mercredi 13 janvier 2010

LA SAGA DES SCHIAFFINO charles, laurent et les autres...



L’histoire de la famille Schiaffino, marins et armateurs, débute à l’époque où Gênes commerçait avec les côtes barbaresques. En 1830, les premiers Schiaffino s’installèrent en Algérie pour y être acconiers, soit patrons de dockers.
A l’aube de l’indépendance de l’Algérie le dernier d’entre eux, Laurent, était à la tête de la plus grande flotte de commerce locale réalisant le trafic avec la métropole. Propriétaire d’un journal, sénateur, président de la chambre de commerce et de la région économique d’Algérie Laurent Schiaffino était, à l’image de ses pères un véritable marin, engagé volontaire en 1915 et sauveteur maritime. Il était aussi considéré comme l’un des trois hommes les plus riches d’Algérie.
A sa mort la société, reconvertie en 1978 sur le Transmanche, poursuivit son exploitation jusque 1994 sous la direction de son gendre, Henri de Clermont-Tonnerre.
Saga pluriséculaire, l’histoire des Schiaffino, au-delà de l’aventure d’une famille exceptionnelle, nous fait découvrir le système si particulier des conférences maritimes, organe stratégique où des entrepreneurs privés sont amenés à s’entendre sous l’égide de l’Etat.
Issu d'une famille d'origine génoise, Laurent Schiaffino est né en 1897 à Alger. Fils de l'armateur Charles Schiaffino qui fonda la plus importante société de navigation d'Algérie Charles Schiaffino et Cie, Né le 22 janvier 1897 à Alger (Algérie) Décédé le 11 juillet 1978 à Paris- Sénateur d'Alger de 1955 à 1959, Laurents e destine à la marine marchande, après des études secondaires au collège d'Alger. Titulaire du brevet de lieutenant au long cours, il choisit, en août 1916, de s'engager dans la Marine pour participer au premier conflit mondial.
Démobilisé comme enseigne de vaisseau de première classe en 1919, il rejoint ensuite en 1920 l'entreprise familiale dont il devient gérant en 1952. Il est également, à partir de 1926, président-directeur général de la Société méditerranéenne de combustibles, fonction à laquelle viendront s'en ajouter beaucoup d'autres comme la présidence du Comité des armateurs d'Algérie, du Conseil algérien du crédit populaire et de la Région économique d'Algérie ou encore la vice-présidence de l'Assemblée des présidents des chambres de commerce de la Communauté. Durant cette période, l'activité de Laurent Schiaffino s'accompagne de la publication de plusieurs articles dans des revues spécialisées dans les questions économiques, commerciales et maritimes ainsi que de nombreux rapports sur la situation économique de l'Afrique du Nord.
Sa forte implantation locale le conduit à se présenter, le 19 juin 1955, en tête de la liste pour la défense des départements français d'Algérie, qui remporte dans le premier collège d'Alger les trois sièges à pourvoir ; lui-même obtient 482 voix des 597 suffrages exprimés.
Inscrit au groupe des républicains indépendants, le sénateur d'Alger siège au cours de son mandat aux commissions de la marine et des pêches, des affaires économiques et de coordination pour l'examen des problèmes intéressant les affaires d'Indochine.
Ses interventions à la tribune portent sur les questions relatives au rapport qu'il dépose au nom de la commission de la marine et des pêches sur le système de jaugeage des navires en 1955, à l'aide à la construction navale et aux communautés économique et atomique européennes en 1957 ainsi qu'aux institutions et aux élections en Algérie en 1958.
Les 2 et 3 juin 1958, Laurent Schiaffino qui vient de voir prorogé son mandat de sénateur d'Alger, vote pour la reconduction des pouvoirs spéciaux en Algérie, accorde les pleins pouvoirs au gouvernement et approuve la révision constitutionnelle.

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