mardi 9 août 2016

BAB EL OUED POUR MEMOIRE DE HUBERT ZAKINE



Hier, le cimetière de Bône, envie de mourir y te donnait. Mais la vie, petit à petit, elle reprend la main ! De fatmah ! 5 dans tes yeux ! D’abord, Bône c’est là où le bon dieu il a perdu ses savates. Et puis y en a marre de parler des morts et des cimetières. Mais les hommes y peuvent plus se passer des armes. Un jour y construisent et le lendemain y détruisent ; Faudrait savoir ! C’est où la Chine et l’Indochine ! Les femmes elles adorent chiner ! Mais elles savent pas ce que ça veut dire indochiner. Leurs hommes, elles veulent les garder à la maison.  Auprès d’elles et de leurs chitanes ; y en a assez de la guerre ! La vie elle est si belle et si belles sont les plages d’Alger ! C’est  loin l’Indochine !

Alors Bab El Oued y décide d’oublier. Les oublis, c’est craquant au jardin Guillemin ! Tape cinq mon ami ! De nouveau tous pour un et tous des frères ! Même les juifs ! Comme avant Pétain,  putain, dé !



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L’an prochain à Jérusalem ! Israël y relève la tête grâce à l’ONU que De Gaulle y qualifiera de « machin ». Ça y est, les Hébreux y jouent les ténébreux en terre sainte ! Les juifs  d’Alger y sont contents comme quand  le Gallia y marque un but ! Illié illié illié ! Inch’allah, grâce à dieu et baroukh achem ! Seulement, Allah il est de mauvaise foi. Il aurait perdu la foi  mais quelle foi ? Il était une fois Allah, Jésus ou  Moïse ! Dieu seul y sait ! Toujours on dit qu’impossible n’est pas français !  Mais à savoir si le dieu des Arabes y comprend le français ! Aussi, la guerre sainte elle recommence contre les juifs ! En terre sainte ! Après les Allemands, c’est le tour des Arabes. Les fous d’Allah y remplacent les fours d’Hitler ! D’une main y prient et de l’autre, y z’égorgent !



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1950 : Les Saint-eugénois  plus beaux que les Bel abbésiens. L’ASSE elle remporte la coupe d’Afrique du Nord contre le SCBA. Alger y bat Oran à Oran !  La revanche, elle promet !

Le sport, c’est la santé  mais le travail aussi c’est la santé. Va comprendre quelque chose ! Quel cassement de tête !

La vie elle est belle en cette année 1950 ! La famille, l’amitié, le cinéma, la boxe, le football, la mer, la mouna, sidi ferruch, le rire, c’est la grande farandole de l’insouciance ! Le bonheur comme s’il en pleuvait !

Le « Vespa » il débarque d’Italie suivie du Rumi et du Lambretta. Casanova y lève que dalle sans scooter alors que Quasimodo y tombe tout ce qu’y veut !  Sans parler de la Puch ! Faudrait savoir, y lève ou y tombe ?

Dès la première paie, Quasimodo y se paye un Vespa tout rutilant à crédit. Don Juan sans emploi y lève que des sacs de pommes de terre ! En un mot comme en cent, y  fait tintin. Tout juste si y peut se payer le tramway nommé désir ! Aller en ville pour jouer les zazous, c’est pas l’envie qui lui manque, c’est l’argent, le flouze, le pognon !

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