Promoteur vedette des années 70, visionnaire de l'immobilier de loisirs pour les uns ou bétonneur du littoral pour les autres, Jacques Ribourel est à son tour devenu propriétaire à la mer. Installé près de Narbonne, il exploite le vaste domaine vinicole de l'Hospitalet avec son épouse, Béatrice. (depuis il a vendu cette propriété et a créé "Norman Parker" une franchise immobilière)
Un retour aux sources méditerranéennes pour ce pied-noir qui quitta Alger à 24 ans sans métier, avant d'entrer dans l'immobilier « par hasard et en n'y connaissant rien », comme il aime à le dire. L'autodidacte opiniâtre y connut une ascension fulgurante. Premier promoteur à utiliser une attachée de presse, il comprit avant beaucoup l'importance de la communication pour mieux vendre. Ribourel devint donc synonyme d'accès à une résidence secondaire pour des milliers de Français qui ne pouvaient échapper à ses campagnes massives. Milliardaire en 1981, il perd son groupe, mais se relance avec Catherine Mamet, restant cette fois en coulisse pour mieux promouvoir sa compagne. Viendra ensuite la création d'Agence n°1, une franchise immobilière qui comptera jusqu'à 500 agences avant qu'il s'en sépare.
Le dernier virage date de 1992. Ribourel devient alors vigneron sans rien savoir du vin. Après avoir acheté un domaine vinicole, au départ pour y résider durant les vacances, lui qui ne buvait que de l'eau se passionne pour la vigne. Il quitte l'immobilier et sa terre d'adoption normande pour se lancer pleinement dans sa nouvelle activité et fait le tour du monde des propriétés viticoles « pour apprendre ». Aidé par ses capacités d'investissement, Jacques Ribourel replante de nouvelles vignes, s'équipe et recrute des oenologues reconnus. Aujourd'hui, il cultive 29 cépages différents et produit près de 500 000 bouteilles dans des gammes très diverses.
Cette reconversion, un moment contrariée par quelques soucis bancaires, ne passe pas inaperçue dans le Midi viticole, où l'argent fait défaut. Conscient de sa « différence », Jacques Ribourel ne s'estime pas en compétition avec ses voisins, mais veut « damer le pion aux Bordelais et devenir un ambassadeur du vin français à l'étranger ».
Récemment, il a créé en Chine une société en joint-venture destinée à exporter ses vins et ses méthodes de production.
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