mercredi 27 octobre 2010

HISTOIRE ANCIENNE DE BLIDA

BLIDA entourée d’orangeraies et de rosiers était appelée « Ourida » (la petite rose).
Située dans la verdoyante Mitidja, elle embaume de tous les rosiers qui fleurissent dans la ville.
Comme on n'a pas trouvé de ruines romaines dans les environs, on s'accorde généralement à dire que les Romains n'ont jamais occupé Blida. Il n'est cependant pas impossible que les vestiges de leur passage aient disparu, par suite des transformations provoquées dans la topographie de la région, par des séismes violents ou des inondations.
Quoi qu'il en soit, aucune agglomération n'existait à l'emplacement actuel de la ville ou dans ses environs immédiats, lorsque vers 1519, un homme pieux qui avait longuement voyagé dans les pays de l'Islam, notamment en Andalousie (Espagne), vint se fixer au confluent de l’oued du ravin des grenades. L'Ermitage de Sidi Ahmed El-Kebir, bientôt entouré d'une Zaouia ne tarde pas à devenir un lieu de pélerinage fréquenté par de nombreux croyants attirés par les enseignements du saint et par la renommée de ses vertus.
Vers 1533, après la capitulation du royaume de Grenade, des milliers de Maures chassés d’Espagne redevenue chrétienne passent en Algérie. L’un de ces groupes s’installe sur la rive droite de Chabâat ar Romman.
Le Pacha Kheir Eddine leur accorde sa protection et fait construire à leur intention une mosquée (en bordure de la placeClémenceau), un bain (qui existe toujours dans les quartier d’El Djoun) et un four à pain.

Ces établissements deviennent le noyau d’une petite ville nommée « El Boulaîda ».
Le marabout qui, après avoir découvert et détourné les belles eaux de la montagne de l'Atlas, a, avec les concours de l'aide des Maures Andalous qui fusionnèrent avec les tribus locales, introduit dans la région la technique de l'irrigation, la culture arboricole, plantation des premiers orangers et la broderie du cuir. Sidi Ahmed El Kebir mourut vers 1540 à l'âge de 70 ans et se trouve enterré dans sa Zaouia.
Période turque
Lors de la conquête ottomane, la ville devient un lieu de repos et de détente pour les seigneurs locaux enrichis et les souverains turcs d’Alger. La multiplication des maisons closes en fait aussi un site de plaisirs pour les janissaires et les Reïs d'Alger, une sorte de Capoue musulmane. Ainsi l'avait on surnommée Qahba, la prostituée.
Il n'y eut longtemps qu'une rue commerçante et cette rue offrait un tableau plein de vie et d'originalité. C'était un long berceau de vigne, sous lequel causent, fument ou trafiquent une quantité de gens qui semblaient n'avoir pas autre chose à faire, en ce monde, que se promener, boire le café et passer le temps.
La ville n'a pas été épargnée par les maux d'alors : la Peste Noire y fait des ravages en 1817, laissant dans les rues chaque jour plus de soixante dix cadavres pendant toute l'année...
Le tremblement de terre de mars 1825 transforme la ville en un champ de ruines et ensevelit la moitié de la population de Blida : près de trois mille personnes y trouvent la mort. ; elle est reconstruite par les survivants sur un nouveau site Cette ville de 5 000 à 6 000 habitants était un dédale de petites ruelles étroites et sinueuses, tandis que l'accès à la ville se faisait à partir de six portes éxistantes :
Présence française
Dès 1830, l’Armée française occupe la ville et en 1838 deux camps sont créées pour surveiller la ville et ses environs : le camp supérieur et le camp inférieur. Ils sont devenus depuis, les faubourgs de Joinville et de Montpensier
La ville de Blida fut érigée en commune le 13 avril 1848 et comprenait alors quatre sections : Joinville, Dalmatie, Montpensier et Beni-Méred (qui sera érigée en commune en 1873)
Bien qu'elle ait subit le 2 mars 1867, un nouveau tremblement de terre, elle n'a cessé de prospérer.
Faisant tomber ses murailles, elle s'est agrandie de tous côtés.
Un jour, Blida n'eut plus rien d'arabe et redevint une ville de garnison moderne tirée au cordeau, sur les débris de l'ancienne ville arabe dont il reste peu de traces, la Nouvelle Blida fit oublier l'ancienne.
Les français qui s'installèrent, construisirent des rues magnifiques et des places de tout premier ordre, notamment la Rue d'Alger, la Rue Parmentier, la Rue Koulougli... On notera au passage l'importance du quartier juif, où a pu se développer un commerce dynamique, et la beauté des jardins de rose et de jasmin aménagés autour de la ville.
Sur la Place de Lavigerie s'élévait l'Eglise Saint-Charles dont le bourdon de 2 000 kg fut baptisé en 1873 par le Cardinal Lavigerie.
Autre gloire de Blida, le Bois Sacré près du faubourg Bizot planté d'oliviers séculaires, à l'ombre desquels s'éléve la Koubba de Sidi Yakous Chérif, Saint personnage qui vivait au XVIe siècle.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire