Au moment où paraîtront ces lignes, je serai en Israël, pour donner quelques conférences. Je serai dans un pays dont les médias français ne parlent jamais, car, lorsqu’ils parlent d’Israël, ils parlent d’un pays que je ne connais pas, où je ne suis jamais allé et où je n’irai jamais, pour la bonne raison qu’il n’existe pas.
On ne parle d’Israël dans les médias français que pour montrer des soldats, des tirs de roquettes, des attentats, des Arabes excités et « opprimés ».
L’Israël que je connais est un pays où je croise moins de policiers qu’en France ; où, à moins de me rendre aux frontières du pays, je croise très peu de soldats. C’est un pays où vivent des Arabes qui sont citoyens israéliens et qui usent (jusqu’à en abuser parfois) de toutes les libertés qu’offre une société démocratique.
C’est un pays où il y a des synagogues, mais aussi des mosquées et des églises. C’est le seul pays de la région où les chrétiens ne sont pas persécutés.
C’est, surtout, un pays de liberté, de créativité et d’innovation. C’est, dans le monde occidental, le pays qui compte le plus fort pourcentage d’habitants ayant suivi des études supérieures. C’est un pays plus avancé dans tous les secteurs de haute technologie que l’ensemble des pays d’Europe.
C’est un pays qu’on peut qualifier de miraculeux et de démonstration exemplaire du génie particulier dont est porteur le peuple juif. Si la France n’était pas un pays profondément détraqué, on y parlerait des synergies possibles avec un tel pays. On fait l’inverse et les synergies qui existent se font presque en cachette.
Si la France n’était pas en position de soumission préventive vis-à-vis de l’islam le plus obtus, on y inciterait le monde arabe et le monde musulman à adopter une attitude plus respectable vis-à-vis de ce pays, et on dirait explicitement au monde arabe et au monde musulman que l’existence d’Israël est pour eux une chance qu’ils devraient saisir au plus tôt, avant que l’effondrement civilisationnel qui les guette ne devienne plus catastrophique qu’il ne l’est déjà.
Si la France se préoccupait vraiment du sort des populations arabes palestiniennes, elle cesserait de subventionner l’Autorité palestinienne, cette instance corrompue et terroriste.
Elle demanderait que soient immédiatement changés tous les livres de classe utilisés dans les écoles « palestiniennes », de façon à ce que celles-ci cessent d’être des lieux d’enseignement de la haine. Elle demanderait que les médias « palestiniens » cessent de déverser une propagande raciste. Tout cela permettrait vraiment d’avancer vers la paix et le bien-être de tous dans la région.
Pour l’heure, les Arabes palestiniens sont opprimés : par leurs propres dirigeants, avec la complicité de la France et de l’Europe. L’attitude de la France et de l’Europe contraint Israël à prendre des mesures de sécurité et à gérer les conséquences d’un fonctionnement social qui transforme des millions de gens en chiens enragés. Ce fonctionnement social est l’œuvre de gens tels que Mahmoud Abbas et les dirigeants du Hamas, mais il ne serait pas viable sans la France et sans l’Europe.
L’attitude des dirigeants français, celle des médias français, ne constituent pas seulement une falsification de la réalité, mais aussi une perversion très grave. Israël est victime de cette perversion en devant veiller avec une vigilance extrême sur ses frontières et en subissant parfois la barbarie des assassins. Les Arabes « palestiniens » sont victimes aussi, puisqu’ils subissent un lavage de cerveau payé en partie par les contribuables français et subissent des contrôles de sécurité qui n’auraient pas lieu d’être sans cela. La France et les Français sont victimes de cette perversion, puisqu’en les incitant à haïr Israël et à aimer des assassins, on les rend complices du terrorisme « palestinien » qui suscite des fantasmes d’intifada dans les banlieues islamiques françaises, fantasmes qui débouchent sur de la violence, de la délinquance, des poussées antisémites qui sont aussi des poussées anti-françaises.
Quand on souffle sur les braises du ressentiment, on doit s’attendre à ce que les flammes qui en résultent deviennent incontrôlables. En jouant avec le feu au Proche-Orient, les dirigeants politiques et les médias français pourraient bien susciter des incendies mal maîtrisables.
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