samedi 22 octobre 2011

IL ETAIT UNE FOIS BAB EL OUED de hubert zakine -45-

UNE COULEUR=UN OUVRAGE

VIE QUOTIDIENNE
LE SPORT

Un pays neuf exige par essence des bras forts et vigoureux, du courage et une volonté à toute épreuve. Une race nouvelle issue d’un  subtil mélange méditerranéen,  une race joyeuse, sportive, aimant la vie ne peut ignorer le sport dans ce qu’il a de plus grand, de plus beau et de plus jouissif. Les pionniers en furent les étudiants et nul ne s’étonna d’apprendre que les premières sociétés sportives à remporter titres, certes honorifiques, furent issues du Grand Lycée, futur lycée BUGEAUD.

La course à pied, la gymnastique, la natation, les jeux de ballons permettent de se mesurer aux autres, de tester  la concurrence pour se juger soi-même.

On nage et on court comme on respire sans se soucier de technique ou de résistance, simplement pour le plaisir de dépenser une énergie débordante, de plonger dans l’onde transparente pour un bain rafraîchissant, de se retrouver entre amis afin de fêter la vie.

Avoir un stade où évoluer serait un plus mais la jeunesse, dès la prime enfance, se satisfait de toutes les aires de jeux mises à disposition par dame-nature. Une placette, un jardin, un champ, le sable de Padovani ou des « bains des familles » font aussi bien l’affaire. On n’est pas exigeant. On sait se contenter de l’espace entre deux bouches d’égout qui font office de buts.

Plus tard, des dirigeants canalisent ces énergies au sein  de clubs et d’associations sportives qui se multiplient. L’ELAN DE BAB EL OUED, PRO PATRIA, le FOOTBALL CLUB ROCHAMBEAU, le CLUB CYCLISTE DE BAB EL OUED, ALGERIA SPORTS, le SPORTING CLUB ALGEROIS, la JOYEUSE UNION ALGEROISE, le RACING CLUB NELSON, le SPORT ATHLETIQUE BAB EL OUED, le VOLLEY CLUB des HABITATIONS BON MARCHE, voient ainsi le jour grâce au bénévolat de quelques uns. Le sport entre dans les rues d’Alger, d’Oran, de  Constantine avant de se répandre, telle la marabounta, dans tout le pays.

Le « tuf » du stade Marcel CERDAN s’offre, alors, aux matches de football, de moto-ball, de handball à onze, de basket-ball (ah ! Ces démonstrations des Harlem Globe Trotters), aux rencontres de boxe, aux fêtes des écoles etc............

Hommage doit être rendu à ces dirigeants bénévoles au regard exercé qui découvrirent de nombreux talents permettant la pérennité du sport en Algérie et bien entendu à Bab El Oued.
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LE SPORT
ATHLETISME
L’athlétisme est père de tous les sports. Le premier pas effectué par le bébé s’apparente déjà à un sport, à une activité physique. Dans un pays où la vie au grand air frise l’institution, où les enfants dès le plus jeune âge s’emparent des aires de jeux pour « se mettre en nage » au grand désespoir des mamans-mauvais sang, la course à pied forme la jeunesse. Le lycée BUGEAUD récolte les fruits du travail des sociétés sportives. Pas étonnant alors qu’il truste les titres dans nombre de disciplines dont le football et l’athlétisme. Le club du R.U.A écume à son tour le lycée qui tire une gloire certaine de voir ses  élèves évoluer dans le club phare des années 30. A cette époque, les sportifs cumulent plusieurs licences au sein d’un même club. Ainsi voit-on un coureur disputer un  800 mètres le matin et un match de football l’après-midi. L’athlétisme se faisant grignoter par les sports de ballon, peu d’athlètes de haut niveau se révéleront au grand public. ZEKRI de Bab El Oued, licencié au R.U.A.  fit partie de cette équipe qui détint le record d’Algérie du 4x800 mètres dans les années 60. 

Grâce doit être rendue à ces valeureux qui usèrent leurs pointes sur tous les terrains d’athlétisme malgré la quasi-confidentialité de leur sport qui resta pour cette raison une leçon de courage et d’humilité.
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LE SPORT
LE BASKET-BALL
Sans oser prétendre que le basket-ball reste un sport confidentiel à Bab El Oued, il n’en est pas moins vrai qu’il fait figure de parent pauvre comparé au sport de masse : le football.

Pourtant, quelques bénévoles passionnés pour ce sport démocratisé  et sorti de l’anonymat par les récitals des Harlem Globe Trotters, luttent vaillament afin de l’imposer dans l’esprit des responsables de l’académie d’Alger qui lui préfèrent le Hand ball.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, des hommes tels CARRATALA ou TUBIANA, remueront des montagnes d’immobilisme afin que le « Spardégna » crée une section basket masculine et féminine au lendemain de la guerre 39-45. Le « Sporting Club Algérois » s’impose au sein du championnat auquel participent, les « H.B.M. » , le « Sport Education » et le « Racing Club de l’Esplanade » dont l’entraineur-joueur n’est autre que « Mimi » FABIANI  et l’un de ses équipiers , le propre père des Jean-Marie et Alain FABIANI, qui porteront très haut les couleurs de l’équipe de France de Volley.

L’équipe féminine de l’Association des Elèves de la Rue Franklin (A.E.R.F.) devra beaucoup à son mentor, mademoiselle MERLIN.

Mais le grand club de Bab El Oued demeure « Algéria Sport ». Tant en masculines qu’en féminines, ce club de l’Esplanade Nelson trustera les titres. Les OLIVIERO, BARBIER, PERATTI, ABAU, BERAIL s’en souviennent encore.
Une pensée pour NEBOT et FRIAS tragiquement disparus lors d’un « crash »aérien après l’exode.
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A SUIVRE..................

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