CHAPITRE 11
(Il ne faut surtout pas perdre le fil… car c’est subtil enfin je crois. En tous les cas, je me suis bien amusé à écrire.....Et c'est pas fini!)
Allez va ! Alger se militarise. Y a des zouaves à tous les coins de rue. Je me souviens d’un coin de rue aujourd’hui disparu, mon enfance jouait par là, il a chanté Charles Trenet ! Yaraslah !
(Il ne faut surtout pas perdre le fil… car c’est subtil enfin je crois. En tous les cas, je me suis bien amusé à écrire.....Et c'est pas fini!)
Allez va ! Alger se militarise. Y a des zouaves à tous les coins de rue. Je me souviens d’un coin de rue aujourd’hui disparu, mon enfance jouait par là, il a chanté Charles Trenet ! Yaraslah !
On a le temps de se faire du mauvais sang ! Mieux on profite de la mer et du ciel, de la plage à Franco, à la madrague quand on a du flouze et à Padovani si on est fauché. C’est juste en bas la mer de Bab El Oued. C’est là que le bon dieu y s’est reposé un p’tit chouïa pour gâter les enfants du faubourg
« Vous avez pas d’argent, qu’à cela ne tienne, je vais vous concocter une plage soua-soua à Padovani ». Il a dit le bon dieu.
Les jeunes y tapent la pancha dans la mer et les vieux y tapent la mouna à la forêt de Baïnem ou à Sidi Ferruch. La cabassette et l’anisette pour taper la fête aux Bains Romains, c’est le paradis sur terre. Rien on connait aux manigances et aux embrouilles de la politique. Alors, on la laisse aux politiciens et à nous la joie de vivre là où nos aïeux y sont enterrés. Châ !
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Lagardère à Alger. Si tu viens pas à la politique, la politique elle vient à toi ! De quoi j’me mêle ! On lui a demandé quelque chose à la politique ! Pour combattre trois bandes de « bandidas », la France elle mobilise à tour de bras. Toi, Alger, tu m’as pris dans tes bras ! Toute la cavalerie de France, elle vient préserver nos scalps. La vérité, on aurait mieux fait de prendre « taureau assis » par les cornes. Total on va jouer les cocus magnifiques au théâtre de la commedia dell arte!
En Février 1956, Guy Mollet, y fait connaissance avec l’agriculture d’Algérie. Au plateau des Glières, les Algérois y lui présentent un plateau de tomates pas très mûres. Comme un automate, y reprend son auto et y rentre à Paris faire son rapport d’Alger. Dégouté pour toujours de l’agriculture pied-noir et de l’Algérie.
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Entre l’école, la rue, la plage et la drague, les filles et les garçons y z’ont pas le temps de penser aux évènements. L’évènement à Bab El Oued c’est ASSE-GALLIA. Toute la semaine, le Galliste, il espère que le coq y laissera pas des plumes et le saint-eugénois y prie tous les saints à Notre Dame d’Afrique. Madame l’Afrique qui surplombe le stade où « quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, on est mieux ici qu’en face ». Quand on sait qu’en face se trouve les cimetières ! Laïstarna, que dieu y nous en préserve et cinq dans tes yeux !
Le supporteur y jongle avec les suppositions. Le suppositoire, il en aura besoin si son équipe elle prend une tannée ! Quoi de plus important ? Le football ou le FLN? Au foot, le vainqueur y bombe le torse. Au FLN, le fellagha, y met des bombes au stade municipal et à El Biar. Tiassardo, les sauvages! Ma mère, elle dit qu’ils ont le mal dans le sang ! Mais, en attendant, c’est le sang des pieds noirs qui coule !
A SUIVRE........
Je trouve votre site extraordinaire. Cela me remet en mémoire un livre que j'ai lu sur tous ces lieux que vous décrivez: LES AMANTS DE PADOVANI de l'écrivain algérien Youcef Dris. C'est adorable tout ça et ça me remue, car mes grands-parents sont des pieds-noirs d'Alger. Merci pour ce site. Yves Dorsey
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