SOUVENIR D'EN FACE .....SOUVENIRS EN VRAC
En attendant, ce matin, j’ai rendez-vous avec Julie.
A savoir si
Roland y va arrêter de faire sa mauvaise tête ? On dirait ma mère qui
choisit mes fréquentations quand elle me voit avec un badjej. Toujours, elle
trouve de quoi le dénigrer. Cuilà c’est un bon à rien, l’autre c’est un mauvais
élève qui va avoir une mauvaise influence sur moi, un troisième il est habillé
comme l’as de pique (tu sais, ma mère,
hein, des comme elle, y en a pas deux !) Et Roland, il adore jouer les conseillers
matrimoniaux. Celle-là, elle a pas assez de tétés, l’autre, elle va ressembler
à sa mère qu’elle est devenue une bonbonne, une troisième quand elle s’en va,
on dirait qu’elle revient. Julie, elle, raïben, elle a rien fait sinon qu’elle est
pas tombée sous son charme mais sur le mien. Et qu’est-ce que j’y peux
moi ? J’vais pas me crever un œil pour pas lui faire de l’ombre. Bouh, mieux
y lit pas mon livre ou sinon, y se fâche, à la vie à la mort. Mais c’est pour
faire rire le lecteur, ya babao ! Tu
me connais, j’suis un taquin ! Enfin, on verra bien !
Zbarlala, je suis à Padovani. Les amis y doivent me rejoindre
mais la vérité, s’ils sont un chouïa en
retard, ça me gênerait pas bezef. Que j’ai au moins le temps de roucouler avec
mon canus. Et aller nager avec elle pour lui toucher les tétés et constater que
j’ai pas rêvé dans la buanderie. Et que ses tétés, y sont bien aussi durs que la pierre bleue qui a servi à
construire Bab El Oued.
La voilà. Avec Denise. C’est Roland qui va être content. Si y
vient, ce coulo! Elles retirent leurs vêtements sous leurs foutah. Zarmah, elles
sont pudiques total, elles ont leurs maillots en dessous. Denise elle est
enroulée dans un une pièce noir et Julie dans un deux pièces vichy style
Brigitte Bardot. Deux canus, un avec des tétés, l’autre sans tétés. On parle en
se baignant mais comme Denise elle nous lâche pas la grappe, impossible de
toucher. Mais rien qu’à l’œil nu, je vois que la poitrine de Julie, laébarek,
elle a pas diminué pendant la nuit. Et c’est là, qu’au détour d’une phrase
j’apprends que Denise, elle a même pas treize ans. A savoir si dans un an, elle
aussi, ce sera pas un canus car, mis à part,
la poitrine, elle est superbe.
Oh, putain, voilà la bande. Même pas y se sont annoncés, rien
qu’à les entendre rigoler comme des bossus, je sais que c’est eux. Purée, y va
neiger, y a Roland ! Si ma mère elle était là, elle lancerait son cri de guerre judéo-arabe you, you, you pour accompagner l’arrivée du
grand boudeur.
--Oh les babaos !
C’est bizarre, au milieu de la foule des nouveaux arrivants, y a
qu’eux qui répondent. Y a pas à dire, y sont vraiment babaos. J’ai même pas eu
le temps de bécoter Julie. Entre Denise, les baigneurs la bande et tous les
gobieux qui rôdent autour de nous, y aura pas moyen de moyenner, c’est sûr et
certain. Et pourtant, les promesses de Julie, ça avait pas l’air d’être des paroles en l’air. Ça
veut pas dire qu’on fera Pâques avant les rameaux, on est trop petits mais
goûter au fruit défendu sans les pépins, pourquoi pas ? Comme y dit Roland :
l’espoir fait vivre et moi je lui réponds : qui tente rien, n’a
rien ! Et toc ! Ba ba ba, je le laisse sans voix comme Elvis dans Le
Rock du bagne.
Enfin, prendre mon mal en patience, y a que ça à faire. Et puis,
ho, mes copains y passent avant !
Julie, elle s’est éloignée. Je la surveille du coin de l’œil
même si je risque de perdre plusieurs dixièmes à force de la scruter. Elle fait
sa belle. Roland il en profite pour essayer de m’en dégouter mais moi, rien je
pense à tout ce qu’on a fait dans la buanderie, j’suis prêt à attaquer Fort Alamo pour la reprendre.
--Ho, tu en connais
beaucoup des jeunes de mon âge qui ont frotté aussi loin que moi ?
--Jusqu’où tia été ? Tu
lui as touché les tétés ? Et alors, j’t’en prie !
--Et tu crois qu’on s’est
arrêté là ?
--Là ou là-bas, qu’est-ce
que ça change ?
--C’est pas toi qui veut
aller au bordel ?
--Ouais, au moins, y
parait que tu en as pour ton pognon !
--Ouais mais moi, sans
payer, elle m’a fait des choses !
--Ah ouais ?
--Ma parole ! Elle m’a
touché
--La tota
--Ma parole !
--Bloffeur !
--Sur la Thora !
--Oh putain, alors c’est
vrai ?
--Purée, la confiance
règne !
--Attention voilà Julie !
--Et Denise ! J’ajoute malicieusement tout en matant
les jambes longues et fines de cette petite qui me plait de plus en plus.
C’est à me demander si j’aime tant que ça les tétés. En plus, je
remarque que la petite, elle me lance des petits regards timides mais appuyés
qui veulent dire beaucoup de choses. Même Roland il l’a remarqué peut-être pour
me chambrer, à savoir avec ce loustic ! Julie elle aime trop faire sa
belle, à mon goût. Presque je la calcule pas. Mais comme elle aime les jeux de
mains dans la buanderie, je la recalcule. Moi qui déteste les maths……………
--Tu viendras à la
buanderie, cet après-midi ? Avec son air coquin, comment tu peux résister ? La vérité,
même sans air, je dis oui.
--A quatre pattes, je
viens.
--Alors, à quatre
heures ! Et elle
tape un plongeon à la mords-moi le nœud.
J’apprends mon rencart aux copains. Y meurent les uns après les
autres. On dirait un champ de bataille dont je suis le seul survivant. Tan tan
tan !
Roland, même pas y fait cas ! Comme si ça le concerne pas.
A tous les coups, y va encore faire la tête. D’ailleurs, il est déjà en train
de bouder. La jalousie elle lui sort par les oreilles. Putain, j’vais quand
même pas rater un rencart parce qu’il
est jaloux quand même ! Tu sais, l’amitié c’est merveilleux mais des fois,
hein ?
--Oh, tu es fâché ?
--Qué, j’suis fâché ?
--Et ouais, tu m’parles
pas !
--Elle m’énerve cette
fille. Elle se la joue et tu deviens tout gaga!
--Ouais mais elle au
moins, elle a pas froid aux yeux et ses tétés c’est du béton. C’est pour ça,
qu’tu m’fais la tête ?
--J’te fais pas la tête, seulement,
ça me fait tout drôle que tu marches avec elle.
--Je marche pas avec elle,
je touche ses tétés !
Putain, y m’en veut ce faux frère! Au lieu d’être content
pour moi, que je connais une petite avec des beaux tétés et qui plus est, me
les confient de temps en temps pour les tâter, qu’elle me touche sans vergogne
pour savoir si j’ai du répondant, que peut être, un de ces jours, on fera
Pâques avant les Rameaux, y me fait la tête ! A l’écouter, y veut que je
l’envoie chez sa mère et que plus
jamais, je la revoie. Et y s’en fout que j’aurais plus droit à ses tétés et plus si
affinités ?
Comme y dit Fernand Reynaud, pas de chouïa ! Putain de
dilemme ! Soit je casse avec Julie et je continue à faire tintin soit,
j’écoute ma libido adolescente et
advienne que pourra. Aouah, je peux pas
me fâcher avec mon frère d’amitié ! Mais y faut être fou pour pas profiter
de ce canus que le ciel y m’envoie. A moins que je deviens tapette ! Aouah, ça fait mauvais genre.
Putain, y va me rendre chèvre avec ses conseils, ce r’mar ! Y va falloir
que je lui trouve une copine pour qu’y me lâche un peu la grappe. C’est pas les
vendanges, ho !
Julie, elle se doute de rien. Elle croit que je nage en plein
bonheur, que j’me prépare à passer l’après-midi avec elle à la bécoter et tout
et tout, total, ce qu’elle sait pas, c’est que j’suis en plein caca. Purée, y
faut que je sois le roi des babaos pour me poser autant de questions. Allez, je
décide comme quand je formais l’équipe de foot du quartier. Toi, tu joues en défense, toi tié remplaçant et si tié pas content, vas te
faire une soupe de fèves ! Au moins, là, c’était franc et définitif.
Zarmah, maintenant, je suis grand, je fais des manières, je tergiverse
-oh, putain le pathos qui parle-.
*****
Roland c’est mon ami d’accord mais c’est pas la voyante de Bab El
Oued. Qu’est-ce qu’il en sait si Julie elle me convient ou elle me convient
pas, HO! J’en ai marre de lui et de ses commérages, de son corps qui me
laisse sage et qui m’enlève tout espoir (j’adore
Charles Aznavour ). Moi, j’ai envie de m’laisser aller avec Julie, j’ai le
droit, non ? D’après moi, y faut en
profiter tant qu’elle m’a à la bonne parce que dans pas longtemps elle va
m’envoyer chez Dache. A moins que mon regard de velours………
Voilà, elle est partie en m’envoyant un sourire plein de
sous-entendus que la bande de calamars farcis elle en fait des gorges chaudes. Aussitôt
partie, je retrouve Roland tel qu’en lui-même, déconneur, rieur, dragueur et
tout et tout. Putain, y va falloir que je la joue fine si je veux conserver son
amitié. Au moins, le temps où Julie, elle joue du violon sur l’arc de mes
pensées. Tain, je deviens un littéraire. Que de
mots précieux je sors de l’armoire. On dirait une tapette qui parle. Mon
prof de français y va attraper une syncope en lisant ma prose. Y va dire, c’est
pas possible, y me l’ont changé. Mon élève y pouvait pas aligner deux bonnes
notes en français. Moi, j’lui réponds : c’est pour ça que j’écris pas en
français, mais en pataouète de Bab
El Oued!
Comme un pourri, je laisse tomber les amis. Je tape la sieste sur la
chaise longue rayée verticalement en rouge et blanc comme l’ASSE. J’ai les yeux
fermés, châ, je pense que tout à l’heure,
je m’en vais revoir ma blonde, je m’en vais revoir ma mie……Tain, je m’en lèche
les babines.
--Mon fils, tu
m’inquiètes !
--Je t’inquiète ? Et
pourquoi tu dis ça ?
--Parce qu’il est 3 heures de
l’après-midi et tu es toujours à la maison. Tu es fâché avec tes amis ?
--Mais qu’est-ce tu vas
chercher là ? Ils avaient envie de voir un film qui m’intéresse pas, c’est
tout !
Je peux pas lui dire que je vais conter fleurette à Julie qui veut
connaitre l’anatomie de son fils. Elle risquerait d’organiser une réunion de
famille avec des qu’est-ce qu’on va faire
de toi longs comme le bras.
Putain, y me tarde de plonger mes mains dans le corsage de la belle
qui énerve Roland. Pourtant, je le
connais depuis la maternelle. Tous les jours, on se voit. Jamais, y m’a fait le
coup du dédain. Même s’il est juif, son comportement, il est pas catholique.
Je monte l’escalier et rien que de penser au déhanchement de Julie,
la mayonnaise elle me monte au nez. (Ouais, je sais normalement c’est la
moutarde mais tellement j’suis excité que je sais plus où j’habite) Chof,
l’allusion !
Elle est là ! Elle ouvre la porte de la buanderie et me fais
signe de marcher sur des œufs ou de pas faire de bruit si vous voulez. Purée, elle a pas mangé ou
quoi ? Tain de bécoteuse ! Une véritable goulafre. J’ai l’impression,
sans rien connaitre des filles que Julie va en demander de plus en plus. Mais
moi, qu’est-ce tu veux qu’je lui donne
en plus ? D’où j’sais, moi ? Elle me gobe la langue, elle est
folle cette fille et comme moi, je suis aussi fou qu’elle, je deviens fou
d’elle. Celui qui comprend pas, aucun souci moi-même, je pige pas c’qui
m’arrive. Debdebbah, j’essaie de lui dégrafer le soutien-tétés mais ma pensée elle va plus vite que mes
doigts. J’me fais un de ces sacs de nœuds ! Aussi quelle idée de
fabriquer un soutien-gorge agrafé avec des agrafes minuscules ? Tain
de silence ! Je dis pas un mot comme elle m’a appris ma mère ! Vous
comprenez que dalle ? Ma mère elle m’a appris à ne pas parler la bouche
pleine. Vous comprenez maintenant ? Ma langue elle est d’un sans-gêne……C’est
rien d’le dire. Oh, Roland, si tu m’vois, tu me pardonnes mon égoïsme parce que
si tu es à ma place, tu deviens Tex Avery.
Et surtout, tu donnes pas ta place pour un empire. Mieux, tu
l’épouses. Comme j’te connais, tu deviendrais le roi des cucu-la-praline. Sûr
et certain ! Parce qu’elle en vaut le coup, le canus de la rue
Livingstone, c’est moi qui t’le dis ! Des fois, pour reprendre mon souffle, je fais
zarmah le balaise pour lui toucher autre chose que les tétés mais aouah, elle
veut rien savoir hein ! Elle a droit de peloter mon anatomie tous azimuts mais son anatomie, pas
touche, seulement ses tétés et un p’tit chouïa ses fesses mais pour le reste, pas
avant le mariage. Putain qu’est-ce qui m’arrive de penser à ça et pas au foot,
aux amis, à la plage pour taper le bain, au ping-foot ou au flipper, enfin aux
jeux de mon âge. Au lieu de ça, rien que j’imagine des choses interdites aux
moins de seize ans. Si j’étais ma mère, j’me mettrais dans un asile pour
débiles mentaux. Chez Rouby, même qu’il a une clinique spécialisée à Alger.
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