vendredi 25 mars 2011

VISITE AVENUE DE LA BOUZAREAH -du jardin Guillemin aux Trois Horloges-

La mémoire est chose aisée quand elle est soutenue par les images du temps passé. La mémoire des habitants de Bab El Oued est fatalement tronquée ne serait-ce par le nuage qui traversa notre vie d'éxilés! Aussi, chacun y ajoutera les propres images qui ont jalonné le souvenir de "notre" avenue de la Bouzaréah
PS: je n'ai pas voulu prolonger la visite au delà des Trois Horloges.

NUMEROS IMPAIRS DU NUMERO 1 AUX TROIS HORLOGES




PHARMACIE LAFARGE où la jeunesse du quartier s’asseyait sur le promontoire qui se trouvait face à la bonbonnière du jardin Guillemin/ ANNE DE PARIS le magasin des femmes élégantes/ le MARBRIER où l’on trouvait tout pour le cimetière/ Le magasin de JOUETS dont les vitrines faisaient saliver tous les enfants/ la boutique de bagagerie de luxe STOFMACHER où travailla ma mère/ le CAFE BENAIM discret et tranquille comme son patron / la BOUTIQUE VERTE où les illustrés d’occasion et les bonbons côtoyaient les fournitures scolaires/ la boulangerie VILLA GROSSA, reine de la PITSE épaisse et moelleuse où Blasco tenait le four qui donnait en haut des escaliers de la rue koechlin / la RUE KOECHLIN où se tenait le garage du vulcanisateur Bernard. Cette rue  menait vers la rue Rochambeau par un grand escalier/ le café CHEZ LOLLO dont le patron Lollo SIARI  avait plusieurs cordes à son arc : aux tablées de belote et aux sandwiches merguez, il ajoutait  tous les vendredi un barbouche qui attirait la clientèle des beaux quartiers ! Ce café eut la bonne surprise de voir arriver une clientèle jeune quand la Grande Brasserie fit sa toilette de printemps ; arriver et rester malgré la réouverture de la grande brasserie /
la GRANDE BRASSERIE de Pèpéte SOLIVERES, truculent patron toujours aux aguets devant les morfals qui se délectaient de sa khémia ! La salle se prolongeait derrière  deux petites portes battantes pour offrir aux amateurs de belote, schkobe et autre manille, le calme propice à la réflexion du jeu. A  l’étage, des billards français et une table de ping pong exténuaient les amateurs/ BORRAS ET SAMPOL les vitriers à grande échelle firent fortune avec les attentats qui brisèrent mille et une vitrines/ un SALON DE COIFFURE féminine   se tenait là avec une patronne au style « roccoco » dont la particularité résidait dans sa particularité de  posséder des ongles si longs qu'ils   poussaient en colimaçon/ un STOCK AMERICAIN qui ne tint pas très longtemps, faute de marchandises intéressantes pour une jeunesse très James Dean./ un petit GLACIER qui prenait quelques clients à Roma Glaces à l'orée de  L’AVENUE DURANDO fière  du  cinéma  MARIGNAN  à l'écran gigantesque.
LA RAMPE DURANDO qui était le passage obligé du traditionnel paséo « andar et venir » de Bab El Oued d’où le nombre d’apprentis séducteurs assis sur cette rampe, haut lieu de la drague de l’avenue de la bouzaréah / la CITE OUVRIERE boutique de vêtements de la famille Toubiana/ le marchand de journaux BLOGER/ le chausseur MARCO à la réputation bien établie du chausseur sachant chausser/ le PASSAGE de ZOIZEAU célébrissime marchand de coquillages devant son étal bleu ciel/ le restaurant ALEXANDRE dont la loubia fut rendue célèbre par Robert Castel qui la désigna comme « potage symphonique »/ la boulangerie VIDAL, famille célèbre de boulangers/ le petit coin cuisine du marchand de BEIGNETS ARABES/ la boutique « bon chic bon genre » OBJETS et DECORATION/ le glacier ROMA GLACES où tout un chacun ajoutait au plaisir d’acheter des crèmes glacées (on disait pas glaces) celui de regarder la machine  fabriquer nos délices d’enfants/ JULES le chemisier s’était faite une réputation pas le moins du monde usurpée du chic de bon aloi et bon marché/ un CAFE dont le nom m'échappe qui était le lieu de rendez vous des amateurs de flippers/ PASSAGE TRIANON où les enfants se regroupaient pour « taper » le match sans être dérangé par la circulation/ le TRIANON, cinéma au style roccoco qui fut victime du modernisme et ce cinéma tres prisé dans les années 40/50 fit place au premier Monoprix de Bab El Oued / RUE JEAN JACQUES ROUSSEAU Le photographe PETRUSA ALGERIA PHOTO tenu par monsieur Llopis/ le CAFE CASANO fréquenté par des habitués de belote/le marchand de journaux SPADARO face a l’avenue du général verneau/ Une curiosité locale se trouvait dans ce magasin de DENTELLE tenu par une famille hindoue perdu au cœur de Bab El Oued/ la PHARMACIE  NAHON à l'enseigne d'une immense croix verte / un CAFE qui était le rendez vous espagnol des amateurs de flamenco / LE CHEMISIER CHEZ HENRI /le bijoutier L'ETOILE D'OR/ le chausseur CHAUSSURES PONS/ LA PUBLICITE   DES CINEMAS PERLE ET RIALTO/ LA PHARMACIE DE L’HORLOGE.

COTES PAIRS
A l’angle du boulevard Guillemin et de l’avenue de la Bouzaréah : le FAISAN D’OR et son patron Mr DENIS qui alliait le service impeccable à la distinction / la boutique d’ELECTRICITE où l'on trouvait la compétence et quelques  lustres et lampes/ le salon de coiffeur pour hommes GAETAN le clark gable algérois  qui était le propriétaire de la bonbonnière tenue par Pasquale a l’angle opposé de la pharmacie LAFFARGE/ l’EPICERIE GUEDJ tenue par madame GUEDJ et ses filles les jours de congés scolaires/le stand de la LOTERIE nationale dans l’entrée de maison/ le pressing FRAISSINET NEANT/ la boulangerie MULLOR et la belle chevelure de la patronne/ RUE CHAMPLAIN où le coiffeur Jules tenait boutique/ la BOUCHERIE MAURICE/ le photographe d’art REUS/ l’immense devanture du l’atelier BORRAS ET SAMPOL/ la boutique dame au doux prénom de MARTINE/ le CAFE SCOTTO que tous les jeunes fréquentaient pour les ping foot et la jolie fille blonde du patron/ la RUE CAVELIER DE LA SALLE où habitait la célèbrissime et redoutée Martoune / PHARMACIE MOYEL à Là hauteur de la fameuse rampe durando/ le TAILLEUR sur mesure ABERGEL / GARAGE  ELKAIM EN DESCENTE avec rampe de  / RESTAURANT GUEDJ qui faisait le pendant avec ALEXANDRE, le roi du fameux "potage symphonique"/ RUE BARRAT/ DISCOPHONE DES SŒURS LEGENDRE moyenne surface réputée pour la qualité de sa marchandise et le crédit grandement facilité / FOURREUR JAMS où se tenait conciliabules animés et parties de rigolade avec des amis de passage et la famille du patron/ LE PASSAGE MONTAIGNE bordé par le MARCHAND DE BONBON et le  MARCHAND DE JOUET ELBAZ/ garage SPIELMAN en pente avec rampe / HABILLEUR VIC ET RAY où on achetait les Lacoste que nous appelions Alligators / RUE DE LA BRETONNIERE où habitait la famille ZENOUDA entre autres/ le salon de coiffure  ACCAMPORA/ RADIOLA qui nous offrait des pochettes de disques pour décorer nos chambres /CAFE LE MADRIGAL où on a découvert  la chanson  « allshok up » d’elvis presley qui est devenue la chanson de l’amitié entre boisis et moi/ RUE ROSETTI où Vincent Fuster  tenait son salon de coiffure et où tronait le cinéma BIJOU transformé en LYNX au débur des années 50/ LES GALERIES BUGEAUD DE LUCIEN SERROR alias LUCKY STARWAY/ la RUE GENERAL VERNEAU qui nous menait au Frais Vallon ou au cinéma PLAZA/ le CAFE MANOLO ses ping foot et sa khémia/ BOULANGERIE SERRALTA et sa CALENTITA délicieuse/ RUE FRANKLIN et ses écoles/ le CAFE où la GUITARE se voulait  omniprésente à l’heure de l’appéritif/ Le glacier DI MEGLIO qui agrémentait ses coupes d’une demi-lune de glace supplémentaire fabriquée avec sa spatule/ puis c’était la RUE SUFFREN que tous les juifs empruntaient pour se rendre a la synagogue/ le café SELECT BAR petit mais bondé tous les jours pour l’ambiance festive et ses panneaux de résultats sportifs/ EPICERIE FINE CHEZ SLIMANE ETC...ETC...
YARASLAH !

1 commentaire:

  1. Bravo Hubert!!!!
    Quelle mémoire!!!Moi qui habitais au numéro 1 de l'avenue,je ne me souvenais que de la pharmacie et la boulangerie Blasco et bien sûr le faisan d'or.Un excellent travail qui nous aide à recomposer le puzzle.Merci.
    Amicalement.
    Chantal

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