samedi 2 avril 2011

JOSEPH FRANCOIS AUMERAT, UNE DES GRANDES PLUMES DE L'ALGERIE

L’honorable doyen de la presse algérienne, M. Aumerat (Joseph François), est né à Marseille en décembre 1818.
Arrivé en Algérie en 1842, nous le trouvons, sous la seconde République, rédacteur du Brûlot et de l’Atlas, et à partir de ce moment. collaborateur des principales feuilles de la colonie; il figure parmi la pléiade d’écrivains distingués dont les luttes incessantes ont triomphé des préventions comme des inimitiés et conquis à l’Algérie son émancipation politique et administrative.
En 1858, M. Aumerat écrit dans l’Algérie nouvelle, supprimée l’année suivante par l’Empire.
De 1858 à 1866, il est au Courrier de l’Algérie. Puis, àpartir de 1866, nous le retrouvons au Tell de Blidah, qu’il rédige encore aujourd’hui et dans lequel il a mené en 1881, en môme temps que dans la Vigie Algérienne, une campagne qui a été très remarquée et a certainement contribué au remplacement de M. Albert Grévy comme gouverneur général.
Les articles de M. Aumerat publiés dans la Vigie sous le titre de Lettres du Dimanche ont été très lus, très commentés, et le pseudonyme de « Marteau » est resté des plus populaires.
Il n’est pas nécessaire d’ajouter que cette campagne demeura courtoise et purement administrative.
M. Aumerat a toujours joint à un véritable talent et à une connaissance approfondie des questions algériennes le charme de la politesse française. Mordant et incisif, il ne se départit point du vocabulaire d’un homme bien élevé; il se montre toujours aussi soucieux de la dignité de sa plume que du respect de ses lecteurs. On pourrait dire de M. Aumerat qu’il a des griffes de velours.
De 1881 à 1885, il fut rédacteur en chef de la Solidarité, et depuis 1885, c’est-à-dire depuis sa création, rédacteur en chef de la Dépéche Algérienne, qui, en moins de quatre ans, a pris la tète de tous les journaux de la colonie par l’importance de son tirage.
M. Aumerat, qui a été maire et suppléant du juge de paix d’Orléansville de 1863 à 1867, est aujourd’hui l’un des quatre conseillers généraux d’Alger (2° circonscription), et ses collègues l’ont choisi comme président de la Commission départementale.
Il est membre du Conseil académique, membre du Conseil départemental de l’instruction publique, membre du Conseil d’administration de l’École normale, président d’honneur des Sauveteurs d’Alger.
Nommé officier d’Académie le 14 juillet 4885, M. Aumerat a été décoré, le 14 juillet 1888, de la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
Il est le premier journaliste algérien recevant cette haute distinction honorifique.
Documents particuliers.

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