Le Théâtre des Champs Elysées
comporte trois salles de spectacle : une grande salle à l’italienne de 1905
places, dédiée à l'opéra et à la musique et deux autres salles consacrées au théâtre.
L’amour lui donnant des
ailes, Marc n’avait pas lésiné sur les
moyens. Une loge située à droite de la scène les hébergea à la grande
satisfaction d’Ava qui remercia son hôte d’un ardent baiser.
--Merci mon amour !
Alors que les derniers
fauteuils se garnissaient, les lumières se tamisèrent sous les ah d’impatience
d’un public acquis à la star américaine. Précédé de quelques morceaux de jazz
célébrissimes, Tony Bennett entama « The Shadow of your smile » sous un
tonnerre d’applaudissements. Dès les
premières notes, la voix éraillée du crooner enflamma un public qui ne
demandait qu’à être conquis.
--Je t’aime !
murmura Ava.
Marc écoutait Tony Bennett
mais n’entendait que les battements de son cœur qui lui murmuraient l’hymne à
l’amour. Il la regardait, n’avait d’yeux que pour elle, peu importait Tony
Bennett, son esprit vagabondait auprès de sa belle. Dans la pénombre de la
salle, son visage éclairé d’une lumière orangée semblait baigné d’une grâce
infinie. Elle était si belle, si rayonnante qu’il en était bouleversé. Oui, il
était en présence d’une fée aux cheveux blonds dont il était fou amoureux. Il
savait. Il avait compris qu’il était ce qu’il n’avait jamais été……un amour, une
éternité, presqu’irréel, un coup de foudre comme au cinéma……mais là, dans la
vraie vie, à n’en croire pas ses yeux, et pourtant, elle était assise à côté de
lui, à applaudir son bonheur, à partager ce moment de plaisir. Un bonheur
pourtant si fragile…….
Il lui caressa si tendrement
la joue qu’elle en fut retournée. Elle lut dans ses yeux tant d’amour qu’elle
se pencha vers lui et lui tendit ses lèvres. Alors que Tony Bennett
interprétait Smile de Charlie Chaplin, il lui glissa à l’oreille : je t’aimerai
toute ma vie…..et même au-delà !
Le spectacle fut à l’image de
leur humeur. Tendre et chaleureux. La communion
entre un artiste et son public fut saluée par un tonnerre
d’applaudissements et Ava remercia Marc dès la sortie du Théâtre des Champs Elysées.
--Comme je t’aime ! J’ignorais que l’on pouvait aimer
autant et je veux perpétuer ce miracle!
--Dissocier ton
amour de mon amour serait nous rendre orphelins l’un de l’autre. Appuya Marc.
Elle se serra tout contre
lui, lui caressa le visage où commençait à poindre une barbe qui plut à Ava.
--Tu serais beau avec une barbe !
--Si tu es câline en rentrant, demain, je ne me rase
pas !
--Mais j’en ai bien l’intention, que tu te rases ou
non !
Soudain, la petite pluie fine
qui tombait sur Paris se transforma en déluge. Marc ôta son imperméable pour
protéger Ava de l’averse en l’engageant à presser le pas jusqu’à la voiture.
Ils roulèrent sous une véritable barrière de grêle qui obligea Marc à garer sa
voiture sous une rangée d’arbres près de la Concorde. C’est le moment que
choisit Ava pour retirer son slip avec un sourire délicieux qui invita Marc à
se déboutonner pour accueillir une femme prête à tout pour satisfaire son
désir.
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