samedi 31 juillet 2010

MUSTAPHA 4eme ARRONDISSEMENT D'ALGER

Mustapha est devenue commune indépendante en 1835 par ordonnance du Gouverneur, mais en 1848 Mustapha, commune riche, fut rattaché à la commune d'Alger. Ses 5200 habitants ne cessèrent alors de protester et de présenter des pétitions et des requêtes d'indépendance car ils prétendaient qu'il s'agissait d'une manoeuvre de la commune d'Alger (très endéttée à l'époque) pour récupérer des recettes fiscales faciles. Ils eurent gain de cause le 26 janvier 1871 date à laquelle il y eut la deuxième création d'une commune de Mustapha qui redevint une commune à part entière indépendante d' Alger. La nouvelle commune comprenait : le village d'Isly, l'Agha, le plateau Saulières, le quartier du Pâté, le quartier Julienne et les futurs quartiers de Belcourt et du Hamma, jusqu'au Ruisseau. La commune d'Alger se plaignit alors que son hopital, ses abattoirs, son usine à gaz, ses écoles supérieures,... ne soient pas sur son territoire et que de nombreux habitants, de Mustapha tiraient leurs ressources des installations d'Alger. Il y avait également un grave problème de la propriété communale de l'eau. Un décret présidentiel du 10 avril 1904 rattacha donc, de nouveau Mustapha à la commune d'Alger. La commune  abritera le palais d'été du gouverneur.



Hôpital Mustapha
Village dans la ville, il couvre plus de 15 ha de superficie et atteint presque les 4 000 habitants : malades, 2 300 lits ; personnel attaché à son service, 1 574 hommes ou femmes.
Montrer la réalité du plus grand hôpital d’Algérie : , 15 hectares de bâtiments au coeur de la Capitale, un véritable monument historique fondé en 1854 par les Français.
Mais l'hôpital de Mustapha n'est pas seulement un établissement hospitalier, le plus vaste de l'Afrique du Nord, c'est encore, Alger étant ville universitaire, un hôpital de Faculté disposant, comme tel, de grands services d'enseignement.
Ceux-ci, au nombre de quinze, se répartissent de la manière suivante : clinique médicale, clinique chirurgicale, maladies infectieuses, médecine infantile, chirurgie infantile, thérapeutique médicale, thérapeutique chirurgicale, obstétrique et gynécologie, phtisiologie, urologie, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, neuropsychiatrie, dermato-syphiligraphie, hygiène et maladies des pays chauds.



L'Institut d'Alger - Mustapha est pour le monde un modèle d'organisation et d'enseignement.
Grâce à un merveilleux effort médico-social , "LE TRACHOME", cette vieille plaie endémique de l'Algérie est désormais en voie de complète résorption.
Le trachome constitue le principal responsable de la cécité. Sur 10.000 aveugles examinés à la clinique ophtalmologique d'Alger 27 % l'étaient du fait du trachome. A ce chiffre important il faut ajouter les borgnes et les malades dont l'acuité visuelle est considérablement réduite.
Les services ophtalmologiques de l'hôpital de Mustapha d'Alger dirigés par le professeur Larmande, reçoivent des malades de toutes origines.



Centre ophtalmologique d'Alger-Mustapha :
C'est un grand immeuble de trois étages qui couvre une surface considérable.
Indépendamment des salles de malades : hommes d'un côté, femmes de l'autre, pavillon des enfants à part, l'hôpital reçoit 40.000 consultations par an.
Le bloc opératoire comprend 8 salles. Indépendamment de deux blocs opératoires importants et isolés, les 6 autres blocs munis d'appareils sanitaires adéquats permettent aussi aux médecins stagiaires de s'exercer sous l'oeil vigilant des maîtres.
L'Institut du Trachome d'Alger-Mustapha comprend un amphithéâtre où ont lieu les cours, les projections cinématographiques. Une bibliothèque nantie uniquement de livres sur les maladies des yeux comprend plusieurs centaines d'ouvrages spécialisés.
Le laboratoire de chimie permet la recherche des vaccins et sérums. Plusieurs appareils servent soit à lyophiliser (dessécher) soit à agrandir (microscope électronique grossissant de 20 à 75.000 fois) soit à expérimenter afin que le trachome recule progressivement et disparaisse pour toujours.



Ecole de Médecine
À partir de 1855, sous l'influence du médecin colonel Bertherand, fut créée la seconde école de médecine et de chirurgie d'Alger.
Les débuts de cette école, simplement préparatoire d'abord, furent des plus modestes. Ainsi, après l’hôpital du Dey à Bab El Oued, le 21 mai 1855, c'est à l'Hôpital de Mustapha que des cours de médecine seront donnés à des étudiants.
Cette école devait rester longtemps militaire, mais peu à peu, civils d'origine et militaires retirés du service actif allaient en fournir les cadres, tandis que les étudiants indigènes commençaient à la fréquenter, juifs surtout.
Deux ans plus tard, le décret du 4 août 1857 instituait une Ecole de médecine à Alger. Douze enseignants se partageaient un local situé au 4 de la rue René Caillé (ruelle perpendiculaire à la rue Bab Azoun).
Mais ce n'est que le 18 janvier 1859 que seront inaugurés à Mustapha les cours officiels, lorsque le conseil municipal d'Alger, par une délibération spéciale, eut voté les crédits nécessaires pour réaliser les dispositions visées par le décret qui donnait à la ville d'Alger, la charge de l'entretien des bâtiments, des dépenses du personnel et du matériel.


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