IL Y A QUELQUES ANNEES J'AVAIS L'INTENTION D'ECRIRE UN TEXTE SUR BAB EL OUED. LA MALADIE A BRISE MON ELAN.
JE LIVRE A VOTRE AMOUR DU QUARTIER CES QUELQUES LIGNES INTERROMPUES.....
VOUS ETES PRIE DE PRENDRE VOTRE TEMPS POUR COMPRENDRE LE SENS PROFOND DE MON PHRASE
Pour mémoire, BAB EL OUED.
BAB EL OUED. Rien tu dis son nom et tu comprends à l'oeil nu (et à l'oreille sale) que ce quartier de cent mille âmes, y se trouve pas sur les rives du Mississipi mais près des berges de Lahcène (ou de la seine comme tu veux tu choises! ) BAB EL OUED, il a un nom à coucher dehors les murs de la Cassaubah où le Dey avec sa tête de tchic-tchic à trois faces, y s'entraînait à chasser les mouches à grands coups d'éventail dans le vide.
D'un coup d'éventail sur le nez
Il caressa le Consul
Qui plutôt que de dégainer
Préféra tomber sur le cul.
Mon Consul, comme pas un vexé
Chez sa mère il alla pleurer
Qu'en même temps c'était sa patrie
C'est de là qu'on dit "mère-patrie".
Porte de la rivière, mieux çà fait, zarmah! Total ouallou! Pace que l'oued M'kacel, porte ou pas porte, quand ça le démangeait, comme un torrent qui vient tout droit de la montagne (et qui s'enfuit en bondissant parmi les champs ), tout y dévastait sur son passage, alors! Qué porte!
BAB EL OUED c'est un nom arabe. Et alors? Et oilà!
Mais attention, hein! C'est un allemand, Dieu seul y sait çà qui foutait là-bas, qu'il a eu l'idée de génie (militaire) de bâtir un quartier sur l'ancien cimetière israélite, la mort de ses ossements.
Contre une soulte, y soudoya le Ministre SOULT pour obtenir le certificat d'urbanisation et en avant nous z'autres, à l'assaut de la carrière JAUBERT et de sa pierre bleue pour une ville bleu-blanc-rouge.
De partout et même d'ailleurs, les gobieux y sont arrivés dans cet eldorado que John WAYNE et Robert MITCHUM, même pas y connaissaient, ces babaos! Des balancelles, j'vous dis pas combien y en avait dans le port d'ALGER qu'elles se balançaient à qui mieux-mieux, comme des demoiselles (sur une balançoire).
Avant la conquête, BAB EL OUED c'était la fin du monde. Hors les murs, la place des suppliciés juifs et le cimetière! La vie ou la mort! La fin du monde, j'vous dis! Reusement, heu! Quelques lieues plus loin, les fahs. Des oasis de verdure, ma parole d'honneur, le paradis, le jardin d'eden. Du cimetière au paradis. Cha!Cha!
Le faubourg BAB EL OUED, qu'une rue il avait. Chiche comme pas un avec tous ses commerçants juifs et maures qui passaient la journée à marchander avec leur clientèle. Un sou c'est un sou dans le souk!
L'ottoman il a ses têtes de turc; le juif y fait bien l'affaire. Et les affaires. Cruel dilemme! Brimé, le juif y rapporte rien à la Régence. Banquier, c'est une affaire en or. Dis moi, dhimmi, combien tu donnes pour ta vie, chaque jeudi soir avant le shabbat? La bourse ou la vie! On joue au tchic-tchic ou au Dey (comme tu veux, tu re-choises). Face, j'te coupe la tête, pile j'coupe la poire en deux. Une moitié pour moi, une moitié pour toi !
Et BAB EL OUED dans tout çà? Y suit son p'tit bonhomme de chemin avec les italiens, les espagnols, les maltais, les mahonnais qui se font suer le burnous, mon ami, comme des profiteurs de colonialistes qui s'en mettent plein les poches trouées, sous le soleil exactement. Le soleil, Kaddour pour les intimes, mieux qu'à ACAPULCO que personne y connait encore pace que Luis MARIANO il est pas encore né et que sa mère, la pauvre, elle sait même pas que son fils y va devenir la coqueluche de toutes les filles d'ALGERIE. Aille, qu'elles sont jolies les filles de mon pays! Larzèze à sa mère!
Les mauvais garçons y jouent du couteau, mieux que le boucher de la rue de la Lyre qu'elle, non plus, elle existe pas encore. Tout çà pour les beaux yeux d'une belle que, total, elle est bichelaouère qu'elle en peut plus. Seulement oilà, des femmes y'en a pas bezef à se mettre au lit, au lait avec des croissants chauds. Alors, obligé, tous les hommes y se morflent l'oeil pour faire les zigotos. Des morts, j'vous dis pas! Allez, va , j'vous le dis! En veux-tu en voilà. Pas assez, les épidémies, la peste, le choléra!
Reusement, la France elle fait la mata. Mon ami, le premier qui fait le zouave, ni une ni deux, enrôlé chez les zouaves! Tu l'as voulu, tu l'a eu, et vogue la galère jusqu'au pont de l'Alma.
La casbah judéo-arabe, toute en discrétion et en prière, raïben, elle voit ses ruelles éventrées par le génie militaire qu'il en touche pas une en compréhension de la mentalité du pays et de ses habitants. Zarmah, le génie y veut aérer la vue. Qué génie ! Babao ouais !
Total, à perte de vue, la fournaise elle envahit le quartier. Avant, le soleil, y se contentait de brûler les terrasses qu'elles s'affalaient les unes sur les autres, la partouze, j’vous dis pas ! Maint’nant, la s’rannah, j’vous dis pas non plus !
Pendant ce temps, les juifs comme des gobieux, lassés des sévices de l'ottoman, y rendent service aux français. Topographes, y connaissent le topo. Banquiers de la Régence, y régentent le change des différentes monnaies du pays. Tailleur, y se taillent la part du lion dans la confection de tenues militaires plus adaptées au climat. Linguistes, y z'interprêtent, y traduisent, y discutent. Y tchatchent, quoi!
Quand les Chefs de la Nation Juive, Jacob BACRI et Léon Juda BEN DURAN y sont allés offrir (offrir, mon œil!) les services de la communauté au chef de la conquête, le Général de BOURMONT, rien y connaissait de l'Algérie! Alors, fisa-fissa, la France, elle les a pris dans ses bras, comme elle dit la chanson!
Le Général, il a cru en sa bonne étoile "de David" et en retour, il a reçu son bâton de Maréchal. Des notables à la table de DE BOURMONT. Un p'tit verre de Bourbon contre un verre d'anisette, la kémia en plus! Tramousses et compagnie.
Ex-"drogman" du Dey, le "juif DURAN" drogué du pouvoir y devient! Comme il est cul et djellaba avec ABD EL KADER, les français y le nomment ambassadeur auprès du Comte DROUET D'ERLON, 1er Gouverneur Général des Possessions Françaises d'Afrique du Nord, Ba! Ba! Ba! Dé!
Déjà, qu'il était "oukil" de l'Emir! Ambassadeur, quoi! C’est un oukil utile.
Pour les français, Léon Juda BEN DURAN y devient "Sieur DURAND D'ALGER". Zarmah, ça fait plusse mieux. Il a rajouté un D à son nom depuis que le Dey y il a perdu l’Algérie aux « tchic-tchic ».
En tous les cas, la casbah judéo-arabe, petit à petit elle s'agrandit. Et la France, elle se croit en terrain conquis. Comme chez sa mère! Sa mère-patrie, en quelque sorte!
Et Bab El Oued, dans tout çà? Qui c'est qui se retrousse les manches et qui fait couler la sueur à part les espagnols et les italiens que les pauvres "y construisent des maisons qu'ils n'habiteront jamais".
La Cantère, elle tape des œillades à tous les mâles de la Basseta qui rôdent autour du lavoir où, grâce à Dieu, les femmes elles sont plus belles les unes que les autres. Mais attention hein! Qu'aux mâles ibériques! Oussinon, le couteau y sort et y rentre dans la brioche de l'imprudent impudent. Chacun chez soi et les poules elles seront bien gardées.
Le soir, toute l'Espagne elle chante et toutes les guitares elles pleurent dans le faubourg en devenir. Le garçon de Séville, il aime la fille de Cordoue. La corde au cou, elle lui pend au nez ! Et la vie elle s’écoule durement alors que certains y se la coulent douce ! Des profiteurs qui profitent de la misère des autres, y en a partout. Mais des comme çà, ça court pas les rues. Alors la police elle fait la police et les bandits, obligé, y prennent leurs jambes à leurs cous et la poudre d’escampette. Y tapent la « scapa » quoi ! Oussinon, on les roue de coups avant de leur couper la tête. Plus de jambes, plus de cou. C’est la tête et les jambes avant l’heure (de l’anisette).
De partout, y z’arrivent, les arrivistes. Rendre visite à un cousin que le roi, c’est pas son cousin. A une cousine éloignée qu’elle est tellement loin, que même pas il la retrouve. A un ami, mon ami, qu’il a un cœur de pierre alors qu’avant, il avait le cœur sur la main. Cinq dans tes yeux ! Moi, aussi, je réussirais. Après tu me mangeras dans la main !
Quand même, quand même, l’esprit de famille y règne en maître absolu. Un monarque, quoi ! Alors, viens chez moi, j’habite chez une copine. On n’a pas de matelas mais on les mettra par terre. A la guerre comme à la guerre. Certains y deviennent soldats pour continuer la guerre. D’autres, soldats-laboureurs mais çà ne les avance guère.
Aux abords de la casbah, les bordels y z’attirent les soldats qui veulent dormir aux bords d’elles. Des respectueuses, elles viennent de partout. Elles ont du mérite mais elles méritent pas le respect. Certaines, elles parviennent tout de même à se faire épouser par des babaos. Des patos quoi. Des petits pieds noirs comme s’il en pleuvaient. Mais attention hein, les espagnols, les italiens, les maltais, les mahonnais, les juifs, y donnent pas leur part aux chiens errants que Galoufa même pas il existe encore. Des petits pieds noirs, mon ami, y naissent de partout. Les sages-femmes elles accouchent les femmes pas sages pour un sou.
L’Algérie, elle se tape les maladies. La peste, c’est pire que le choléra. Total, blanc bonnet, bonnet blanc. Tout le monde il est malade, complètement malade ! Reusement, l’aspirant MAILLOT, il aspire à soigner les gens avec la quinine. Mieux, l’hôpital y se construit petit à petit où les consulats y consultent.........
PEUT ETRE UN JOUR, JE CONTINUERAIS......A SAOIR ?
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