vendredi 4 février 2011

LES TAGARINS

On appelle les Tagarins (nom donné aux musulmans émigrés d’Espagne qui l’habitaient primitivement) le quartier situé entre la casbah et la porte du Sahel, au S.-O. de l’enceinte qui livre passage à la route d’El-Biar. Là, s’élève la caserne d’Orléans,occupée par les zouaves;
Il faut remarquer que le quartier des Tagarins était situé plus bas que celui que les Algérois ont connu et qui était un peu plus haut sur la route d’El-Biar, un peu au-dessous du Fort-l’Empereur, probablement repoussé par l’extension des casernes dont celle des gardes mobiles.
La porte du Sahel était approximativement située au delà du carrefour de la route d’El-Biar et de la route des Quatre Canons
À deux pas du centre ville, le quartier des TAGARINS sentait déjà bon la campagne. Bâti sur une arête, il surplombait d’un côté le port d’ALGER et de l’autre le quartier de Fontaine Fraîche. Le nom de TAGARINS venait d’une tribu de Maures chassée d’Espagne par les rois catholiques après la reconquête et qui s’étaient installés là. Une plaque en marbre au-dessus de la pharmacie COURTINE rappelait cet événement. Du temps des Turcs quelques moulins à vent y déployaient leurs ailes.

Dès le début de la conquête les premiers immigrants maltais y avaient élu domicile, leurs chèvres pouvant brouter dans les collines avoisinantes. Beaucoup de leurs descendants s’y trouvaient encore en 1962. Je pense à la famille CALLEJA et BALDACHINO (ma famille), à la famille MIKALEFF où nous achetions nos cahiers d’écoliers, à la famille FARRUJIA qui avait des vaches et une laiterie rue Isabelle Eberhardt
Le quartier des TAGARINS de par sa situation avait aussi une prédestination toute militaire.
Le Fort l’Empereur, que les troupes du Maréchal de BOURMONT en 1830 avaient réduit, se trouvait sur la colline dominante. Quelques baraquements par la suite démolis abritaient quelques familles de militaires. Un peu plus bas se trouvait la caserne des gardes mobiles. Encore plus bas il y avait la salle d’artifice et enfin aux abords de la Casbah la caserne d’Orléans et le stade Mingasson. « . L’école de garçons se trouvait avenue Maréchal de Bourmont, l’école des filles en montant au Fort l’Empereur.
EXTRAIT D'UN TEXTE DE CHRISTIAN GUALDE

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