinien. Les Juifs du monde entier ont le droit d’immigrer dans l’État juif. Les palestiniens du monde entier devraient avoir le droit d’immigrer, s’ils le désiraient, dans un État palestinien. Cela signifie que le problème des réfugiés palestiniens sera résolu en dehors des frontières d’Israël.
Quant à Jérusalem, seul un Israël démocratique a su protéger la liberté de culte pour toutes les religions dans la ville. Jérusalem ne doit jamais être divisée. Jérusalem doit rester la capitale unifiée d’Israël. Je sais que c’est une question difficile pour les Palestiniens. Mais je crois qu’avec de la créativité et de la bonne volonté une solution peut être trouvée.
C’est la paix que je prévois de conclure avec un partenaire palestinien attaché à la paix. Mais vous savez très bien que, dans le Moyen-Orient, la seule paix qui tiendra sera une paix que vous pourrez défendre.
Donc, la paix doit être ancrée dans la sécurité. Ces dernières années, Israël s’est retiré du sud Liban et de Gaza. Mais nous n’avons pas la paix. Au lieu de cela, nous avons eu 12.000 roquettes tirées à partir de ces zones sur nos villes, sur nos enfants, par le Hezbollah et le Hamas. Les casques bleus de l’ONU au Liban ont échoué à empêcher la contrebande de ces armes. Les observateurs européens dans la bande de Gaza se sont évaporés du jour au lendemain. Donc, si Israël quitte simplement les territoires, les flux d’armes dans un futur État palestinien ne seront pas contrôlés. Des missiles tirés à partir de ces territoires pourraient atteindre presque tous les foyers en Israël en moins d’une minute. Je veux que vous y pensiez. Imaginez qu’aujourd’hui, nous avons tous moins de 60 secondes pour trouver un abri lors d’un tir de missile. Souhaitez-vous vivre de cette façon? Souhaite-t-on vivre de cette façon? Eh bien, vous ne le voulez pas et nous non plus.
La vérité est qu’Israël a besoin de mesures de sécurité uniques en raison de sa taille unique. Israël est l’un des plus petits pays du monde. Monsieur le Vice-Président, je vais vous illustrer cela. C’est plus grand que le Delaware. C’est également plus grand que Rhode Island. Mais c’est tout. Israël sur les lignes de 1967 ferait la moitié de la largeur du périphérique de Washington.
Maintenant, un peu de nostalgie. Je suis arrivé à Washington il y a trente ans en tant que jeune diplomate. Il m’a fallu un certain temps, mais j’ai finalement réalisé : Il y a une Amérique au-delà du périphérique. Mais Israël, sur les lignes de 1967, ferait seulement de 11 km de large. Voilà pour la profondeur stratégique.
Donc, il est donc absolument vital pour la sécurité d’Israël qu’un État palestinien soit pleinement démilitarisé. Et il est essentiel qu’Israël maintienne une présence militaire le long du Jourdain. Les mesures de sécurité solides sur le terrain sont nécessaires non pas seulement pour protéger la paix, elles sont nécessaires pour protéger Israël au cas où la paix se défaisait. Dans notre région instable, personne ne peut garantir que nos partenaires de paix d’aujourd’hui seront encore là demain.
Et quand je dis demain, je ne veux pas dire un certain temps éloigné dans l’avenir. Je veux dire – demain. La paix ne peut être atteinte que par la table des négociations. La tentative palestinienne d’imposer un règlement par l’Organisation des Nations Unies n’apportera pas la paix. Elle doit être vigoureusement combattue par tous ceux qui veulent voir la fin du conflit.
Je comprends la position claire du Président sur cette question. La paix ne peut être imposée. Elle doit être négociée. Mais elle ne peut être négociée qu’avec des partenaires attachés à la paix.
Et le Hamas n’est pas un partenaire pour la paix. Le Hamas reste engagé à la destruction d’Israël et au terrorisme. Ils ont une charte. Cette charte appelle non seulement à l’effacement d’Israël, mais demande de « tuer les Juifs partout où vous les trouverez ». Le chef de file du Hamas a condamné le meurtre d’Oussama ben Laden et l’exalte comme un guerrier saint. Maintenant encore, je veux que ce soit clair. Israël est prêt à s’asseoir aujourd’hui et à négocier la paix avec l’Autorité palestinienne. Je crois que nous pouvons façonner un brillant avenir de paix pour nos enfants. Mais Israël ne négociera pas avec un gouvernement palestinien soutenu par la version palestinienne d’Al-Qaïda.
Alors je dis au président Abbas : déchirez votre pacte avec le Hamas! Asseyez-vous et négociez! Faites la paix avec l’État juif ! Et si vous le faites, je vous le promets. Israël ne sera pas le dernier pays à reconnaître un État palestinien en tant que nouveau membre de l’Organisation des Nations Unies. Il sera le premier à le faire.
Mes amis, depuis les essais monumentaux du siècle dernier jusqu’au déroulement des événements de ce siècle, tout témoigne du rôle décisif des États-Unis dans la promotion de la paix et la défense de la liberté. La providence a confié aux États-Unis d’être le gardien de la liberté. Tous les peuples qui chérissent la liberté ont une dette de gratitude profonde à l’égard de votre grande nation. Parmi les nations les plus reconnaissantes, il y a ma nation, le peuple d’Israël, qui a combattu pour sa liberté et sa survie dans des conditions impossibles, dans les temps anciens comme modernes.
Je parle au nom du peuple Juif et de l’État juif quand je vous dis à vous, représentants de l’Amérique, que je vous remercie. Merci pour votre soutien indéfectible à Israël. Merci de veiller à ce que la flamme de la liberté brûle à travers le monde. Que Dieu vous bénisse tous. Et que Dieu bénisse à jamais les États-Unis d’Amérique''.
Source : Ambassade d'Israël en France
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