lundi 29 mars 2010

ROBERT SOULE - l'Algérie des chimères -

Robert Soule, pied-noir né le 06 décembre 1926 à Chéragas près d'Alger, compte plus de quarante ans de journalisme. Petit-fils d'un montagnard de la Haute -Ariège parti à 20 ans à la découverte de " l'Afrique", comme on disait alors, fils d'instituteurs du bled qui ont mené en Algérie toute leur carrière, Robert Soule est resté fidèle à sa terre natale qu'il n'a quitté, comme tant d'autres, qu'au moment de l'indépendance. Robert Soule a fait ses études à Alger: lycée Bugeaud puis faculté de droit. Après un bref séjour au barreau de Paris comme avocat stagiaire, il choisit le journalisme, entre à "l'Echo d'Alger" en 1950 et devient un proche collaborateur d'Alain de Sérigny.


A 25 ans il est nommé grand reporter et quand commence la rébellion dans l'Aures, en 1954, il est désigné pour couvrir l'évènement. C'est là, devant la sous-préfecture de Batna qu'il rencontre par hasard Pierre Lazareff, numéro 1 de la presse française.
Une grande amitié va naître entre le jeune journaliste et son prestigieux aîné qui l'engagera bientôt à "France Soir", le journal le plus puissant de l'époque.
Successivement chef des informations, rédacteur en chef, directeur de l'information. Robert Soude gravira tous les degrés de responsabilité à "France Soir". II vient de publier un livre dont toute la presse a parlé "Lazareff et ses hommes" chez Grasset

Il ecrit "l'Algerie des chimères" avec Henri de Turenne
UN GRAND ROMAN
1837. Aux premières années de la Conquête, deux lieutenants français, compagnons inséparables, rejoignent leur poste à Oran. Odilon, orphelin d'un colonel de la Grande Armée, est médecin. Hélie, fils non désiré d'un planteur des Antilles et d'une esclave noire, est interprète. Tous deux, adeptes du saint-simonisme, nouvelle religion du Progrès, rêvent de créer en Afrique un Royaume arabe, mariage mythique de l'Orient et de l'Occident.
Pleins d'illusions, ils découvrent en même temps les horreurs d'une guerre sans merci qui durera dix-sept ans, le choléra, les razzias... Mais aussi des chefs prestigieux comme Bugeaud, Lamoricière, ou le cruel et charismatique Abd el-Kader.
Partageant le même amour pour l'Algérie, enivrés par les parfums de l'Orient et la sensualité des femmes exceptionnelles dont ils s'éprendront, les deux hommes deviendront pourtant de farouches ennemis. Hélie, converti à l'islam, tâchera de convaincre Napoléon d'accorder aux indigènes leur autonomie et de se proclamer « roi des Arabes », tandis qu'Odilon, devenu colon, prendra la tête du mouvement républicain en faveur de l'Algérie française.
C'est cet épisode mal connu d'une utopie avortée que ressuscitent avec un souffle épique Henri de Turenne et Robert Soulé.




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