André Carrus est né en Algérie en 1898. Petit-fils de rabbin, fils du doyen de la faculté d’Alger, il est reçu à Polytechnique.
Hélas, la guerre l’envoie au front. . En 1918, couvert d’honneurs et de médailles, le jeune officier intègre Polytechnique. Il en sort pour être nommé ingénieur en chef des travaux publics de la Ville deParis.
C’est à lui qu’on doit l’ouvrage d’art qui enjambe les voies ferrées de la gare du Nord.
Et les grilles qui entourent les arbres de Paris. Et les pavés en arc de cercle et leur
recouvrement en bitume, encore lui. Il épouse sa "marraine de guerre" Madeleine Chauvin . Il débute une brillante carrière d’ingénieur, lorsque survient la mort de son beau-père en 1927.
Sa veuve et sa fille unissent leur voix pour lui demander de reprendre le Pari mutuel.
Drole d' héritage: des baraques de jeu dans toute la France, des cabarets sur les boulevards…
C’est à lui qu’on doit l’ouvrage d’art qui enjambe les voies ferrées de la gare du Nord.
Et les grilles qui entourent les arbres de Paris. Et les pavés en arc de cercle et leur
recouvrement en bitume, encore lui. Il épouse sa "marraine de guerre" Madeleine Chauvin . Il débute une brillante carrière d’ingénieur, lorsque survient la mort de son beau-père en 1927.
Sa veuve et sa fille unissent leur voix pour lui demander de reprendre le Pari mutuel.
Drole d' héritage: des baraques de jeu dans toute la France, des cabarets sur les boulevards…
Mais le sens de la famille et le goût du sacrifice vont lui faire accepter la succession.
Si André se passionne pour le Pari mutuel Chauvin, c’est parce que les polytechniciens sont comme ça : il faut que ça marche, que ça s’organise. Les courses françaises se sont péniblement relevées de la première guerre mondiale. . En 1930, les sociétés de courses obtiennent de l’Etat le droit de gérer elles-mêmes les paris en ville.
Si André se passionne pour le Pari mutuel Chauvin, c’est parce que les polytechniciens sont comme ça : il faut que ça marche, que ça s’organise. Les courses françaises se sont péniblement relevées de la première guerre mondiale. . En 1930, les sociétés de courses obtiennent de l’Etat le droit de gérer elles-mêmes les paris en ville.
A la famille Carrus, on confie la province . Elle a ses machines, son système et des sociétés qui les exploitent.
Pour les Carrus, il n’y a aucune lettre à changer, juste l’ordre : le Pari mutuel Chauvin devient
la Compagnie du pari mutuel, qui donnera plus tard le Groupe Carrus. Des sociétés qui, l’une
après l’autre, le plus naturellement du monde, fournissent le matériel nécessaire au PMU…
dirigé par les Carrus. .
Pour les Carrus, il n’y a aucune lettre à changer, juste l’ordre : le Pari mutuel Chauvin devient
la Compagnie du pari mutuel, qui donnera plus tard le Groupe Carrus. Des sociétés qui, l’une
après l’autre, le plus naturellement du monde, fournissent le matériel nécessaire au PMU…
dirigé par les Carrus. .
En 1939, Les hippodromes parisiens ne ferment que durant quelques semaines, les officiers allemands aiment trop les courses, et André Carrus retrouve la direction du PMU.
Le « Juif Carrus »
Un courrier du Commissariat général aux questions juives, daté du 6 novembre 1942, arrive .
André Carrus s’enfuit avec sa famille, laissant la place à des rivaux qui ne refuseront pas
l’opportunité de récupérer ce qu’ils ont toujours considéré comme leur bien. Réfugié à
Goncelin (Isère), Pierre Carrus, 17 ans, fils aîné d’André, réussit à quitter la France par
l’Espagne. Il arrive aux Etats-Unis, s’engage dans l’armée américaine où il devient pilote
instructeur. Son frère Jacques a été envoyé en Algérie dès le début du conflit.
A la Libération, André Carrus est de nouveau appelé au cabinet de Raoul Dautry, chargé par
de Gaulle de la reconstruction du pays. Deux ans plus tard, mission accomplie, André Carrus
peut retrouver « son » PMU. La situation n’est pas brillante. Il faut rouvrir les hippodromes
fermés pendant la guerre, remettre les guichets en place, reconstruire tout le réseau, en ville et
à la campagne. Il faut surtout redonner le goût des courses aux Français. André Carrus ne
connaît rien au sport hippique, mais a fini par s’imprégner de la psychologie du joueur. Il
lance un nouveau jeu : le couplé. Gros succès.
C’est alors qu’il appelle ses fils à ses côtés. Une fois encore, il en va de l’honneur de la famille . Vingt ans après leur père, ils vont faire eux aussi le sacrifice de leur carrière pour se mettre au service du Pari mutuel.
Après le couplé, la suite paraît logique : ils inventent le tiercé. Evidemment, le génie des
Carrus tient moins à l’invention qu’à la conception technique du système :
les tickets à trois volets, la pince à encoche, la machine à calculer.
La première course « à tiercé » se court dans l’indifférence générale sur l’hippodrome d’Enghien, le 22 janvier 1954. Trois ans plus tard, le tiercé est un phénomène national. Les Carrus étant les inventeurs du tiercé, ils sont les sauveurs des courses. C’est du moins ce qu’il fallait démontrer et qui va permettre à la famille Carrus d’asseoir son règne sur les paris hippiques pour de longues années.
d'après Christophe Donner/Le Monde Magazine 26 septembre 2009
Le « Juif Carrus »
Un courrier du Commissariat général aux questions juives, daté du 6 novembre 1942, arrive .
André Carrus s’enfuit avec sa famille, laissant la place à des rivaux qui ne refuseront pas
l’opportunité de récupérer ce qu’ils ont toujours considéré comme leur bien. Réfugié à
Goncelin (Isère), Pierre Carrus, 17 ans, fils aîné d’André, réussit à quitter la France par
l’Espagne. Il arrive aux Etats-Unis, s’engage dans l’armée américaine où il devient pilote
instructeur. Son frère Jacques a été envoyé en Algérie dès le début du conflit.
A la Libération, André Carrus est de nouveau appelé au cabinet de Raoul Dautry, chargé par
de Gaulle de la reconstruction du pays. Deux ans plus tard, mission accomplie, André Carrus
peut retrouver « son » PMU. La situation n’est pas brillante. Il faut rouvrir les hippodromes
fermés pendant la guerre, remettre les guichets en place, reconstruire tout le réseau, en ville et
à la campagne. Il faut surtout redonner le goût des courses aux Français. André Carrus ne
connaît rien au sport hippique, mais a fini par s’imprégner de la psychologie du joueur. Il
lance un nouveau jeu : le couplé. Gros succès.
C’est alors qu’il appelle ses fils à ses côtés. Une fois encore, il en va de l’honneur de la famille . Vingt ans après leur père, ils vont faire eux aussi le sacrifice de leur carrière pour se mettre au service du Pari mutuel.
Après le couplé, la suite paraît logique : ils inventent le tiercé. Evidemment, le génie des
Carrus tient moins à l’invention qu’à la conception technique du système :
les tickets à trois volets, la pince à encoche, la machine à calculer.
La première course « à tiercé » se court dans l’indifférence générale sur l’hippodrome d’Enghien, le 22 janvier 1954. Trois ans plus tard, le tiercé est un phénomène national. Les Carrus étant les inventeurs du tiercé, ils sont les sauveurs des courses. C’est du moins ce qu’il fallait démontrer et qui va permettre à la famille Carrus d’asseoir son règne sur les paris hippiques pour de longues années.
d'après Christophe Donner/Le Monde Magazine 26 septembre 2009
Pierre Carrus un homme formidable,
RépondreSupprimerun retraité du PMU
Pierre Carrus un homme formidable
RépondreSupprimerun employé du PMU
Bon nombre de réussites grâce à ce génie
RépondreSupprimerUn Malien
Tristesse devant une page qui se tourne... et ces patrons extraordinaires que j'ai connus, rien à voir avec l'actuel management !!!
RépondreSupprimerPour avoir travaillé avec ces deux patrons au début de ma carrière, leur gentillesse envers les "petits nouveaux" et tous employés, mérite le respect. Rien à voir avec le nouveau management du PMU. Tristesse et pensées pour eux.
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