Le nom de Paul Robert est étroitement lié à l'histoire de la lexicographie française de la deuxième moitié du XXe siècle. Né le 19 octobre 1910 en Algérie, à Orléansville, où son père, l'industriel Joseph Robert, fut président des assemblées algériennes de 1919 à 1945, Paul Robert fait des études de droit à Alger et obtient en 1945 une thèse d'économie politique avec un travail sur Les Agrumes dans le monde, qui reçoit la médaille d'or de l'Académie d'agriculture. Rien ne le destinait alors à la lexicographie, même si, pendant la guerre, il est affecté au service de décodage, où il participe à l'élaboration d'un dictionnaire du chiffre.
Arrivé à Paris en mars 1945, sans emploi et en attendant de pouvoir passer l'agrégation, il accepte presque malgré lui de s'occuper de la direction d'une librairie du Quartier Latin achetée par lui pour le compte de son père, ce qui lui fait découvrir le métier de l'édition. La même année, au cours de ses vacances, il reprend ses études d'anglais et consulte régulièrement des dictionnaires monolingues en cette langue qui lui font sentir la nécessité d'un dictionnaire français analogique permettant, par des associations d'idées et de notions, de regrouper les mots entre eux. Et puisqu'aucun ouvrage existant ne satisfait à ces exigences, il a l'idée d'élaborer son propre dictionnaire. Il commence alors à recenser et à analyser le vocabulaire français à travers les termes qui servent à la définition des mots des principaux dictionnaires: les sept tomes du Nouveau Larousse illustré, les six tomes du Larousse du XXe siècle sans oublier les quatre volumes du Dictionnaire de la langue française d'émile Littré. Paul Robert commence ainsi un travail monumental qui va prendre plus tard la forme d'un dictionnaire en six volumes qu'il terminera dix-huit ans plus tard: le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, couronné d'emblée par l'Académie française sur présentation d'un premier fascicule en 1950.
Conscient des difficultés financières associées à un tel projet, Paul Robert décide de fonder avec quelques amis une société de financement et d'édition, la Société du Nouveau Littré, qui naît à Casablanca en 1951, en hommage au grand lexicographe du XIXe siècle. L'année suivante, Paul Robert s'adjoint une équipe de collaborateurs qui devait l'aider à rédiger et terminer son œuvre: Alain Rey, Josette Debove, puis Henri Cottez et Robert Le Bidois prennent ainsi part au projet. La publication du Dictionnaire alphabétique et analogique s'étalera entre 1953 et 1964 et sera couronnée d'un grand succès auprès du public et de la presse.
Dès 1963 Paul Robert et son équipe travaillent à l'élaboration d'un dictionnaire de petit format, comparable à celui du Petit Larousse, où seraient réuni l'essentiel du contenu du "grand " dictionnaire en six volumes, mais qui garderait sa principale caractéristique, celle d'allier l'analogique et l'alphabétique. Ainsi, à peine la publication du "Grand Robert " terminée, Alain Rey, Josette Rey-Debove et Henri Cottez se lancent dans la rédaction du Petit Robert, dictionnaire de la langue française en un seul volume qui paraît finalement en 1967, et qui connaît dès sa parution un succès considérable. La même équipe va publier, en 1970, un Supplément au Grand Robert, puis le Micro-Robert (1971), abrégé du Petit Robert à forte vocation didactique, assurant ainsi une continuité de grande qualité à l'œuvre initiée par le maître. Celui-ci meurt à Mougins en 1980.
Paul Robert est également l'auteur d'une anthologie dialoguée, Divertissement sur l'amour (1949) et d'une autobiographie, Au fil des ans et des mots (1979-1980).
Arrivé à Paris en mars 1945, sans emploi et en attendant de pouvoir passer l'agrégation, il accepte presque malgré lui de s'occuper de la direction d'une librairie du Quartier Latin achetée par lui pour le compte de son père, ce qui lui fait découvrir le métier de l'édition. La même année, au cours de ses vacances, il reprend ses études d'anglais et consulte régulièrement des dictionnaires monolingues en cette langue qui lui font sentir la nécessité d'un dictionnaire français analogique permettant, par des associations d'idées et de notions, de regrouper les mots entre eux. Et puisqu'aucun ouvrage existant ne satisfait à ces exigences, il a l'idée d'élaborer son propre dictionnaire. Il commence alors à recenser et à analyser le vocabulaire français à travers les termes qui servent à la définition des mots des principaux dictionnaires: les sept tomes du Nouveau Larousse illustré, les six tomes du Larousse du XXe siècle sans oublier les quatre volumes du Dictionnaire de la langue française d'émile Littré. Paul Robert commence ainsi un travail monumental qui va prendre plus tard la forme d'un dictionnaire en six volumes qu'il terminera dix-huit ans plus tard: le Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, couronné d'emblée par l'Académie française sur présentation d'un premier fascicule en 1950.
Conscient des difficultés financières associées à un tel projet, Paul Robert décide de fonder avec quelques amis une société de financement et d'édition, la Société du Nouveau Littré, qui naît à Casablanca en 1951, en hommage au grand lexicographe du XIXe siècle. L'année suivante, Paul Robert s'adjoint une équipe de collaborateurs qui devait l'aider à rédiger et terminer son œuvre: Alain Rey, Josette Debove, puis Henri Cottez et Robert Le Bidois prennent ainsi part au projet. La publication du Dictionnaire alphabétique et analogique s'étalera entre 1953 et 1964 et sera couronnée d'un grand succès auprès du public et de la presse.
Dès 1963 Paul Robert et son équipe travaillent à l'élaboration d'un dictionnaire de petit format, comparable à celui du Petit Larousse, où seraient réuni l'essentiel du contenu du "grand " dictionnaire en six volumes, mais qui garderait sa principale caractéristique, celle d'allier l'analogique et l'alphabétique. Ainsi, à peine la publication du "Grand Robert " terminée, Alain Rey, Josette Rey-Debove et Henri Cottez se lancent dans la rédaction du Petit Robert, dictionnaire de la langue française en un seul volume qui paraît finalement en 1967, et qui connaît dès sa parution un succès considérable. La même équipe va publier, en 1970, un Supplément au Grand Robert, puis le Micro-Robert (1971), abrégé du Petit Robert à forte vocation didactique, assurant ainsi une continuité de grande qualité à l'œuvre initiée par le maître. Celui-ci meurt à Mougins en 1980.
Paul Robert est également l'auteur d'une anthologie dialoguée, Divertissement sur l'amour (1949) et d'une autobiographie, Au fil des ans et des mots (1979-1980).
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