mardi 21 juillet 2015

suite de L'ENFANCE SACRIFIEE DES MARIAGES MIXTES de HZ

LA CONVERSION EN QUESTION
 
Le chemin de l'émancipation passe par le filtre de l'intégration ou de la conversion. Selon les pays d'accueil, la mansuétude ou la corruption des seigneurs en place, le juif se voit autorisé à travailler, à prier, à exercer le métier de son plaisir ou spolié de ses biens, contraint de verser une taxe d'immigration dans les pays européens, une dîme dans les pays arabes pour droit de vie.
En ces temps-là, le seul repère de ces perpétuels déracinés s'écrivait en lettres hébraïques, se lisait dans la douceur du soir, à la lumière bleuâtre d'une flamme dansante, au cours d'un éphémère dialogue avec l'Eternel, se chantait lors d'une "nouba" arabo-andalouse ou d'un concert de louanges venu de la nuit des temps.
Elevé jusqu'à Dieu par son apprentissage de la vie religieuse de sa communauté, l'enfant juif reçoit en héritage le devoir divin de prêcher la bonne parole auprès de son entourage familier. L'absolu devient son univers, sa quête. L'armée de ses convictions enracinera sa destinée jusqu'à la prochaine errance, la prochaine permission, la prochaine illusion.
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Les deux raisons généralement invoquées par le judaïsme sur le refus de la conversion d'une non- juive lors d'un mariage avec un fils d'Israël peut se résumer à deux options fondamentales:
1) adoption de la religion juive par amour d'un juif et non pas par amour du judaïsme.
2) conservation de la pureté de la race.
A l'heure où sévit " l'intolérable police de la pensée" par la volonté suprême de quelques intellectuels, à une époque où le mot "race" est banni du vocabulaire par les tenants du politiquement correct, au moment où un ancien premier ministre de la France apporte de l'eau au moulin de ceux qui affirment, péremptoirement, que les races n'existent pas, il est réjouissant de constater que toutes les associations et officines antiracistes professionnelles se gargarisent du terme "race" dans leurs condamnations de propos malveillants ou maladroits. Si les races sont obsolètes, point n'est besoin de défenseurs d'une veuve et d'un orphelin attaqués sur des critères raciaux. Soit les races demeurent ce qu'elles ont toujours représenté dans l'inconscient collectif et l'association garde-fou doit, alors, rayonner sur tout l'univers. Soit les races, par un coup de baguette magique, s'interpénètrent et donnent naissance à une entité "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil", uniformisée à l'extrême, aseptisée par défaut de différence, pastellisée par décalcomanie aiguë. Alors, un pygmée ressemblera comme un frère à un suédois, un watusi dont la taille moyenne se situe à deux mètres, pourra doubler, s'il est acteur, un comédien esquimau ou chinois, et en raisonnant par l'absurde, une girafe à crinière rugira comme un lion sur des échasses.
Ainsi, seul le juif, sur son ile déserte, invoquerait une "pureté de la race" qui lui serait propre, seul le juif pourrait se prévaloir d'une assimilation impossible, seul le juif recevrait ce droit divin, inaliénable, éternel, de préserver et perpétuer sa race. Une race qui, selon les canons de la mode antiraciste, n'existerait même pas! Comme toutes les races! Absurde, vous avez dit absurde!
Par ailleurs, si la "pureté de la race" est retenue comme critère absolu de la survie d'Israël, comment ne pas être troublé par la bénédiction du judaïsme envers l'enfant né d'une fille d'Abraham et d'un garçon issu d'une autre religion. Dans ce cas de figure, la "pureté de la race" est tout aussi entachée "d'impureté" qu'une procréation entre un homme juif et une femme non-juive. Seul, l'enfantement issu d'un mariage juif devant, alors, perpétuer la "pureté de la race".
Quant à la deuxième raison invoquée, elle est tout à fait crédible et ne souffre, à mes yeux, aucune discussion. Il est évident et notoirement admis que les conversions sont très rarement librement consenties. Elles résultent, pour la plupart, pour ne pas parler de totalité, de réactions à une situation bloquée sur le devenir religieux d'enfants issus de mariages mixtes. Spontanées, elles peuvent, à peine, se compter sur les doigts d'une seule main. Qui oserait prétendre que les jeunes filles chrétiennes, musulmanes ou de toute autre religion embrassent le judaïsme, cette religion accusée de tous les maux et première victime des années assassines passées ou à venir, dans la sérénité. Se jeter dans la gueule du loup, risquer par épousailles les foudres d'une folie meurtrière qui guette tous les juifs de la planète, s'inscrire dans le tourbillon d'une violence verbale ou physique par bonté d'âme demande une grande dose d'inconscience et une propension maladive à la martyrologie. La future épousée est amoureuse de son fiancé, pas de la religion qui ouvrit la Maison de l'Eternel à l'homme de son choix. Mais pour emprunter la voie royale d'un bonheur espéré, pour l'amour de celui qui représente le mari idéal, elle est prête à tous les reniements, à toutes les concessions, à tous les compromis, à toutes les conversions. En ces instants de bonheur indicible, l'amoureuse occulte inconsciemment la vague des promesses retenues, le ressac de sentiments oubliés, la monotonie de l'habitude. Elle se jette dans les bras de son futur époux sans se soucier des conséquences religieuses de son acte d’amour.
Ce n'est que plus tard, lorsque le temps aura fardé de gris, le rose des jours heureux, que l'épousée convertie par amour, mesurera son geste d'antan. Divorcée ou résignée, elle vivra ailleurs, juive par conversion mais perdue pour le judaïsme, à coté de sa religion originelle, apatride de Dieu. Et si la conversion imposée par les Sages de Sion à la « goy » amoureuse d’un fils de Moïse ne s’opère pas, les fils issus de ces épousailles mixtes, les petits COHEN, LEVY, BENSIMON, ATLAN, BENICHOU, GOZLAN, aux patronymes évocateurs d'Israël tromperont leur monde en restant à la porte d'un judaïsme intransigeant sur la sacro-sainte loi qui transmet la religion par la seule mère.

 

 

 

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