samedi 15 janvier 2011

CAMILLE SAINT SAENS ET L'ALGERIE

Cet illustre musicien  tient une place éminente  dans la grande encyclopédie de l'art musical français.  Son oeuvre fut liée  à l'Algérie où il fit dix neuf séjours à Alger  et où il  mourut .  C'est à 38 ans seulement et pour raison de santé, en Octobre 1873, que Saint-Saëns fit la connaissance de l'Algérie
Il se laissa envoyer vers Alger par son médecin. Il a reconnu lui-même que ce premier voyage avait été son salut. Il s'installa pour deux mois au delà de Saint-Eugène, à la Pointe-Pescade, dans une Villa Mauresque où il se livra au repos total.

Bientôt réconforté par ce doux climat, ce calme de la campagne algéroise, si paisible alors, il peut se remettre au travail et compose le troisième acte de Samson et Dalila.
C'est le moment où il entendit, dans quelque café maure, l'un des thèmes de la "Touchiat Zidane ", musique andalouse qu'il reprit, pour lui donner grande allure dans la fameuse Bacchanale.
Le Maître se reposa à " AlgerSaint-Eugène et la Pointe-Pescade ! "
Cette idée qu'Alger était, son havre salutaire s'était ancrée en lui. Dès qu'il le put, c'est-à-dire, après quatre ans et demi de nouvelles luttes contre la maladie, au début de Novembre 1887, Saint-Saëns arriva à la villa de Saint-Eugène; La musique d'Ascanio, dont le premier titre était Benvenuto, fut commencée le 17 Novembre 1887, à la Pointe-Pescade ; 


BOULEVARD CAMILLE ST SAENS A ALGER

Fin Janvier, il s'installe sur les hauteurs du " Village d'isly " à Mustapha, dans la Villa Sintés et i1 travaille chaque jour, de longues heures durant, à son Opéra, repoussant toutes relations mondaines.
Le soir, il passe les Portes d'Isly (la Grande Poste actuelle), va vers la ville, souvent dans la Casbah pour écouter de la musique arabe.

Le 15 Décembre 1918, il reprend, enfin le chemin de l'Algérie, de ses bains d'Hammam-Righa où il va se soigner pendant tout janvier  et recouvrer une énergie depuis longtemps perdue.
Fixé de nouveau à Alger, au pied des cyprès de Mustapha, jusqu'en Avril, il composa une importante fantaisie célébrant la victoire des Alliés, " Cyprès et Lauriers " avec orgue et orchestre  

Il est curieux de constater que œuvre la plus spécifiquement algérienne de Saint-Saëns, sa Suite Algérienne op. 6o, avec la Rêverie du Soir à Blida et la Rapsodie mauresque, a été composée, en 1880 à Boulogne-sur-Mer. Cette création de la Suite Algérienne, au loin et après le premier séjour de Saint-Saëns en Algérie,montre à quel point ce pays, son ambiance, sa musique avaient pu frapper le compositeur et combien dès son premier éloignement d'Alger, celui-ci était touché en son âme par un amour qui ne devait pIus jamais faillir.

Le 29 décembre à l'occasion du centenaire de la naissance de Saint-Saëns, une plaque de marbre commémorative a été solennellement inaugurée au mur du jardin de la villa de Saint-Eugène où l'artiste avait médité, lors de ses premières retraites algériennes.
Déjà en 1927, sur proposition de M. Celly, adjoint à M. Raffi, maire d'Alger, l'ancien boulevard Bon Accueil fut rebaptisé boulevard Saint Saens. Ce boulevard, l'un des plus beaux et le plus long d'Alger, sillonné aujourd'hui de voitures luxueuses et bordé de palmiers, mène sur les hauteurs de Mustapha Supérieur d'où l'on  découvre un admirable paysage.
d'après Raoul de GALLAND, Léo-Louis BARBÈS,  et le site de Bernard Venis

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