lundi 8 février 2010

LA LANGUE DE CHEZ NOUS - à suivre -

ALGER EN 1930

BOUCHON : rien a voir avec ca qui bouche les bouteille. Ca bouche plutôt autre chose. Demandez à mon ami Bensimon que raïeb il avait attrapé le bouchon. Et comment, il avait attrapé le bouchon? En mangeant une tonne de figue de barbarie épluchées à la bab allah. Bensimon pendant une semaine, il est pas allé à la selle. C'était devenu le roi du lavement.
BOUFFA : on peut faire la fête sans bouffe mais pas sans bouffa. (cuila qu'il a rien compris, une enveloppe timbrée et je lui tape une paracha)
"cuila rien qu'il est de bouffa! Anisette sur anisette, y boit!"
BOU ARLABABA : ce juron toutes les mères de chez nous et surtout les mères juives, elles le disaient en priant tous les saints (j'ai failli écrire "tétés") de toutes les religions du monde et des z'alentours tellement qu'elles savaient plus à quels saints (tétés) se vouer.
"Bouarlababa, j'ai brulé le roti, quelle parota je suis!"
BOU ARLEKOM: une plainte arabe que le pataouète il a repris en cinémascope et en technicolor pour insulter, entre autres, "la grande Zohra"
"bouarlékom la grande zohra!"
BOUDJADI : un boudjadi, c'est un montagnard qu'il est arabe ou musulman (comme tu veux tu choises!) Aussi quand un babao de pataouète il était vraiment babao, on disait soit que c'était un bourricot de la montagne ou un boudjadi. Mais la vérité, à part deux ou trois, on était tous des intelligents!
BOUSNEL ou BOUSNENE :un poisson pied noir que ,total, son vrai nom avec la carte d'identité et tout, c'était un sar.
BOULITCHE : cuila c'est un ballon de football qui serait petit comme une balle de ping pong et que, par dessus le marché (de Bab El Oued ou de la Lyre comme tu veux tu re-choises) y serait en bois pour jouer à la pétanque. Le nom français (n'importe quoi) c'est cochonnet! TSST!
BOURRICOT : des bourricots à Alger, y en avait une chiée plus quinze (c'est vilain de dire des gros mots, hein?) y avait ceux de la voirie dans la casbah avec les paniers sur chaque flanc, y avait ceux de l'école Sygwalt même que les maîtres y répétaient sans arret que "pas un y rachetait l'autre" . Y avait ceux qui promenaient les petits au square Bresson et y avait les bourricots de la montagne. Enfin, y avait les bourricots d'Espagne de la Basséta et les bourricots d'Italie qui habitaient le quartier des Messageries. Des bourricots latins en quelque sorte.
A SUIVRE....

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