jeudi 6 mai 2010

LE JARDIN D'ESSAI " la fierté des Algérois"

En 1832, le général Avisard, gouverneur par intérim, sur proposition de l'intendant civil Genty De Bussy, décida d'assécher les marais situés au pied de la colline des Arcades et de créer le "Jardin du Hamma" ou "Petit Jardin d'Essai" sur une superficie de 5 hectares. Cinq années plus tard, en 1837, avec l'acquisition de 18 hectares sous la Fontaine des Platanes, le Jardin se déplaça plus à l'Ouest et devint "Pépinière Centrale du Gouvernement". Des acquisitions de terrains successives finirent par lui donner sa configuration actuelle.De nombreuses espèces végétales y furent introduites de 1842 à 1867: les araucarias plantés en 1844; l'allée des platanes, l'allée des palmiers en 1845; l'allée des bambous géants, l'allée des dragonniers en 1847 et celle des grands ficus en 1863. A cette période, le Jardin d'Essai manifesta son activité dans tous les domaines de l'Agriculture et de l'Horticulture et devenait un jardin botanique de renommée mondiale.
En 1860 le lac fut creusé et le boulevard extérieur réalisé.
En 1900 création du jardin zoologique par le Dr d'Ange.
En 1914 des travaux d'embellissement, selon un projet présenté par les architectes Régnier et Guion, furent entrepris. On leur doit la perspective du Jardin français qui s'étend  en cinq plans successifs, sur une longueur de 500 mètres et 7 hectares de superficie.
En 1918 on implanta dans l'enceinte du Jardin l'École d'Horticulture et l'École Ménagère Agricole.
En 1942, les Alliés occupèrent le Jardin qui fut éprouvé par les bombardements de 1943. A la fin de la guerre, il fut remis en état.
Le Jardin d'Essai n'est pas seulement un centre de production botanique ou horticole mais aussi un centre d'enseignement et un lieu de promenade fort apprécié des Algérois. On y dénombre plus de 3 000 espèces végétales
ANECDOTE : En 1932, une partie du film Tarzan, l'homme singe  avec Johnny Weissmuller a été tournée dans ce parc mythique considéré à l'époque comme le meilleur parc Zoologique d'Afrique du nord

CEUX QUI ONT FAIT LE JARDIN D' ESSAI
Mr Auguste Hardy : Ingénieur agronome de formation, il prend la direction du jardin d’Essai en 1842 jusqu’à 1866 et commence à lui donner une envergure autre qu’une pépinière agricole, celui-ci s’est attelé à créer toutes les conditions favorables pour accélérer le développement de l’agriculture et de l’horticulture en Algérie, cette période représente l’age d’or du jardin où il a acquis une renommée mondiale .Durant les 25 années des précieuses années de service de Mr Hardy au jardin d’Essai du Hamma , il réussit à faire cohabiter près de 8214 espèces et variétés de plantes de plusieurs régions du monde, le jardin d’Essai connut sous sa houlette, un essor considérable .
 Charles Rivière : Père et fils, tout deux anciens directeurs du Jardin d’Essai qui ont tenté de 1867 à 1913 à revaloriser le jardin avec ses propres fonds, des études scientifiques sur les plantes industrielles ont été approfondies : sur la canne à sucre, la ramie, le ricin, le Sapindus et le bambou.
Dr Louis Trabut : 1855-1929, célèbre botaniste, spécialiste de la flore d’Afrique du Nord, il avait pour mission en 1892 de continuer les travaux d’acclimatation des nouvelles espèces en Algérie et particulièrement l’amélioration des plantes à caractère économique afin de les mettre en valeur au profit agriculteurs au moment de la colonisation de l'Algérie.
Mr Paul Carra : Le Jardin d’Essai connut un nouvel essor sous la direction de Mr Carra (1948-1961) qui mena à bien sa mission jusqu’au seuil de l’indépendance de l’Algérie. Son activité s’est orientée vers l’introduction et l’acclimatation de plantes en vue de constituer des collections botaniques, la floriculture a été spécialement étudiée afin de trouver les espèces les mieux adaptées à climat local et même de créer de nouvelles variétés.

1 commentaire:

  1. Paul Carra était ingénieur agronome, originaire de La Londe les Maures et -cousin par alliance de ma mère marié avec Lucienne Ronda _
    ( il avait fait la prestigieuse Agro ) et avait été muté au sortir de ses études en Algérie ... Ainsi qu'il me l'avait dit dans les années 70 , alors que j' étais étudiante: " nous n' avions pas le choix quand nous finissions nos études si nous voulions travailler ,nous devions partir vous vous connaîtrez le chômage, car nous n' avons plus les colonies ."
    Rentré en France son administration lui a été peu reconnaissant de ce qu'il avait fait pour ce Jardin , la recherche et l' enseignement ... " Il a été interdit d'enseignement et de recherche - ses deux passions -et ainsi qu'il le disait " inaugurait les chrysanthèmes ". Enfin à la retraite, il a repris la propriété de ses parents à La Londe -les- Maures où il a pu reprendre la recherche , cette fois - ci sur les fleurs tropicales ..Ses enfants et petits enfants l' exploitent aujourd'hui et continuent la culture des agrumes tropicaux et ont un moulin à huile

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