vendredi 6 mai 2011

Le Hezbollah veut chasser Israël de la Méditerranée – par Jean-Patrick Grumberg

Chasser Israël de la Palestine ne suffit pas, le groupe terroriste Hezbollah veut maintenant chasser les israéliens de la Méditerranée.
Longtemps, nous pensions que les islamistes voulaient jeter les juifs à la mer, et que le partage de la Palestine, selon les musulmans, était simple : "à nous les terres, aux juifs la mer". Et bien ce n'est plus le cas.
Alors que n'importe quel pays normalement constitué fêterait dans l'euphorie la découverte, dans ses eaux territoriales, d'un gigantesque gisement de gaz naturel presque trois fois supérieur aux réserves de la Libye, le Liban, au contraire, se les bouffe en regardant Israël signer des accords et s'organiser pour l'extraction.
A force de jouer aux cons, le Liban paye l'addition.
N'ayant plus de gouvernent depuis janvier 2011, il n'a pas été capable d'amener le gouvernement à signer les autorisations nécessaire pour accorder les concessions aux multinationales de l'énergie.
Mais il y a pire !
Son entêtement à nier l'existence d'Israël et au refus d'entretenir tout rapport diplomatique a pour conséquence que les eaux territoriales entre Israël et le Liban n'ont jamais été tracées ! Le Liban ne sachant pas précisément quelles eaux lui appartiennent, elle ne peut accorder les concessions aux sociétés de forage, les puits étant trop près des limites supposées des frontières.
Le Liban a donc demandé un coup de main à l'ONU, qui a accepté de s'y coller, non sans rechigner, du fait que le tracé de la ligne bleue est maintenant le point de crispation des deux états. L'ONU, donc, a proposé un tracé des eaux territoriales à Israël, qui prend son temps pour l'étudier.
Comme il n'aura fallu que quelques jours pour que Chypre et Israël s'entendent sur la délimitation des frontières maritimes, les anti-sionistes mécaniques auront ici du mal à blâmer Israël – quoi que, je retire ce que je viens d'écrire : aucun mensonge ne les arrête.
Et tandis que certains comparent cette dispute des mers au différent concernant "les Fermes de Shebaa", conservées par Israël en 2000, avec, une fois n'est pas coutume, l'accord total de l'ONU, et qui sont réclamées à la fois par la Syrie et par le Liban, nous apprenons, mais qui est encore étonné de découvrir la fourberie et l'hypocrisie des voisins arabes, de la bouche d'un diplomate en poste au Liban : "oubliez les fermes de Shebaa, c'était une création de toutes pièces pour créer un point de tension entre Israël et le Liban"… (sic)
Israël se réjouit de ce gigantesque premier gisement, qui va assurer son autonomie en gaz pour plus d'un demi siècle, juste au moment ou son fournisseur habituel, l'Egypte, semble lui tourner le dos. Mais les israéliens, habitués à ne rien recevoir facilement, savent qu'ils auront peut-être à défendre durement ces gisements, cible probable de nouvelles délégitimations internationales, voire d'attaques du Hezbollah.
Jean-Patrick Grumberg

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