vendredi 24 juin 2011

LA RUE KOECHLIN : MA RUE


La rue Koechlin était une rue transversale de la rue Rochambeau. Elle partait de l'Avenue Malakoff et aboutissait Avenue de la Bouzareah (et obligatoirement  vice versa) .
Cette  rue est devenue célèbre le jour où le journal communiste "Alger Républicain" y  installa ses locaux.
Dans mon immeuble situé au n°4 tout près de l'Avenue Malakoff habitait celui qui deviendra "évêque d'Oran"  avant de succomber sous les coups des "fous de dieu". Je l'ai connu  lorsqu'il n'était qu'un garçon fin et élégant et s'appelait Claverie Pierre.
(Pierre Claverie est né le 8 mai 1938 dans le quartier populaire de Bab El-Oued à Alger (Algérie), dans une famille pied-noir présente dans ce pays depuis 4 générations. Il grandit dans une famille unie, catholique mais pas nécessairement pieuse, et s'engage notamment dans le scoutisme.)
Dans mon immeuble habitait Robert "bobby" Alizard qui fut une des figures de proue du water polo algérois au sein de l'A.S.Montpensier. Y habitait également monsieur Maleval, un belge boiteux peintre sur lettres et artiste peintre à ses heures auquel mon père avait commandé deux tableaux de l'Avenue Malakoff (ci-joint le livre où figure la photo de l'un des tableaux peint depuis mon balcon)
En face de mon entrée, le journal communiste  "Alger Républicain" qu'une strouga endommagea en 1956. Volèrent en éclats nombres de vitres du quartier  et le rideau de fer se retrouva au jardin Guillemin. Alger Républicain sombra ce jour là et ce ne fut pas dommage.
A la place fut crée le centre jeunesse de la générale Massu qui voulut offrir aux enfants dont les parents furent victimes du FLN un apprentissage digne de ce nom. Remontons la rue Koechlin jusqu'à madame Bazas et avant elle madame Chouznou qui tinrent l'épicerie qui faisait l'angle avec la rue Rochambeau. Cette épicerie fut ma seconde maison tant madame Bazas fut sollicitée par le chitane que j'étais.
Avant d'entamer les escaliers, sur la droite un cinéma, le MON CINE, qui nous régalait de ses films de cow boys et films comiques (Hopalong Cassidy, Tom Mix, Bud Abbot et Lou  Costello, les Trois Stooges...)
Avant d'entrer, on passait invariablement devant le casino du pauvre "le 5/25" qui nous permettait de gagner de quoi se payer la place du MON CINE.
Au milieu de l'escalier de deux etages qui  nous menait à l'Avenue de la Bouzaréah était la belle maison à deux entrées : une entrée dans les escaliers de la rue Koechlin et une autreen bas des escaliers, rue Rochambeau.
Le vulcanisateur Bernard  faisait face au four de la boulangerie "Villa Grossa " dont la devanture se trouvait Avenue de la Bouzaréah. A l'autre angle de la rue Koechlin était le café "chez lollo" dont le patron monsieur Siari était un ami de mon père.
Ce café attira toute la jeunesse de la GRANDE BRASSERIE losque celle ci fit sa toilette "de printemps". Les habitudes  changent vite et le dicton "qui va a la chasse perd sa place" trouva preneurs et les jeunes demeurèrent clients au café  "chez lollo".
Le vendredi était "jour de barbouche" et l'on voyait une clientèle différente, venue souvent d'autres quartiers et souvent des beaux quartiers de la rue Michelet venus s'encanailler " à  Bab El Oued
Une rue de BAB EL OUED  comme tant d'autres mais c'était la mienne c'est la raison de mon attachement à la
rue Koechlin
PS: CHACUN A AU FOND DE SA MEMOIRE "SA" RUE D'ALGER . N'HESITEZ PAS A ME RACONTER LA VOTRE. AINSI NOUS FERONS ENSEMBLE REVIVRE LES RUES DE NOTRE ENFANCE
MON MAIL / hubertdalger@hotmail.com 

1 commentaire:

  1. je suis ne a bab el oued et par chance jhabite au 4 rue koechelin 1er etage depuis 1962 lindepence mes parents sont descendues de la casbah ! jai 52 ans et je suis fous amoureux de mon quartier surtous quand jai decouvert que lacteur robert castel raconter lembargo du 23 mars 1960 cet evenement me fait rapeller les evenement du5octobre1988! bien je tiens avous remercier ci vous avez dautes histoire de beo nesiter pas a meles transmetre merci !

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