Cet illustre musicien tient une place éminente dans la grande encyclopédie de l'art musical français. Son oeuvre fut liée à l'Algérie où il fit dix neuf séjours à Alger et où il mourut . C'est à 38 ans seulement et pour raison de santé, en Octobre 1873, que Saint-Saëns fit la connaissance de l'Algérie
Il se laissa envoyer vers Alger par son médecin. Il a reconnu lui-même que ce premier voyage avait été son salut. Il s'installa pour deux mois au delà de Saint-Eugène, à la Pointe-Pescade, dans une Villa Mauresque où il se livra au repos total.
Bientôt réconforté par ce doux climat, ce calme de la campagne algéroise, si paisible alors, il peut se remettre au travail et compose le troisième acte de Samson et Dalila.
C'est le moment où il entendit, dans quelque café maure, l'un des thèmes de la "Touchiat Zidane ", musique andalouse qu'il reprit, pour lui donner grande allure dans la fameuse Bacchanale.
Le Maître se reposa à " Alger, Saint-Eugène et la Pointe-Pescade ! "
Le soir, il passe les Portes d'Isly (la Grande Poste actuelle), va vers la ville, souvent dans la Casbah pour écouter de la musique arabe.
Le 15 Décembre 1918, il reprend, enfin le chemin de l'Algérie, de ses bains d'Hammam-Righa où il va se soigner pendant tout janvier et recouvrer une énergie depuis longtemps perdue.
Il est curieux de constater que œuvre la plus spécifiquement algérienne de Saint-Saëns, sa Suite Algérienne op. 6o, avec la Rêverie du Soir à Blida et la Rapsodie mauresque, a été composée, en 1880 à Boulogne-sur-Mer. Cette création de la Suite Algérienne, au loin et après le premier séjour de Saint-Saëns en Algérie,montre à quel point ce pays, son ambiance, sa musique avaient pu frapper le compositeur et combien dès son premier éloignement d'Alger, celui-ci était touché en son âme par un amour qui ne devait pIus jamais faillir.
Déjà en 1927, sur proposition de M. Celly, adjoint à M. Raffi, maire d'Alger, l'ancien boulevard Bon Accueil fut rebaptisé boulevard Saint Saens. Ce boulevard, l'un des plus beaux et le plus long d'Alger, sillonné aujourd'hui de voitures luxueuses et bordé de palmiers, mène sur les hauteurs de Mustapha Supérieur d'où l'on découvre un admirable paysage.
d'après Raoul de GALLAND, Léo-Louis BARBÈS, et le site de Bernard Venis
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