lundi 25 janvier 2010

LES FRERES NAKACHE ET HAMDI BENANI

Une longue et belle histoire unit ces deux passionnés de la musique arabo-andalouse que sont Hamdi BENANI et Claude NAKACHE.Tous les deux nés en Algérie et si l’un est arabe et l’autre juif ils n’en sont pas moins les meilleurs amis du monde.Tous les deux sont issus de famille d’artistes où la tolérance et le partage sont la clé de voûte de leur conduite et de leurs convictions
Hamdi BENANI, fils d’un grand peintre unanimement reconnu, fait ses premiers pas à Constantine dans des radio-crochets où il chante d’abord en français et remporte succès après succès.Nous sommes en 1960, et au même moment à Constantine, Claude apprend avec son père, le Cheikh Alexandre-Judas NAKACHE, les rudiments du Malouf et l’accompagne déjà à la guitare au sein de son orchestre.Et puis, c’est l’indépendance de l’Algérie et les communautés se séparent après des siècles de vie commune.Pendant que Hamdi s’affirme de plus en plus comme l’héritier des plus grands maîtres du genre, Alexandre – Judas reforme un orchestre à Paris avec ses cinq fils (les frères NAKACHE) et d’autres musiciens exilés à Paris.Et un jour de 1974, Hamdi BENANI fait la rencontre à Paris avec la famille NAKACHE restée ancrée dans ses traditions et son amour de la musique orientale.C’est le début d’une amitié qui ne s’est jamais démentie.
Alexandre – Judas invite Hamdi à de nombreuses reprises à ses concerts et à ses enregistrements de disques. Il le considère d’emblée comme un de ses enfants et jamais aucun nuage n’a assombri cette fraternité.
Bien sûr, Hamdi BENANI poursuit son chemin personnel et devient une star incontestée, d’abord en Algérie, puis dans tout le Maghreb et devient représentant de la Culture arabo – andalouse dans de nombreux pays. Homme de conviction, il obtient en 1983 à Samarcande le prix d’Excellence pour la paix entre les peuples devant 62 Nations réunies dans l’ex Union Soviétique. Un prix bien mérité pour un homme aussi sincère et tellement convaincu que la musique est le ciment de la fraternité et de la paix. Son violon et son habit blancs le rendent reconnaissable entre tous et reflètent bien la blancheur de son coeur.
Claude, de son côté, s‘intègre naturellement au groupe formé par tous ses frères et qui deviendra le groupe NACASH.Ensemble, ils chantent en français leurs propres compositions et obtiennent un gros succès avec leur titre – phare “Elle imagine” et d’autres comme “y’a des jours comme ça” et “La petite Alice”.
Mais la musique arabo – andalouse reste ancrée dans le coeur de Claude. Et parallèlement, il commence à composer de nouvelle chansons avec Hamdi BENANI et son frère Gérard où ils chantent dans les deux langues et où ils évoquent autant le passé que l’avenir, où leurs voix qui se répondent n’ont qu’une seule ambition : rapprocher les uns les autres, prouver que tout est possible pour peu qu’on ait le courage de le clamer.Et puis, Claude et Hamdi sont tenus par un serment : le papa Alexandre, dans ses derniers jours de l’année 1999 ( paix à son âme) les fait venir près de lui et leur demande de lui faire une promesse: celle de rester toujours unis et de continuer à chanter ensemble pour pérenniser son oeuvre et son combat.
Cette promesse , ce serment, ils l’ont tenu. C'est désormais ce disque réalisé

4 commentaires:

  1. samelia@hotmail.fr1/4/11 12:26

    Cette histoire est tout simplement merveilleuse et prouve que les deux communautés peuvent vivre en paix.

    J'ai vecu jusqu'à l'âge de dix ans au maroc et nous là-bas nous avons vécu en parfaite harmonie.

    Je traîne encore aujourd'hui ma nostalgie et c'est pourquoi je suis extrêment sensible aux paroble de "elle imagine'.

    J'ai écrit un poème sur ces souvenirs.

    Si ça vous intéresse....

    RépondreSupprimer
  2. tout ce qui parle de nostalgie de nos pays d'AFN m'interesse

    RépondreSupprimer
  3. Charly BENJAMIN6/1/12 06:33

    Moi je suis allé à l'école Charles Lhermitte a Paris 18 eme avec l'un d'entre vous

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour

    Metropolitain, j'ai fait hélàs la guerre d'Algérie.
    Je suis tombé amoureux de ce pays et je suis toujours attiré par les écrits et la musique qui me le rappele.
    Que de souvenirs a Bab el Oued !

    RépondreSupprimer