lundi 9 juillet 2012

DES PERSONNAGES CELEBRES PARLENT DE L'ALGERIE..............

- Ernest Feydeau : " Ce cri arraché aux rêveurs devant certains sites " on voudrait mourir ici ! " je l'ai poussé vingt fois à Mustapha et il ne me déplairait pas de savoir que je pourrirai ici sous un olivier au bord de cette route ombreuse qui côtoie la Méditerranée. Si j'avais la liberté de désigner un coin de terre pour y passer en paix le reste de mes jours, je choisirais le coteau de Mustapha et je bâtirais une maison au dessus du palais du gouvernement"
- Jean Pommier : " Alger, jamais je ne t'ai vu si belle, si parée, si harmonieuse, à la fois si sultane et si reine de la mer, que cette loggia vertigineusement ouverte sur tes devals, tes retours et tes courbes "
- Louis Bertrand : " Il faut bien avouer qu'Alger, pour quiconque y a tant soit peu vécu, est incomparable. Pour moi, en dépit des années, je ne m'en lasse point. Aujourd'hui, comme il y a trente ou trente cinq ans, c'est toujours la grande ville joyeuse, vivante, épanouie dans sa fécondité et sa lumière où il suffit, le matin de pousser sa persienne devant un grand ciel invraisemblablement pur et splendide pour se sentir l'âme en jubilation ! "
- Jean Mélia : "La place du gouvernement n'a rien perdu de son premier aspect. Le cœur de la ville s'est, depuis bien déplacé. Mais comme autrefois, la place du gouvernement demeure le carrefour où se coudoient tous les types du bassin méditerranéen, où se distingue le cosmopolitisme le plus intense " - mon commentaire : plus rien ne subsiste aujourd'hui : la place livrée à elle même à la fois muette et si triste, sale et irrespirable ! elle qui illuminait nos visages par ses joueurs de tambourins, par ses conteurs, ses photographes, ses arracheurs de dents et autres avaleurs de serpents et vendeurs d'herbes médicinales et puis soudain à l'appel de la prière venue de la mosquée toute proche de Djamâa El Kebir presque tout s'arrête l'instant d'un moment pour reprendre ensuite de plus belle le cours de sa vie et de sa transe à la fois magique et perpétuelle ! qu'elle était belle Alger notre ville .
- René Lespés : " visiter Alger, le voir sous ses aspects variés, chercher à le comprendre et à en saisir la grandeur et les destinées, c'est se préparer à l'aimer et à y reconnaître en toute justice une des surprenantes et des plus séduisantes créations du génie latin "
- Professeur Soualah : " avec ses larges boulevards, ses immeubles modernes, son université célèbre dans le monde entier, ses grands magasins (dont il ne reste plus rien aujourd'hui - le bon Marché et Galeries "Algériennes" ex-de France) Alger s'est européanisée ou, plus exactement elle s'est si complètement francisée que dépouillé de son aspect original, elle est devenue une véritable capitale plus occidentale qu'africaine." Aujourd'hui carrefour du bazar international en tout genre made in China and Co. (ma pomme)
- Guy de Maupassant : " Féérie inespérée et qui ravit l'esprit ! Alger a passé mes attentes. Qu'elle est jolie la ville de neige sous l'éblouissante lumière ! Une immense terrasse longe le port, soutenue par des arcades élégantes. Au-dessus s'élèvent de grands hôtels européens et le quartier français, au dessus encore s'échelonne la ville arabe - la Casbah - amoncellement de petites maisons blanches superbement entretenues, bizarres, enchevêtrées les unes dans les autres, séparées par des rues qui ressemblent à des souterrains clairs".
- Charles Hanin : " Au pied du Penon séculaire, la darse de l'Amirauté exquise à toute heure en son apparent abandon, retirée hors de la fièvre du grand port pourtant si proche, et qui a su garder un de son aspect d'autrefois, un peu de reflet des choses barbaresques et l'ultime souvenir des vieux maîtres espagnols"
- Henry de Montherlant : "Chaque matin, éveillé avant le soleil de mon lit, j'assiste à son assomption sur la mer, le port, la ville. A peine a-t-il émergé, déjà il éblouit les deux môles, les vapeurs à l'ancre, les barcasses surchargées de dockers noirs, semblables à des barques de Styx, les petits bateaux pilotes affairés et importants comme des roquets, se détachent en grisaille confuse sur la surface moitante et comme martelée de l'eau parcourue de courants incompréhensibles. Ainsi vus de haut, à six cents mètres, j'aime ce port aux lents mouvements, si clame, si vivant pourtant de la plus forte vie, mais atténuée et ralentie par la distance, et cette mer humaine".
- Joe Ceurvorst : " Alger la Blanche nous apparait aux premières lueurs de l'aube baignée de lumière, grimpant en gradins à l'assaut des collines. Elle se découpe immaculée sur le bleu lumineux d'une ciel céruléen. Alger c'est encore un peu l'Europe et c'est déjà l'Afrique ! "
- Victor Burrucand : "Ce sont des horizons de golfe, des espaces prenants comme l'amour et comme le sommeil. Et puis voici la ville au millier de terrasses, tel un grand escalier où monte le soleil."

Ma conclusion : Il y a tellement de chose à raconter sur notre ville - Alger - que ce simple mail ne suffit pas et surtout il n'a pas la prétention d'ériger son auteur - ma pomme - en prof d'histoire. Tout cela n'est qu'une dose d'émotion, de recherche, de nostalgie, du vécu pour laisser place à des regrets, à une sensation de mal à l'aise (si j'avais su !) qui sûrement habillent ma personne pour me sentir être le premier des coupables pour l'avoir fuie et délaissée dès les premiers jours de notre indépendance ! Mais j'étais jeune, à la fois fragile et insouciant et peut être cela vous conduira à un peu plus d'indulgence, de mansuétudes, envers moi envers les autres............. et peut-être vous-mêmes.

Je vous embrasse. Hamdane TCHEKIKEN. dziri

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