vendredi 11 juin 2010

LA MADRAGUE A NOUS AUTRES

Le port de la Madrague il était situé à l'ouest d'Alger, à quelques vingt kilomètres et quelques poussières de cacahuètes. Là où le bon d.ieu il avait perdu ses babouches. On était en Algérie, pas en Pathosie alors c’est normal de parler de babouches ! Juste derrière la commune de Guyotville.
C’était le lieu de rendez-vous de la bourgeoisie algéroise. La Madrague zarmah elle était le « Saint-Tropez » algérois! Qué, saint Tropez ! Y nous ont copiés le nom de la Madrague, un point c’est tout !Comme elle disait ma mère, « Marsek et maouatek », (pour ceux qui en touchent pas une en arabo-casbah- pataouète- juif- et un zeste de babao, ca veut dire « rien que ça y z’aimeraient que leur madrague elle ressemble à la notre que c’était la plus belle Madrague du monde et des alentours. Même sur la lune, tu trouves pas une Madrague comme la notre !)
Notre Madrague, c’était une plage qu’elle était une des plus belles et des plus grandes d’Alger. Je sais j’exagère mais rappelez vous que Azrine y vient,
je suis  pied noir et je le reste
dans mon accent et dans mes gestes,
le bras d’honneur et le tape-cinq,
sont mon héritage algérien !
Alors impossible de pas exagérer!
Nous autres, des Brigitte Bardot y’en avait à la pelle ! Des jolis minois, des gros tétés, des zarbala, des qui s’prenaient pour des bombes atomique alors que total elles faisaient toujours tchouffa, des canus avec plein de bosses partout que les gobieux y mataient du matin au soir et même du soir au matin, des qu’elles jouaient des oeillades même que tous les guitches qui z’avaient les yeux qui se croisaient les bras y tombaient dans le panneau. Enfin, rien que des belles filles de chez nous car comme il a dit Enrico, aille qu’elles sont jolies les filles de mon pays.
A propos, la madrague c’est aussi une technique de pêche au filet et au thon, (avec un peu de basilic) originaire d’Italie. On retrouve cette appellation tout autour du bassin méditerranéen, synonyme de pêche au gros.
La plage de la Madrague elle était bordée de restaurants, de produits issus de la mer qu’on dégustait en terrasse. Le restaurant nec plus ultra où tous les « gens bien comme y faut » et même les autres qui z’avaient un peu de sous dans leurs poches trouées c’était « chez Sauveur ». YARASLAH LA MADRAGUE !

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